A peine nommé à la tête de la campagne des démocrates pour novembre 2010, Plouffe lance l’offensive sur l’emploi avec un routage d’une grande ampleur. En novembre 2008, cet adepte des routages avait fait craindre une déstabilisation du réseau tant les cibles s »élevaient en dizaines de millions pour des messages segmentés.
Étiquette : Barack Obama
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Barack Obama et la méthode « Kiss »
C’est une séquence temps hors du commun qui s’est déroulée cette fin de semaine. Dans la plus grande transparence, l’équipe présidentielle Américaine décide la réorganisation de sa communication sur le thème « en 2009, nous n’avons pas été bons mais on va reprendre le dessus en 2010« .
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La bataille de la proximité
Un Internaute a posté hier un commentaire très détaillé sur le réseau social beboomer. Vous trouverez la totalité de ce commentaire en seconde partie de ce billet.
La première partie est consacrée à la bataille de la proximité. Avec la crise financière du dernier trimestre 2008, l’opinion a donné prise à une logique de revanche sur les élites. Ces dernières sont accusées non seulement de ne pas avoir prévu la crise pour l’éviter mais encore d’y échapper dans des conditions perçues comme scandaleuses notamment sur le plan matériel.
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La révolution Obama en route (10/10)
Ce jour de clôture du sommet de Copenhague, je termine la présentation des 10 personnalités qui ont marqué la politique de l’environnement ces dernières années.
Bien entendu, cette sélection est très subjective même si elle a visé à retenir des tendances structurantes.
Cette subjectivité affecte le choix d’aujourd’hui. Et pourtant, même à l’écart de tout sentiment partisan, je demeure convaincu que Barack Obama est le leader qui peut le plus faire pour l’environnement dans les prochaines années.
Il occupe cette place par la conjonction de trois facteurs.
Tout d’abord, il défend en priorité tout ce qui rassemble. Cette pédagogie de la conviction positive par l’adhésion est la meilleure, voire même la seule possible.
Ensuite, il incarne une indiscutable pensée plus universelle que celle des habituels responsables politiques US. Ses discours de Philadelphie, du Caire notamment sont des visions de fond avec lesquels il est possible d’être d’accord ou pas mais qui ont le mérite d’exister.
Enfin, sur des sujets comme la santé ou l’environnement, il est en avance sur l’opinion. Sa faculté de séduction est telle qu’il arrivera à faire progresser l’opinion.
La rivalité Obama / Sarkozy n’existe que dans la pensée française. L’un est à la tête de la première puissance du monde tandis que le second veut faire croire qu’il « sauve la planète » quand son pays est paralysé par trois centimètres de neige, que l’électricité peut tomber en panne pour des régions majeures, qu’aucun débat de fond n’est mené à bien dans des conditions sérieuses, que les stations Françaises font tourner les canons à neige depuis 10 jours, que la taxe carbone est abandonnée pour les routiers avant d’être mise en exercice…
Il faut beaucoup de complaisance ou beaucoup de dépendance aux médias Français pour rester à l’écart des observations de leurs collègues étrangers. Il est vrai que désormais, la crise des finances des médias fait que le véritable rédacteur en chef est le …comptable et que ce dernier ne veut en aucune manière se fâcher avec le moindre annonceur publicitaire classique ou potentiel…
Après la réforme de la santé et dans le cadre de la reprise économique que les Etats-Unis vivront en premier, Barack Obama aura des choix majeurs à effectuer en matière d’environnement.
S’il les effectue, la donne changera. Il faut neutraliser l’année 2010 car année des élections du mid term qui vont radicaliser les positions des uns et des autres. 2011 sera le véritable test en la matière.
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La « génération Obama » arrive
Dimanche, le Chili vote. Un candidat a effectué une percée invraisemblable : Marco Enriquez-Ominami.
Il a 36 ans. Il a bousculé tous les pronostics. Même si probablement, la victoire finale va lui échapper, il a déjà gagné l’élection tant son parcours a défié toutes les lois habituelles.
Sa campagne a répondu à 5 critères :
– il est le candidat anti-système,
– il a battu tous les records de plongée dans les terrains, dans les quartiers, dans les immeubles à la recherche du contact humain,
– il a créé son réseau citoyen via Internet,
– il échappe aux clivages traditionnels. Selon les sujets, il se réclame de droite et de gauche,
– il redonne de l’espoir.
