Denis Bonzy

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  • Ces compétitions perdues …

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    Les concours de sauts dans les flaques de boue lors de promenades avec notre petit-fils laissent toujours des traces sur mes chaussures. Même avec mon plaisir à revivre les compétitions d'enfance, notre petit-fils gagne à tous les coups. La détermination à gagner n'est peut-être pas la même … ? 

  • Ces réseaux sociaux qui changent le regard sur autrui : le clic affinitaire ou l’effet loupe

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    La sagesse populaire a une formule simple : "il n'est pas possible de tromper tout le monde tout le temps". Avec la fréquence et la récurrence des messages et des photos via les réseaux sociaux, cette formule est plus implacable que jamais. C'est le mérite des réseaux sociaux : des masques tombent y compris pour des noms médiatiques. Par exemple sur Instagram, les textes de Jean Marie Périer pour expliquer ses photos sont superbes. Il ne sait pas que photographier. Toujours sur Instagram, les réactions d'Alexandra Lamy sont d'un bon sens terrien assumé agréable à lire pour moi tandis qu'Elsa Zylberstein m'est devenue insupportable d'artificialité. Comme les messages de joueurs de foot ou d'acteurs exilés qui se prennent pour des "phares de consciences" à sens unique. Il y a des personnes non médiatiques qu'on a envie de mieux connaitre. D'autres qu'on regrette d'avoir connues en découvrant certains aspects méconnus hier. Pour les vedettes médiatiques, il y en a un qui a totalement gagné mon soutien : Julien Courbet. Marie m'a fait découvrir son compte Twitter et la façon dont il a parlé dans la durée de son chienne aujourd'hui décédée m'a rendu un inconditionnel de Julien Courbet. J'ai retrouvé les mots des émotions que j'ai connues lors d'épreuves de santé de nos chiennes. Et quand je vois Julien Courbet critiqué dans des réseaux sociaux, j'en suis à sévir sur ceux qui l'agressent. Irréel. Le clic affinitaire a pris le pas. C'est comme sur le plan local pour des personnes que parfois je n'ai pas rencontrées mais pour lesquelles je me retrouve dans leurs réactions, leurs choix … Les réseaux sociaux changent pour de bon le regard sur autrui. 

  • Voilà, c’est fait !

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    Pour chaque Noël de notre petit-fils, nous plantons un sapin. Chaque sapin est doté d'un porte-clef avec le détail de la date de la plantation sous un étui plastique protecteur pour que la pluie n'efface pas la date Pour le sapin de Noël 2020, avec Marie, nous l'avons fait ce matin. Le gel de début janvier avait créé une contrainte forte. Là, avec la pluie et le redoux, la terre était bien disposée. C'est fait. Espérons que ce sapin suive le même chemin prometteur que ses prédécesseurs qui ont tous bien pris. A chaque plantation de ce type, une pensée particulière, toujours émue, pour maman avec qui, enfant puis adolescent, j'ai partagé tellement de plantations de ce type … 

