Denis Bonzy

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  • Sur le terrain : deux chiffres : 55 et 350

    Les Ruines 08 06 19 (Copier)

    Il n'y a pas de réalité sans le terrain. Et il n'y a pas de réalité sans la vue de faits. Voir, c'est la meilleure façon de partager la réalité. Les mots peuvent prêter à des interprétations diverses. L'image brute ne trompe pas. Depuis septembre 2018, j'ai effectué 55 visites sur la Commune. J'ai commencé par les lieux sensibles, ceux qui sont exposés aux risques naturels. Hier soir, j'avais plaisir à parler de ces lieux avec une personne arrivée sur St Paul il y a seulement 1 an mais un passionné de marche et qui en 12 mois avait eu à coeur de découvrir le terrain. Il est aussi possible de découvrir sa Commune par les photos des autres. Sur #relive, chaque moment que j'ai passé sur le terrain est partagé dans les détails : lieu et surtout photos. 350 photos ou la Commune à chaque saison. Presque chaque semaine.

    Relive 09 10 19

    Au sujet des photos, ma préférée est celle qui est en tête de cet article. Pourquoi ? Parce qu'elle symbolise la passion des fleurs et l'engagement à agrémenter y compris des espaces publics (les bordures de voiries). La photo qui me peine le plus c'est celle ci-dessous : c'est l'état d'abandon d'un équipement public qui incarne la ressource naturelle la plus pure et indispensable : l'eau. Le choc est absolu entre la matière première et la dégradation de son équipement. Comme quand de vieux préfabriqués accueillent des scolaires : faire découvrir la beauté de l'enseignement dans un cadre hideux, c'est porter atteinte à l'enseignement même. Il y a des symboles pour lesquels même la seule apparence compte. 

    Mousses 4 21 08 19

  • Les sondages tombent et des mystères s’installent

    Lyon 07 10 19 Place Bellecour

    Comment se fait-il que des Grenoblois puissent être incompris au point d'aimer localement ce qui n'est pas accepté ailleurs ? Grenoble aime les graffitis, "l'art de rue". Ailleurs, jamais la même sensibilité. Même la voisine Lyon n'est pas convaincue. A Grenoble, la statue Louis XIV aurait une mention sur le cheval. Et localement beaucoup s'en féliciteraient au titre du mélange des âges et des styles. Ils proclameraient devant un graffiti poli comme "descends de ton cheval gros con" le … talent de populariser ainsi un Roi par une mention qui est un "trait d'esprit plein d'humour" bien sûr. A Bordeaux, la place Pey Berland est propre au point d'inviter à s'asseoir au sol pour apprécier les monuments historiques. Les bordelais n'ont donc pas été convaincus que la saleté pouvait être une compagne agréable car elle permet de respecter la rusticité et le papier usager flottant qui gagnent à être sur la voie publique pour ne pas encombrer les poubelles. Même pour les bouchons, Grenoble n'arrive pas à convaincre les autres agglomérations de faire "aussi bien". Et bien sûr, on place hors classement la délinquance. Ailleurs, ils luttent contre la délinquance. Un tort absolu : ici, la délinquance est partout car elle habitue le Grenoblois au nomadisme des vacances d'été même dans des contrées lointaines peu civilisées. Ils ne sont pas dépaysés alors. Je ne comprends pas pourquoi ce qui fait le "charme de Grenoble" (graffitis, bouchons, saleté, délinquance …) est aussi peu apprécié ailleurs ? Comment interpréter cette insensibilité aux atouts de la ville qui se proclame capitale de tout ? Le jour où cette explication sera donnée, ma compréhension du tempérament du Grenoblois "moderne" y gagnera. 

  • Les héritiers de … 1883

    Epis d'Or 2004 19 (Copier)

    Aujourd'hui sur St Paul de Varces, comme classiquement sur tant d'autres Communes de France, les bénévoles du Sou des Ecoles organisent une manifestation pour collecter des fonds pour l'Ecole. Ils sont les héritiers de 1883. Car il fait remonter au 21 avril 1883 pour que cette création sur cette Commune soit institutionnalisée par le dépôt de statuts. La chaîne permanente des actions concrètes de ces bénévoles a été considérable jusqu'à participer au financement de la salle polyvalente que la municipalité sortante a décidé de démolir avant de la reconstruire sur site. Il ne peut pas y avoir de vie publique sans ce respect de l'histoire. C'est ce qui fait beaucoup défaut à la période actuelle comme si un équipement n'avait pas d'âge, comme si une demeure n'avait pas d'histoire, des arbres pas de racines … L'éphémère ignore l'essentiel : le temps. La vraie richesse de demain : ceux qui savent respecter le temps, la durée. Le probable clivage des géographies et des sociologies. C'est aussi la nouvelle frontière de la lutte contre les ignorances : ceux qui ne connaîtront ni les vrais mots forgés par le passé, ni l'histoire qui impose des tendances fortes structurantes incontournables. Pour bien réussir collectivement, plus celles et ceux qui ont conscience d'être les héritiers de 1883 sont nombreux, plus leur cause sera belle et prometteuse. Parce que les années contribuent toujours à embellir. 