Le 13 décembre, soit il gagne et il entre dans l’Histoire. Soit il prend date et incarne le pouvoir de l’avenir. Il se revendique de la génération Obama. Il en est l’un de ses produits.
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Barack Obama : surtout ne pas être un « Jimmy Carter bis »
La décision de Barack Obama sur l'Afghanistan est très cohérente avec sa campagne électorale.
La nouvelle génération des démocrates a la conviction qu'elle doit éviter deux risques majeurs : incarner la naïveté de Jimmy Carter et / ou la vie privée de Bill Clinton.
Sans ces deux risques, elle est très confiante dans sa capacité à détenir durablement le pouvoir.
Quels sont les critères distinctifs des étoiles montantes de cette nouvelle génération démocrate ?
Leurs représentants emblématiques partagent quatre caractéristiques majeures.
1) Ils ne veulent pas être "carterisés". Par conséquent, ils décident sans naïveté et assume le rôle de gendarme international des Etats-Unis.
2) Ils n'entrent pas dans les frontières anciennes d'opposition entre les républicains et les démocrates. Ils revendiquent la rigueur de gestion. Ils se présentent comme animés par une forte foi religieuse. Ils sont sortis des chemins classiques des leaders démocrates pour aller chasser sur des thèmes longtemps considérés comme réservés aux républicains.
3) Ils ne sont pas " lisses ". Ils ont tous connu des parcours compliqués parfois difficiles. Les difficultés sont reconnues, assumées, embellies. Par cette transparence, ils sont perçus comme honnêtes, intègres, frais, neufs. Leurs difficultés montrent qu'ils sont "comme chacun" avec des hauts et des bas.
4) A l'intérieur des contraintes ci-dessus énoncées, leur valeur ajoutée réside dans la solidarité respectueuse des contraintes de gestion et dans une force internationale respectueuse des contraintes de morale.
Cette génération a gagné en engageant la course au centre. Par conséquent, elle n'est pas l'adepte des cassures. Les décisions sur l'Afghanistan sont très cohérentes avec cette logique.
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Barack Obama et l’âge de faire
La perte de deux postes de Gouverneurs démocrates (New Jersey et Virginie) ouvre le débat sur les « difficultés politiques » de Barack Obama.
Ces résultats montrent le véritable enjeu de Barack Obama : assurer la reprise économique.
Le style Obama c’est d’abord une présence, une silhouette, un sourire.
C’est un freshman destiné à exorciser les ratés de Bush et les moeurs de Washington.
Il est un cocktail de nouveauté, de jeunesse et de professionnalisme.
Un professionnalisme qui a donné naissance à une nouvelle génération high tech.
Un professionnalisme qui repose aussi sur un pragmatisme revendiqué qui relègue les idéologies au musée, qui a installé une nouvelle administration avant tout soucieuse de » résoudre les problèmes « .
Mais au-delà de cette ambiance, il y a un rendez-vous : lutter contre la précarité et contre la pauvreté liées à un volant de chômage exceptionnel.
Ce rendez-vous conditionnera l’avenir de la popularité de Barack Obama dans l’opinion publique.
Les Républicains ne s’y sont pas trompés. Si le « problème de l’emploi » n’est pas rapidement résolu, la crise de confiance sera vite là.
Le style ne résistera pas à une conjoncture durable de chômage.
Ce qui importe, ce sont les indices économiques. Qu’ils deviennent encourageants et la popularité reviendra. Qu’ils restent moroses et la crise politique interviendra en novembre 2010 lors des élections du mid term.
La grande leçon de la popularité de Reagan a résidé d’abord dans une période quasi-plein emploi. Un plein emploi atteint y compris au prix de déficits considérables mais le plein emploi.
Sous l’administration Reagan, 9 millions de nouveaux emplois ont été créés. L’inflation est tombée de 12, 4 % à moins de … 4 %.
Un organisme d’études (Cabinet Seymour Lipset) a publié une analyse qui montrait que la courbe de popularité de Reagan était collée très exactement à celle des créations d’emplois. Une enquête a démontré alors que 48 % des votes étaient liés à ce retour à l’emploi. L’endettement fédéral a alors battu des records historiques (
2 000 milliards de dollars). Mais tout résidait dans le niveau d’emploi.
Or sur le front du chômage, tout s’est détérioré ces derniers mois.
L’économie Américaine est au plus haut du chômage depuis 25 ans.
Selon le décompte officiel il y a aujourd’hui plus de 15 millions de chômeurs. A ce chiffre, il faudrait ajouter plus de 5 millions de personnes à la recherche d’un emploi mais non comptabilisées et près de 10 millions contraintes de subir un travail à temps partiel contre leur gré du fait de la conjoncture économique.
