Denis Bonzy

Étiquette : Grenoble 2014

  • Grenoble 2014 : la bataille entre les héritiers, les successeurs et les dauphins

    La succession éventuelle de Michel Destot en 2014 alimente de plus en plus les commentaires. A écouter certaines déclarations, la décision serait prise et les premiers intéressés auraient même été informés dernièrement.

    Trois profils se détachent.

    Pour voir s’il y a des « héritiers », il faut d’abord identifier s’il y a un « héritage » : une idéologie ou des pouvoirs dont le parti qui peuvent être légués comme un actif déterminant. Il n’est pas sûr qu’il y ait matière à héritage malgré le pouvoir, malgré les années de gestion. Le parti est tenu par une sensibilité différente des « rocardiens grenoblois historiques ». Le pouvoir a été « peu partagé » sur Grenoble même et les classements de notoriété assistée le rappelent. L’idéologie est en situation difficile avec la montée des Verts qui désacralisent le bilan tant ils sont contestataires sur la quasi-totalité des fronts.

    Par conséquent, il n’est pas sûr que l’un des prétendants se positionne en « héritier ».

    Y a-t-il matière à se positionner en « dauphin » ? Ce positionnement apporte deux nuances : la différence de génération et la complicité du pouvoir comme le roi jadis veillait à l’ascension du dauphin pour un passage de témoin dans la « douceur ». Il n’y aura pas de « douceur » parce qu’il y a trop de dauphins : Safar, Noblecourt …

    Existe-t-il alors un « successeur » ? L’espace du successeur est singulier : être fidèle, appartenir à la même génération que le détenteur sortant du pouvoir. C’est le « Poulidor » d’hier auquel Anquetil accepte de laisser la première place du podium parce qu’il n’est plus dans la course. Deux personnes ont ce profil : G. Fioraso et S. Siebert. Ils ont été des adjoints techniques. Pour accéder à la première fonction, il leur faut sortir de la technicité qui a fait leur force hier et aujourd’hui.

    Par conséquent, la situation s’annonce singulière. C’est l’une des originalités de l’année qui vient où la présidentielle puis les législatives dans la foulée vont dénouer des positionnements bien au-delà des seuls enjeux en question sauf à enregistrer avant que le Maire de Grenoble partira pour une candidature de plus ou que les autres candidats aient trouvé un accord consensuel, ce qui paraît très hautement improbable.