Denis Bonzy

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  • Bravo l’ISEG Lyon : 10 ans d’avance !

    Iseg Lyon

    Chaque crise sérieuse produit des victimes et des naissances. Vers 2010, l'Iseg Lyon a modifié le périmètre de ses cours pour introduire une formation sur la crise : gestion, communication … Pour partie, cette logique d'alors était inspirée par la crise de 2008 avec ses conséquences financières lourdes. Mais l'équipe pédagogique avait introduit une considération forte qui était celle de la périodicité désormais de crises mondiales fortes. Le relecture ces derniers jours de mémoires d'étudiants est très intéressante sur la soudaineté des crises et surtout sur le fait qu'à l'issue ce n'est que très rarement le retour à l'état d'avant la crise. Ce dernier point est une constante peu appréhendée parce que l'idée même de retour à la situation d'avant rassure alors que la crise angoisse. Donc imaginer pendant la crise que les jours d'après seront nouveaux ajoute à l'angoisse. Et pourtant, c'est presque toujours ce qui s'est produit : après n'est plus avant ! Bravo à l'équipe pédagogique de l'Iseg Lyon d'avoir eu ce pragmatisme. La satisfaction d'avoir participé au groupe des intervenants dans ce cadre. L'espoir que des étudiants d'alors soient aujourd'hui mieux "armés" dans leurs responsabilités actuelles. 

  • Une année sans les balades du début de printemps

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    La vie garde toujours un espace pour l'inattendu le plus imprévisible. C'est parfois charmant. D'autres fois douloureux. Actuellement, cela relève de l'inattendu angoissant. Ma première année sans les belles balades du début de printemps. 

  • Décès de Marcel Chion : beaucoup de tristesse

    Marcel Chion

    Très bel hommage rendu par Alain Carignon sur sa page Facebook. Des mots vrais, justes. La dernière fois que j'ai pu parler longuement avec Marcel Chion date de plusieurs années déjà. Par le fait du hasard, quai Créqui. Je lui avais alors confirmé toute mon émotion et mon immense reconnaissance quand j'avais vu dans l'Eglise de St Paul sa haute silhouette pour la messe pour le décès de papa. Nous avions longuement échangé. Si un éditeur avait pu obtenir de Marcel Chion un livre de confidences, c'eût été une mine de révélations très instructives. Il a connu la gentillesse permanente d'Alain Carignon et de Jacqueline dans des conditions qui ont créé entre eux un lien très fort, l'énergie débordante de Marie-Jo qui lui remettait chaque soir la fiche enfin finalisée des déplacements du lendemain à une époque sans … GPS, l'enthousiasme communicatif d'un Jacques Chirac lui imposant un week-end éreintant lors du Congrès du RPR à Grenoble,

    Chirac 2

    les anecdotes d'un Haroun Tazieff, réel Tintin des temps modernes,

    Tazieff 7 23 07 17

    l'expression à très douce voix d'un François Mitterrand se rendant aux côtés d'Alain Carignon au Congrès de la Mutualité à Grenoble …. Mais aussi parfois la distance d'autres personnalités révélant alors une pathétique facette de leur vrai tempérament. Comme l'écrit à juste titre Alain Carignon, Marcel Chion était un vrai "intuitif" des pronostics électoraux. En 83, à l'observation de l'accueil d'Hubert Dubedout sur les marchés, il avait été l'un des premiers à établir un pronostic alors très "rebelle". Toutes mes condoléances les plus chaleureuses à sa famille. Une très belle rencontre offerte par la vie. Pour prendre connaissance de l'hommage d'Alain Carignon, cliquer sur le lien suivant : Marcel Chion. 

  • Ces « terres » étrangement peu explorées …

    Trésorerie entreprises 25 03 2020

    Face à une crise d'une ampleur historique, deux "terres" restent étrangement inconnues : l'identification sécurisée de la cause d'origine et l'identification des conditions de sortie.  Sur la cause d'origine, est-il satisfaisant de constater cette "vérité officielle" si peu expliquée d'un choc alimentaire inattendu ? Pourquoi ne pas observer des explications détaillées sur ce facteur de base ? De même, les conditions de sortie font très peu l'objet d'analyses détaillées. L'économie est une chaîne complexe. Des repères existent sur des calendriers de non résistance de trésoreries notamment de TPE et de PME. Ces tableaux donnent des zones de ruptures inférieures à des repères calendaires d'inactivité probable. Comment là aussi comprendre que ce volet aussi important fasse l'objet d'aussi peu d'explications ? Très surprenant et décevant de constater deux sujets aussi essentiels être aussi peu explorés sérieusement et publiquement à ce jour. 

  • Qu’est ce que la liberté ? Ne pas être proie !