Il y aurait donc à ce jour 30 millions de personnes confrontées à un problème d’emploi. C’est une réelle bombe politique.
De plus, la couverture santé a ouvert la question de la fiscalité fédérale à terme.
Ces deux sujets ont mobilisé les classes moyennes en faveur des Républicains pour donner un avertissement au Président démocrate. L’âge de faire doit désormais intervenir pour acter des résultats. Le Président doit montré au niveau des actes le même savoir faire que le candidat qui excellait au niveau des promesses comme le montre la vidéo ci-dessous datant du premier trimestre 2008.
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Google lance en France son portail d’informations locales
Hier, Google a annoncé le lancement de son portail d’informations locales pour la France. Ce dispositif était déjà lancé aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada, en Allemagne.
Les internautes vont pouvoir ajouter une rubrique locale à leur page d’accueil personnalisée en indiquant soit le nom d’une ville soit un code postal.
Google modèle son algorithme pour détecter un article qui concerne ce référent géographique et il apparaitra dans cet espace.
C’est une révolution considérable d’information à terme puisque la logique du site agré&gateur de contenus va s’appliquer aux informations locales. Le vent de liberté qu’Internet a fait vivre sur le plan national va désormais s’appliquer au local.
Nous reviendrons prochainement sur les applications concrètes de cette évolution.
Actualité : conformément à plusieurs demandes, voici ci-dessous le texte du discours prononcé le 27 octobre par Dominique de Villepin à la Maison de l’Amérique Latine :
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Barack Obama : créateur de mode ou créateur de valeur ?
Il y a un an, Barack Obama entrait dans les dernières 48 heures décisives avant son élection.
La véritable innovation de la campagne 2008 de Barack Obama, c'est le parti pris d’idéal.
C’est l’axe stratégique de la campagne 2008 de Barack Obama.
Le choix fort a été ensuite, grâce à des outils, d’offrir de s’associer à cet idéal pour le transformer en idéal commun. Ces outils ont «vendu de la relation».
Mais Barack Obama a d’abord «vendu de l’idéal» y compris par la force de son propre cursus personnel mais bien au-delà par le symbole de tous ses grands projets.
Les outils ont permis de bâtir l’adhésion du grand nombre à cet idéal puis de s’affirmer comme une «marque».
Parce qu’on adhérait à la campagne de Barack Obama, on montrait que l’on partageait une vision et des engagements. Ce faisant, il a probablement annoncé le renversement d’une tendance qui condamnait l’idéalisme au profit du réalisme. Il a annoncé la «conscientious living», c'est-à-dire un style de vie mesuré qui est la recherche de sens.
C’est la fin du consumérisme ostentatoire (style de vie «bling bling»).
La campagne Obama a démarré comme créatrice de valeur. Par son succès, elle est devenue créatrice de mode. Au moment où elle est devenue créatrice de mode, les «premiers engagés» ont d’ailleurs mal vécu la perte de leur différenciation initiale.
Les rencontres avec les acteurs de la première heure étaient très significatives. Ils exprimaient presque une forme de regret d’être désormais suivis par tant de personnes. Ils s’estimaient dilués, dépassés. La marque distinctive initiale était en voie de disparition.
Par conséquent, toutes les approches qui consistent à analyser la communication de Barack Obama comme la mobilisation de réseaux communautaires, l’émergence d’un style de «cool attitude» qui rompt avec l’image classique du pouvoir … nous semblent passer à côté de la vraie vague de fond : répondre à la soif d’idéal comme rencontre entre un engagement personnel et une mobilisation collective.
C’est le moment où la politique vient à la rescousse de la vie ; ce qui explique d’abord la mobilisation militante puis celle civique du vote.
Ce nouvel esprit est l’enjeu de tout candidat qui entend tenter de conduire une campagne sur le style de celle de 2008. La course est ouverte.
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Barack Obama veut au moins sauver le New Jersey
Mardi, deux Etats votent pour leurs Gouverneurs : le New Jersey et la Virginie. La Virginie semble perdue pour les démocrates. Le candidat Républicain pourrait remporter une écrasante victoire. Dans le New Jersey, la course est serrée. Obama s’engage pour sauver au moins ce poste de Gouverneur et éviter que l’interprétation politique de ces deux élections en le fragilise à 12 mois d’une victoire historique.