Les 21 et 22 novembre 2015, Frédéric Lenoir est l'invité d'un séminaire à Aix en Provence sur un thème remarquable : "danser avec la vie". Frédéric Lenoir est un auteur remarquable. Pour mieux le connaître, cliquer sur le lien suivant : Frédéric Lenoir. Ce séminaire est organisé par une personne qui a longtemps habité Grenoble et avec qui j'ai eu plaisir et honneur de travailler. Pour s'inscrire, cliquer sur le lien suivant : séminaire.
C'est le plus beau sujet d'actualité qui soit. Parce qu'en France la puissance de la joie a quitté ce pays où tout n'est que violence, agressivité, moqueries, pessimisme …
J'ai mis 50 ans à découvrir la puissance de la joie. C'est beaucoup. C'est trop. Mais ayant conscience de mon retard, je mobilise mon énergie pour me rattraper. Les circonstances ont été simples : des heures et des heures d'attente au 4 ème étage de l'hôpital Michallon de Grenoble pour obtenir des informations sur la santé de mon père après des années de souffrance face à l'épreuve de santé de ma mère. Ce cumul a tout changé.
Je n'ai plus jamais éprouvé les inquiétudes d'avant, les limites d'avant. Une autre vie s'ouvrait. Presque à l'opposé d'avant. Mes parents qui m'ont tant donné m'ont fait découvrir à leurs départs ce qui auparavant me paraissait si naturel au point de l'ignorer : vivre avec joie. C'est un paradoxe terrible. L'immensité d'une tristesse a changé le regard sur la vie et surtout suscité la course pour revivre calmement ce qui était si naturel rapidement hier. Ne plus avoir un regret de plus.
La joie de profiter du temps donc de ne pas le gaspiller dans des tâches secondaires qui dévorent de l'énergie pour rien. Ne pas le perdre davantage avec des personnes qui sont des problèmes permanents ou avec qui il n'y a pas matière à s'entendre. Exprimer exactement ce que l'on pense avec diplomatie mais sans nuance. Apprécier chaque moment que la vie donne pour en profiter au moment où c'est possible d'en profiter : de belles lumières sur des paysages, un running agréable parce que la musique du souffle porte, une contestation amusante sur un court de tennis quand il redevient alors une cour d'école avec des adultes qui sont restés enfants dans de telles circonstances, le coup de téléphone de ses enfants enfin quand … Marie me passe le téléphone puisqu'ils appellent toujours classiquement leur mère, le regard d'Aspen et de Chatham avant le souffle qui témoigne qu'elles vont s'en remettre à la douce paix du repos … : tant d'occasions simples où