    Sou des Ecoles historique 25 04 19

  • Sans eux, la vie serait impossible

    P1000519

    Aujourd'hui, c'est la journée mondiale des animaux. Avec l'âge, la tolérance qui a toujours été une composante de mon tempérament (du moins je l'espère …) a beaucoup progressé sauf dans un domaine : ceux qui sont indifférents aux animaux ou pire encore bien sûr ceux qui sont capables de maltraitance. Toute ma vie a été accompagnée par des animaux. J'ai vécu mes premières fortes peines avec la maladie et la disparition de la chienne de maman. J'étais jeune mais j'ai toujours à l'esprit chaque seconde dont les ultimes caresses. J'ai connu des joies fantastiques lors des running avec Chatham capable de mettre sou souffle en mesure avec le mien à la perfection au point d'arrêter mon baladeur pour entendre la seule musique de son souffle. J'ai admiré la patience d'Ussel lorsque nos enfants étaient petits et qu'ils se rattrapaient à ses longs poils pour ne pas tomber. Comme je suis admiratif devant la patience d'Ottawa pour notre petit-fils Léon. La complicité fabuleuse entre Aspen et Marie. Aspen, chienne briard, race d'ordinaire vouée à surveiller des troupeaux, n'avait qu'un "mouton à surveiller" : Marie. Et elle le faisait de façon exemplaire à chaque seconde.

    DSCN1858

    Chacun d'eux m'a tellement appris. Et je les cite pas tous. Ils m'ont appris à interpréter leurs regards, la position de leurs oreilles, leurs aboiements … Il en est de même pour des animaux sauvages de proximité dont les oiseaux. Ils ne peuvent pas imaginer le plaisir qu'ils me font quand ils viennent sur une mangeoire alors que je suis à quelques centimètres. Ils me montrent la confiance qui est la leur. Et chaque samedi la visite de Gamm Vert pour diversifier leurs nourritures devient un moment de réel plaisir. Sans eux la vie serait impossible. Ne jamais oublier ces réalités. Elles doivent être respectées. Défendues. Et en effet, il ne doit pas y avoir un espace de tolérance pour ceux qui ne partagent pas de telles valeurs.

  • Les héroïnes du quotidien

    Octobre rose grenoble 15 10 16

    Je n'aime pas le mois d'octobre. Au début de ma jeunesse, quand je réfléchissais à ce que la vie à venir pouvait être, je n'ai jamais imaginé qu'un seul mois puisse contenir autant de décès de très proches. Si bien qu'en octobre, la tristesse s'invite trop souvent sans qu'il ne soit possible de l'ignorer. Mais dans ce mois, il y a 1 initiative qui est magnifique : Octobre Rose parce qu'elle célèbre les héroïnes du quotidien. Des femmes qui font face à toutes leurs activités mais qui affrontent en plus une terrible maladie. Comment peuvent-elles déjà trouver toute l'énergie pour assumer tant de fonctions 'ordinaires" surtout quand les enfants sont petits ? C'est une question qui a souvent occupé mon esprit. Parmi les héroïnes du quotidien, il y a toutes ces femmes qui ont cette énergie, celles qui ajoutent du tempérament pour gagner contre la maladie mais aussi celles qui appartiennent au monde médical. Vivre toute la journée avec un tel poids, il faut une sacrée force. Sur octobre, les animations vont se succéder. En octobre 2016, les infirmières de la Mutualiste de Grenoble avaient fait une campagne superbe : Ose ! Elles mettaient de la joie, du rire dans le combat. Bravo, belles et nombreuses réussites. 