  • Les vaccins et la stratégie du ketchup

    Peter Thiel

    L'échec des vaccins en France devrait mettre en lumière l'archaïsme de tout un système financier public et privé. Public, parce que les budgets de fonctionnement des collectivités publiques dévorent tous les produits des impôts au pays de l'imposition pourtant record. Donc l'investissement neuf est un parent pauvre généralisé à tous les niveaux comme l'affaissement de tous les services publics fondamentaux dont la santé et l'enseignement. Privé parce que la richesse privée est tellement jalousée donc haïe que tout est organisé pour le nivellement par le bas. Une situation annoncée par exemple dès le début des années 2000 lors des conférences de Leonardo Finances. Tout y est. La différence fondamentale : aux Etats-Unis, des capitaux risqueurs jouent leur argent alors qu'en France, des gestionnaires de portefeuilles dont les banques jouent l'argent des autres avec par définition un comportement moutonnier puisqu'il faut rendre des comptes et que le bouclier ultime c'est "c'est pareil chez les autres". Peter Thiel en 2004 a investi 500 000 dollars chez Facebook. Quelques années plus tard, après l'introduction en bourse de Facebook il vendait 20 millions d'actions et empochait 1 milliard de dollars. Il fait probablement actuellement la même "culbute" avec Palantir. Mais à côté de tels succès, Thiel énumère ses gadins et son choix : la stratégie du ketchup : on tape au cul de la bouteille, il ne sort rien et d'un coup toute la bouteille sort. Une acceptation du risque quasi hors culture en France. Avec sa culture égalitaire, on assiste actuellement à la décomposition du système français : l'égalité dans le néant avec un carcan administratif généralisé. C'est l'institutionnalisation du tampon jusqu'à la caricature même pour sortir de chez soi. Un pays exsangue. L'idée même de nation ne signifie plus rien : qu'est ce qu'être Français aujourd'hui ? Cela signifie quoi ? Le projet collectif est hors sujet puisque les citoyens sont des clients demandant toujours davantage aux guichets de l'Etat. La V ème République vit une totale crise de régime. Un symbole parmi d'autres : ce régime débuta avec Malraux à la Culture et maintenant c'est Bachelot au même ministère. Il n'y a pas d'échec des vaccins. Il y a la faillite d'un système qui n'a même plus la lucidité de reconnaitre sa faillite avec honnêteté. 

  • Les vrais héros de l’engagement : donner envie !

    Jean Louis Quermonne

    Jean Louis Quermonne est décédé. Pendant des décennies, il a incarné en sciences politiques l'excellence de Grenoble. Il l'a fait à la manière d'alors qui mérite l'attention. Il ne s'agissait pas d'être invité sur un plateau TV pour formuler l'expression choc qui fera la polémique du moment génératrice d'audiences. Il s'agissait d'appartenir au cercle d'auteurs d'éditions faisant référence intellectuelle (Dalloz, Thémis …). Il s'agissait d'être à l'écoute des étudiants  avec un dévouement discret, naturel fantastique, PROCHE. Pendant des été entiers, à leurs initiatives, gratuitement, Gustave Peiser et Gilbert Anton m'ont communiqué des sujets et apporté des corrections pour préparer le concours d'entrée à l'ENA. 40 ans plus tard, j'ai encore ces copies pour me rappeler si nécessaire combien il faut être à l'écoute des jeunes générations. Ils payaient les timbres pour le retour car alors les mails n'existaient pas. Ils avaient un niveau d'exigence d'honnêteté intellectuelle telle qu'ils annonçaient à l'avance que si nous devions passer à l'oral devant un jury auquel ils appartenaient, ils devraient alors se retirer et n'exprimeraient aucune opinion pour respecter la liberté totale de jugement de leurs collègues. Ils adoraient l'impertinence de pensée car le délice suprême reste de penser par soi-même à l'écart des modes, à l'écart des mimétismes de groupes, tout en structurant un cadre cohérent. Jean Claude Coviaux, heureusement toujours présent, en a été une caricature étincelante avec une pensée qu'il pouvait pousser jusqu'à l'absolu de l'opposé de ses propres convictions personnelles mais par le plaisir de voir jusqu'où un argument contraire pouvait être exploré. Il y avait une complicité adorable : Robert Viargues feuilletant son carnet d'adresses pour tenter de me rapprocher lors d'une affectation militaire lointaine. Une vie entière ces souvenirs parmi d'autres demeurent des socles. Ils ont été les vrais héros de l'engagement. Ils donnaient envie de suivre leur exemple. L'engagement nait de l'envie. Il s'alimente de l'envie. Il se nourrit de la passion pour des matières, lde a force d'un service public de l'enseignement, de la valeur dans la conviction profonde qu'il faut préparer les prochaines générations. C'est une grande tristesse que ce décès et une grande reconnaissance pour l'ampleur de leurs apports. 

