Denis Bonzy

Étiquette : Hillary Clinton

  • Politique : part de marché / part de cerveau

    Dans certaines circonstances, la politique porte une part de tragédie. Cette part de tragédie c'est la lutte entre la part de cerveau et la la part de marché. La candidature d'Hillary Clinton hier en est une illustration caricaturale.

    La part de cerveau de ses experts a bien analysé les besoins de la situation : faire peuple, s'adresser aux classes moyennes, humilité, nouvelles technologies … Tous les mots clefs du moment conduisent au clip vidéo bien réalisé.

    Bill Clinton 13 04 15

    Mais la part de cerveau a oublié la part de marché. Ces valeurs là ne sont pas la part de marché d'Hillary Clinton. Et quelques images ne modifieront pas les opinions de ceux qui comptent : les non-militants. 

    Pour les non militants, toute la part de marché d'Hillary Clinton est à l'opposé des valeurs identifiées par la part de cerveau de ses experts.

    Comment une ex First Lady peut-elle faire … peuple ?

    Comment une personne aux conférences payées

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  • Hillary Clinton sur le chemin de l’échec le plus onéreux de la démocratie américaine

    Hillary Clinton va peut-être obtenir au moins un succès : montrer que l'argent ne permet pas d'acheter la victoire. 

    Dans ce constat, il n'y a aucune détestation de cette candidate, bien au contraire. A 67 ans, s'infliger l'épreuve physique d'une campagne présidentielle américaine avec la remontée en surface de tous les calvaires familiaux, il lui faut une bonne dose de solidité mentale.

    Mais Hillary Clinton est sur le même chemin qu'en 2008. Elle donne le sentiment de ne rien avoir tiré comme enseignement de sa défaite de 2008.

    1) Elle a perdu en 2008 parce qu'elle ne mobilisait pas les électorats en décrochage qui ont fait la victoire d'Obama (les minorités, les noirs, les jeunes).

    Obama 2 26 10 14

    2) Elle a perdu parce que son nom mobilise les Républicains comme un épouvantail. Il suffit d'évoquer un "Clinton" pour que les Républicains militent et surtout votent. 

    3) Elle incarne le "Big Government" : cet Etat fédéral qui

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  • Hillary Clinton ou l’équation impossible d’une élection

    Une élection est la plus imprévisible des consultations. Et pourtant, progressivement, une équation s’est dégagée.

    Une élection serait :

    E = N + P + C + X.

    N, c’est la notoriété. L’opinion ne vote pas pour un candidat qu’elle ne connaît pas. La notoriété ne fait pas l’élection mais l’élection est hors d’atteinte d’un inconnu total.

    P, c’est la popularité. La popularité doit accompagner la notoriété.

    En France, la popularité repose sur un positionnement dans l’une des 4 cases suivantes :

    • le Héros qui se détache du lot,
    • Le Séducteur qui répond à la mode du moment,
    • Le Juste qui incarne le point d’équilibre d’une société,
    • Le Savant qui apporte une réponse technique de confiance aux problèmes posés.

    Charles de Gaulle, François Mitterrand ont été des Héros.Valéry Giscard d’Estaing, Nicolas Sarkozy appartiennent à la catégorie des Séducteurs. Jacques Chirac n’est parvenu à être élu que lorsqu’il est devenu le Juste qui pouvait être le rempart contre les fractures sociales. Raymond Barre, Edouard Balladur, Jacques Delors … ont été des Savants. Leurs échecs montrent la voie étroite de cette catégorie.

    C, c’est la conjoncture qui rythme les modes. L’élection n’est pas un rendez-vous en dehors du temps. Bien au contraire, c’est un rendez-vous avec un calendrier qui vit et qui impose des cycles différents de profils souhaités.

    X, c’est les capacités à remplir pour une élection donnée. C’est la part de variables appliquée aux spécificités de la fonction en jeu.

    Dans la longue marche vers une élection, chaque étape impose ses actes fondamentaux.

    Le candidat de la Séduction doit aller vers un «rêve collectif». Il doit être le moteur du changement d’une société, permettre de construire ce rêve collectif.

    Le candidat qui se veut Juste doit  choisir des actes liés à un magistère moral.

    Le candidat qui se veut Héros doit travailler le passage de l’image à l’imagination. Il doit s’identifier à de nouveaux modèles.

    Mais de la théorie aux réalités, le chemin est long et tortueux parce que la part des variables est toujours plus grande.

    Hillary Clinton a perdu la primaire démocrate 2008 parce que l'enjeu collectif devenait le rêve d'une Amérique réconciliée avec ses idéaux dont celui que le 1er candidat métis puisse devenir … Président. Obama devint l'homme de la situation.

    Obama bis 30 10 09

    En 2016,

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