Les cantonales de mars 2011 consacrent l’indiscutable poussée des Verts dans une vaste agglomération grenobloise. Avec le pourcentage élevé des votes protestataires (FN + FdG), c’est probablement le fait politique majeur actuel. Dans l’agglomération, les Verts sont au coude à coude avec le PS. Pourquoi ?
1) Il y a une sociologie grenobloise « particulière » : les nouvelles technologies, l’Université … apportent un creuset culturel favorable à cette sensibilité politique. Il suffit de participer à une des manifestations en question pour constater une « vague porteuse » indiscutable. En novembre 2009, la conférence de Chouinard (PDG de Patagonia) a été à l’origine d’un accueil d’une « rock star » rarement connu à ce point.
2) Le PS local a longtemps incarné une « contre-culture » qui empruntait à « l’esprit des Verts ». Mais le PS a évolué vers une culture gestionnaire qui laisse désormais un espace important aux Verts. Au départ, le PS grenoblois, c’est la « culture CFDT » des années 70, le « rocardisme du temps du PSU » : l’anti-étatisme, l’autogestion, les radios libres … C’était même la « contre-culture » au sein des instances du PS face à Mitterrand et localement à Mermaz. Aujourd’hui, le PS grenoblois, c’est « le radical chic » et tout particulièrement la « nouvelle génération » du PS (Safar, Noblecourt …). C’est le second élément qui s’ajoute au premier. Les Verts ont un espace neuf abandonné par le PS « version gestionnaire » des années 2000.
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