Et si dans l'inconnue du devenir de la planète, il y avait au moins une certitude : que des sanctuaires d'espaces naturels soient légués aux prochaines générations. Il y a des moments où le meilleur est l'ennemi du bien. A trop vouloir tout résoudre, il n'y a plus de solution nulle part. Avec sagesse, il vaut mieux parfois sectoriser ses efforts. C'est toute la cause des sanctuaires naturels comme celle des efforts individuels.
Le glacier de Jumbo est situé en Colombie Britannique au Nord-Est du Canada. Depuis 24 ans un projet de station de ski avec une trentaine de remontées mécaniques, un domaine skiable de 5 925 hectares culminant à 3419 mètres d’altitude, 5500 lits hôteliers, 750 lits destinés au personnel et autant d’emplois à la clé, divise les populations.
C’est le cas des Shuswap, le peuple amérindien proche du glacier. C'est l'objet de la campagne lancée par Patagonia à compter de décembre 2015 : la défense des derniers sanctuaires naturels.
Ce projet menace à la fois un territoire sacrée chez les autochtones, une importante source d’eau glaciaire et l’habitat des grizzlis.
Une fois de plus, c'est une société qui va mener la bataille de sensibilisation internationale face à l'abandon des autorités politiques. Au-delà du sujet central, c'est quand même une question qui méritera d'être sérieusement traitée : pourquoi c'est l'initiative privée (société ou individus) qui doit aujourd'hui mener la bataille pour la défense des derniers sanctuaires naturels ?