    Octobre ose 3

  • Regarder l’espace devant soi …

    Lourme 28 09 19

    Superbe météo pendant tout le week-end. Le plaisir de dialoguer dans de nombreux hameaux de la Commune #LesCombes #LePetitSorbier #LesCôtesBernard #Lourme #Ongrie. Un de ces entretiens m'a particulièrement marqué : sur les Combes avec un jeune couple sur le point d'acheter l'un des derniers lots à vendre dans un lotissement de maisons individuelles (avec au passage dans l'annonce publicitaire une sacrée erreur sur le nom d'un parc régional) Qu'est ce qui était décisif dans leur choix éventuel ? 1) la vue : avoir de l'espace devant soi. Voir la chaîne de Belledonne. 2) L'école : belle au milieu des champs. 3) Retrouver un "esprit village" qui est perçu comme s'accompagnant du calme et de la sécurité. C'est impressionnant de constater combien l'insécurité est une menace locale dans l'agglomération grenobloise qui effraie désormais. Et combien les exemples récents de violences sont nombreux et détaillés. Avec le Villarey 1 voulu par la municipalité sortante, 2 des 3 critères positifs disparaîtraient immédiatement. L'Ecole serait au milieu des immeubles. Et "l'esprit village" serait fortement abîmé. Et la simple évocation de cette éventualité les interrogeait beaucoup. Une réalité qui est progressivement mieux considérée. Une très belle et positive évolution dans la réflexion collective est en route. 

    Pour + d'informations sur St Paul de Varces, cliquer sur le lien suivant : Actualités.

    Les Combes 29 09 19

     

     

  • Souffrance animale : bravo Coralie, Catherine, Lydie …

    Ottawa

    Hier, à regret, je n'ai pas pu participer sur Grenoble à la manifestation contre la souffrance animale. Je devais être sur le terrain à St Paul de Varces. Mais une fois de plus, comme depuis si longtemps, je tiens à exprimer ma solidarité et ma reconnaissance. La France compte un retard considérable dans la reconnaissance des animaux comme êtres vivants donc dotés de sensibilité. Quand on compare la situation en France par rapport à d'autres pays, le fossé est terrible. On le constate encore dernièrement avec le scandale de la tuerie des bisons en Haute Savoie. A Boston ou comme dernièrement dans le Rhode Island, des protections légales remarquables ont été adoptées. C'est bien qu'il y ait des personnes motivées comme Coralie, Catherine, Lydie et tant d'autres. Parce qu'il y a une immense hypocrisie. Des propositions constructives avaient été faites. Des propositions inspirées par le simple bon sens. Elles ont été rejetées par les parlementaires.

    Animaux 28 05 18

    Et en Isère, une parlementaire est très souvent interpellée pour ses votes : Frédérique Puissat. Un site de défense de la cause animale lui donne même la plus mauvaise note : 0, 1 sur 20 ! Pour le consulter avec les votes, cliquer sur le lien suivant : Animaux.  Les citoyens qui se respectent devraient refuser de cautionner les doubles langages. Je le fais depuis longtemps, ce qui me vaut de belles inimitiés durables dans le monde des professionnels locaux de la politique. La première fois où ces doubles visages me sont apparus de façon insupportable c'est au Conseil Général. André Vallini et moi sommes alors de jeunes trentenaires conseillers généraux. Nous sommes au dernier rang de l'Assemblée. Nous nous connaissons depuis la prép. ENA et nous discutons souvent ensemble. Nous voyons arriver Jean Faure dans un magnifique costume qui devait "coûter un bras". Vallini lui dit "Jean, quel superbe costume !". Et Jean Faure de lui répondre "j'arrive juste de Paris, je n'ai pas eu le temps de me changer". Je n'ai plus jamais vu le "pisteur d'Autrans" avec le même oeil … Il y a avait donc deux Jean Faure : celui de Paris et celui de l'Isère et l'intéressé avait même intégré des codes vestimentaires dissociés. Le jour où notre pays comptera davantage de Coralie, Catherine, Lydie ou d'Huguette comme sur St Paul, les animaux auront gagné un statut qu'ils auraient toujours dû avoir : des êtres vivants ! 