  • Enfin la reconnaissance de la peinture figurative en dehors des artistes iconiques

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    Quelle satisfaction de constater que des peintres de la qualité de Bardone, Genis, Gaveau … gagnent progressivement la reconnaissance de la qualité de leurs oeuvres. C'est tellement mérité.

  • « C’est cela un grand film : tout est dans le détail »

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    Ce constat, c'est celui dressé par Bourvil dans le documentaire mis en ligne par l'INA sur les coulisses du tournage de La Grande Vadrouille. Un documentaire passionnant où l'on peut constater le souci du détail pour effectuer par exemple un salut militaire. Hier soir sur la 5, le plaisir de revoir "et au milieu coule une rivière". Et grâce à ce plaisir d'avoir regardé ce film à de nombreuses reprises, la satisfaction de découvrir toujours de nombreux détails : lumières, tenues … Revoir un grand film c'est ainsi pour partie le voir pour la première fois grâce à ces détails. Ce fut le cas hier soir. 

  • Les héros du quotidien

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    Elisabeth Brun est décédée. Elle était une héroïne du quotidien. Cette formule progresse en France. Aux Etats-Unis, elle a émergé en 2009 quand des candidates essentiellement ont changé le regard sur leur quotidien en affichant à juste titre comme cursus "maman, fermière, entrepreneure, épouse  …". Elles changeaient la donne. Faire face dans la vie quotidienne c'est un socle de confiance. Elisabeth Brun a appartenu toute sa vie à cette famille des héros du quotidien. Elle a gagné cette famille pendant la seconde guerre mondiale. Là aussi, une formule va résumer son action. Elle est celle de Churchill "en 1940, bon nombre des vrais héros ignoraient jusqu'à ce mot". Après la guerre, à Vif comme dans tout le canton, Elisabeth ("Lisette") a participé à toutes les cérémonies du Souvenir. Elle leur a donné une dimension affective particulière. Quand avec Didier Migaud, j'ai défendu son nom pour la remise de son premier ordre national du Mérite, à l'annonce, elle fut humble : "je ne l'ai pas fait pour ça" m'avait-elle dit au téléphone. Elle avait fait "tout ça" pour son pays prenant alors en pleine jeunesse des risques considérables comme agent de liaison de la Résistance et passant à vélo les messages les plus importants dans cette partie du Vercors "sous le nez" des allemands ne soupçonnant pas ce que cette belle jeune fille pouvait transporter : les héros du quotidien ! Sincères condoléances à sa famille et beaucoup de tristesse.

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  • Nos chiennes briard et la neige : une vraie passion

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    A son tour, Ottawa témoigne à la moindre occasion sa passion pour la neige. Toutes nos chiennes briard ont aimé la neige. Pourtant dans les poils de leurs pattes, de lourds grelots de neige se forment rapidement. Mais quand la passion est là …

  • « Mieux vaut en rire » : un titre particulièrement bien choisi

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    Le dernier livre de Bernard Saugey correspond particulièrement bien à son auteur et à une époque. A son auteur qui ne se séparait jamais d'un rire de nature à apaiser les conflits, prendre de la distance, relativiser les événements. A cette époque, comme président de la commission économie au sein du Conseil Général, je peux attester de sa mobilisation comme Président du Département en faveur de l'emploi. Et comme comme Conseiller Général du canton de Vif, j'ai toujours pu compter sur son soutien actif en faveur tout particulièrement des équipements scolaires : c'est à cette période qu'a été lancée la construction du Collège Jules Verne de Varces. 

    Quant à l'époque, elle est triste par son contenu tant elle tourne le dos à l'idée que le progrès de civilisation devait nous épargner les guerres de religions, les dramatiques épidémies, les violences … bref, tout ce qui fait notre quotidien. Mais ces réalités échappent tellement à la rationalité que le rire devient en effet un bouclier indispensable pour ne pas sombrer dans une tristesse infinie. Un livre à lire.