Denis Bonzy

Étiquette : David Cameron

  • La vraie réforme de David Cameron : laisser la société respirer

    Derrière le concept de "big society" de David Cameron se cache probablement l'une des réformes incontournables du nouveau millénaire : laisser la société respirer. Le constat est simple : le pouvoir politique n'est plus le moteur des grandes évolutions. Au mieux, il les accompagne. Au pire, il les diffère. Il doit donc "laisser vivre" la société avec une indépendance croissante.

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    Ce constat effectué, il est préférable d'évoluer vers un pouvoir politique humble, peu coûteux et qui progressivement se consacre à des actions sociétales symboliques.

    Un pouvoir politique humble, c'est un pouvoir qui accepte cette nouvelle donne liée pour partie à la mondialisation. Qui en tire les conséquences pratiques. Qui s'organise sur ces bases nouvelles.

    Ce faisant, c'est un pouvoir politique qui revoit à la baisse la dépense publique, le coût des politiques publiques. C'est un pouvoir politique qui revient sur le socle de ses fonctions régaliennes strictes.

    C'est enfin un pouvoir politique qui devient le point d'équilibre des actions sociétales symboliques. Il ne force pas les évolutions. Il les organise dans le dialogue et dans le compromis pour qu'elles interviennent de façon apaisée.

    Quand on dresse ce constat,

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  • David Cameron et le succès grâce aux réformes

    A une semaine du scrutin (7 mai), David Cameron creuse légèrement l'écart (35/32) selon un sondage publié hier alors que jusqu'alors tout semblait au coude à coude.

    David Cameron est l'un des leaders européens qui a conduit le plus grand nombre de réformes sous la concept de Big Society.

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    (*)Trois principes sont au cœur des réformes menées au nom de la Big Society: le principe de décentralisation et de subsidiarité, le principe de participation et enfin le principe d’ouverture et de partenariat. Ils concernent l’ensemble de l’action gouvernementale, comme le montrent les domaines d’application suivants : l’ouverture des services publics aux initiatives privées, du tiers secteur et des « communities », la réforme de l’éducation et celle du système de santé, la politique de décentralisation et la promotion du  « localisme », le soutien au tiers secteur et à l’action civique, et enfin la réforme du système de prestations sociales et des incitations au retour à l’emploi.

    Près de quatre ans après cette vague de transformations, les principaux succès de la coalition se situent du côté de la réforme éducative et de l’innovation sociale. 2,3 millions d’élèves sont aujourd’hui scolarisés dans des établissements autonomes (autant qu’aux Etats-Unis dans les charter schools, pour une population cinq fois moindre), et le Royaume-Uni fait figure de pionnier pour le lancement des Social Impact Bonds. L’action civique et la participation aux activités bénévoles sont en hausse, sans dépasser toutefois des niveaux historiques ; elles restent par ailleurs inégalement réparties sur le territoire. L’ouverture des services publics aux acteurs privés et associatifs et la politique de décentralisation présentent des résultats contrastés, tandis que l’introduction du Crédit Universel – censée représenter le plus grand bouleversement de l’Etat providence depuis Beveridge –  rencontre un certain nombre d’obstacles. Indépendamment de ces difficultés, la politique d’incitation au retour à l’emploi semble néanmoins porter ses fruits.

    La mise en œuvre de la Big Society s’est effectuée conjointement à la mise en place d’une politique d’austérité sans précédent depuis la période d’après-guerre. 

    Remis en perspective,

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