    L 214 Grenoble

  • Et si le « en même temps » devenait tristement en réalité « à moitié » …

    Macron 24 09 19

    Il serait utile de revenir à des fondamentaux de la sagesse populaire. "Si c'est flou, c'est qu'il y a un loup …" mais aussi "quand c'est fait à moitié c'est ni fait ni à faire …". La vie publique française est en train de sévèrement décrocher des réalités. La présidentielle 2017 a été dominée par une formule de compromis "en même temps …". Mais dans les faits, le "en même temps" si populaire au printemps 2017 ne devient-il pas actuellement … "à moitié" : faire à moitié une réforme des retraites, défaire à moitié la loi NOTRe et la liste pourrait durer longtemps comme viser la cohabitation de références religieuses manifestement incompatibles … A moitié c'est l'échec collectif assuré ! Le problème n° 1 en France c'est l'obsession de l'élection à venir. Cette obsession introduit une réalité d'immobilisme derrière la façade des mots. Or en France, comme le pays est en crise depuis 30 ans, ne pas bouger c'est laisser du terrain à la crise qui a déjà tant gagné de domaines. Le "à moitié" montre sa perversité par exemple dans le projet de loi Engagement et Proximité. Il faut rendre des pouvoirs aux Maires et sortir des procédures compliquées avec des intercommunalités qui sont des jeux de mistigri pour se passer l'irresponsabilité. Un gars talentueux comme Macron, capable de bien fonctionner dans le privé, devrait vivre son mandat sur la vitesse de "ça passe ou ça casse" mais prendre tous les risques pour faire changer pour de vrai. S'il tombe dans l'ornière des "rois fainéants" que sont devenus les présidents de la V ème République depuis 30 ans parce qu'à peine élus ils ne pensaient qu'à la ré-élection, le pays est très sérieusement mal barré. 

  • Journées du Patrimoine : qui peut encore être dupe localement ?

    Arbre 19 08 19 (Copier)

    La parole officielle dans la vie publique française garde toujours des zones de mystères. C'est le cas localement à constater des célébrations dans le cadre des Journées du Patrimoine. Le patrimoine local a été massacré ces 5 dernières années. 5 ans pour faire, cela parait court. Mais 5 ans pour défaire c'est finalement très long. Des maisons du 17 ème siècle et appartenant au domaine public ont été démolies ou vendues. L'une d'entre elles a même été vendue sur … Le Bon Coin, caricature du déclassement de son Histoire. Des arbres centenaires ont été abattus avec comme argument : une jeune pousse revient au même ! Abattus même en dehors des aires des chantiers. Des prairies qui avaient une fonction historique agricole ou environnementale sont bétonnées et bitumées. D'autres sont menacées gravement. Et dans ce cadre de faits incontestés, il faudrait encore se soumettre au cinéma officiel des Journées du Patrimoine. Qui peut être localement encore dupe d'un tel décrochage ? Ce matin sur un blog, pour notre secteur, des photos avant / après. Le constat est terrible. Pour y parvenir, cliquer sur le lien suivant : Journées du Patrimoine. Dans l'absolu c'est dramatique. Irréversible. Par comparaison avec d'autres localités, c'est encore pire car il y a des secteurs qui ont effectué des valorisations fabuleuses : Bourg lès Valence, Chambéry, Bordeaux, Lyon … Et ici, c'est le contraire. Une réalité qui méritera une explication. Pourquoi localement à ce point de détestation du patrimoine ? Et surtout comment en plus oser faire comme si rien de si grave n'était intervenu ? 

    DSCN1029

  • Respecter la nature au quotidien

    Fauchage 13 09 19

    Il n'est pas nécessaire d'organiser des manifestations médiatiques pour respecter la nature au quotidien et mieux encore c'est pas nécessaire de médiatiser les inquiétudes sur des terres lointaines à l'autre bout du monde. Dans l'agglomération grenobloise c'est ce respect au quotidien qui est en faillite. Dernier exemple : vendredi 13 septembre, dans une Commune de la métropole (St Paul de Varces), la métropole a confié à une société de Notre Dame de Commiers l'entretien des bordures de voiries. Les propriétaires ont-ils été informés du passage d'une épareuse ? Non. Cette épareuse a-t-elle été diligentée vers des endroits précis non entretenus ? Non. Mais surtout cette épareuse respecte-t-elle des endroits bien entretenus avec des bordures de voiries fleuries ? Non. A certains endroits c'est du massacre absolu y compris avec des débris non enlevés. Il semblerait qu'un employé communal ait signalé là où il "fallait raser très très ras". Parfois ras au point d'emporter des … clôtures. En une journée, des bordures de voiries bénévolement entretenues, fleuries par des riverains ont été entièrement … détruites. Voilà la façon dont la nature est "respectée" parfois… Une plainte au pénal (voire des plaintes) semble actuellement en cours de préparation puisque ce massacre est parfois intervenu à l'intérieur même d'une propriété privée et sur la base d'un traitement particulièrement discriminatoire à constater le non entretien frappant quelques mètres plus bas la bordure de voirie manifestement non entretenue pourtant en plein virage jouxtant le terrain d'un … élu municipal. Outre l'impartialité du service public qui devrait être un principe fondamental, le respect de la nature ne devrait pas être instrumentalisé dans de telles circonstances particulièrement scandaleuses.