Derrière le concept de "big society" de David Cameron se cache probablement l'une des réformes incontournables du nouveau millénaire : laisser la société respirer. Le constat est simple : le pouvoir politique n'est plus le moteur des grandes évolutions. Au mieux, il les accompagne. Au pire, il les diffère. Il doit donc "laisser vivre" la société avec une indépendance croissante.
Ce constat effectué, il est préférable d'évoluer vers un pouvoir politique humble, peu coûteux et qui progressivement se consacre à des actions sociétales symboliques.
Un pouvoir politique humble, c'est un pouvoir qui accepte cette nouvelle donne liée pour partie à la mondialisation. Qui en tire les conséquences pratiques. Qui s'organise sur ces bases nouvelles.
Ce faisant, c'est un pouvoir politique qui revoit à la baisse la dépense publique, le coût des politiques publiques. C'est un pouvoir politique qui revient sur le socle de ses fonctions régaliennes strictes.
C'est enfin un pouvoir politique qui devient le point d'équilibre des actions sociétales symboliques. Il ne force pas les évolutions. Il les organise dans le dialogue et dans le compromis pour qu'elles interviennent de façon apaisée.
Quand on dresse ce constat,