    Fleurs 24 03 2020

    Période très difficile pour moi. J'observe avec plaisir celles et ceux qui sont capables de vivre l'actuelle période avec humour, avec distance. C'est pas mon cas. C'est une période qui me contrarie beaucoup. D'abord parce qu'elle emporte la vie et c'est une valeur sacrée qu'il faut protéger avec une immense précaution tant elle est précaire même par temps ordinaires faciles. Ensuite, elle me ramène à des périodes d'épreuves de santé pour des proches et les déchirures qu'elles ont signifiées pour moi. Mais surtout, enfin, parce qu'elle altère la liberté. J'ai mis 50 ans pour trouver une définition qui me convienne pour donner une épaisseur concrète à ce mot : libre. Un mot qui a guidé tant de mes décisions professionnelles tout particulièrement. Etre libre, c'est ne pas être proie. Ne pas être en situation d'être consommé par un autre. Cela demande des efforts considérables pour tenter d'accéder à un tel espace de liberté. Quand la maladie nous consomme ou consomme l'un de nos proches, notre liberté s'évapore immédiatement. J'ai mis 50 ans pour trouver cette définition qui me convient quand j'attendais les analyses médicales pour l'épreuve vécue par ma mère puis par mon père. J'étais alors devenu proie. Des maladies consommaient mon esprit. Elles dévoraient mon énergie. Elles changeaient la programmation de mon emploi du temps le rendant incertain à chaque minute en fonction d'une mauvaise nouvelle. Ne pas être proie est devenu une obsession telle qu'elle a modifié même mon attirance pour la vie publique : pourquoi s'infliger des épreuves pour être proie du regard d'autrui surtout quand on en connait la superficialité, l'aléatoire et si souvent d'abord la malveillance dominante ? Et cette situation des "ventilateurs à fausses rumeurs" s'est terriblement aggravée ces dernières années. Si ces personnes déployaient la même imagination pour faire bien leur travail, quelle performance elles pourraient atteindre … Avec ce virus, nous voilà revenus à l'état de proie. Triste période que je n'imaginais jamais devoir connaître à ce point.

  • Et si demain n’était plus hier … ?

    Hopital coronavirus

    La lecture est en phase de réhabilitation dans les circonstances actuelles très particulières. Parfois, les messages les plus forts sont passés par des ouvrages de très peu de pages. A mes yeux, 2 ouvrages notamment appartiennent à cette catégorie. 1) Les lois fondamentales de la stupidité humaine (collection PUF /71 pages et format de poche). Un ouvrage remarquable qui donne une grille de lecture pratique convaincante des marqueurs de "dépistages" d'une zone imaginative de l'âme humaine. Et 2) Croyances et imaginaires contemporains (Editions Manucius/ 49 pages et format de poche). Nous fonctionnons tous avec des croyances qui formatent nos raisonnements en les éloignant parfois (souvent ?) de la raison pure. On s'y réfugie avec douceur. Ainsi, progressivement l'inédit s'était rétréci à mesure que la place de la science prenait de l'importance. Aujourd'hui, ce virus mondial dramatique semblait relever des films de science-fiction mais seulement d'eux. Ces films que l'on aimait regarder parce qu'ils évoquent ces univers que l'on imagine exclus de notre quotidien. Mais finalement, l'inédit est toujours possible. L'impossible à imaginer est en train de retrouver la place qu'il avait perdue. Comme nous n'étions pas en situation de prévoir aujourd'hui et si nous étions également dans la situation de ne pas pouvoir prévoir demain. Car à ce jour, "prévoir demain" c'est imaginer le retour à hier. Et si demain n'était plus hier … ? Le temps des croyances semble bien bousculé. Un volet qui ajoute manifestement de l'angoisse à l'angoisse sanitaire déjà si impactante actuellement. 

  • Un séisme collectif absolu

    Nuages 03 08 17

    Nous sommes en train de vivre un séisme collectif absolu parce que l'actualité nous impose les deux sujets tabous de la vie moderne : la souffrance et la mort. Dans la vie moderne, chacun vit sa vie comme si elle ne devait pas avoir de fin. La croyance dans la science comme celle dans les progrès médicaux favorisaient ce sentiment. Les chiffres étaient là aussi pour nous convaincre : presque chaque année, l'allongement de l'espérance de vie. La place de la fatalité se réduisait. Nous avions confiance dans les avancées techniques. Bien davantage, avec plusieurs débats sur la "fin de vie", on espérait même pouvoir "réussir sa mort" en refusant des souffrances extrêmes. Et aujourd'hui toutes ces croyances là s'effondrent. Sous nos yeux en ce moment. Et elles s'effondrent en imposant un point de passage qui est le confinement donc la solitude. Le "chacun chez soi" c'est la solitude consacrée repliée sur l'ultime cercle familial. Si on est en droit de se demander comment l'économie repartira, on doit avoir la même question sur l'impact collectif de ce séisme absolu face à notre imaginaire d'hier. On a du mal à percevoir aujourd'hui l'immensité des traces durables profondes du choc actuel.

  • La fin de la tyrannie des plaisirs immédiats ?

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    Depuis plusieurs années déjà, la vie publique française vit au rythme de la satisfaction immédiate de plaisirs. Ceux qui rappellent la nécessité de maintenir la qualité d'équipements publics essentiels sont des "austères décalés", des "rabat-joies", des "adeptes du vieux monde". Des commentaires souvent lus sous certains de nos articles. C'était le règne de "l'Etat communication paillette" et des "collectivités locales comités des fêtes". La période où il vaut mieux organiser un feu d'artifice, une grande fête symbole de la convivialité que d'entretenir des services publics fondamentaux avec des efforts financiers qui se voient peu du grand public. Que prouve d'abord l'actuelle période : qu'il fallait d'abord soigner l'hôpital. Quand il le demandait de très longue date déjà. Avec des moyens humains et matériels différents, il serait plus apte aujourd'hui à faire face à une crise d'une telle ampleur parce que le progrès ne s'accompagne pas nécessairement de la disparition des catastrophes. Comme au moment du terrorisme, il fallait d'abord soigner nos armées. La communauté de l'émotion de l'immédiat et de l'éphémère n'aime pas les efforts de longue durée souvent invisibles sur le champ mais efficaces dans le temps. A force de sortir du réel des fondamentaux de toute collectivité, de terribles fragilités sont apparues. C'est la conséquence de la tyrannie des plaisirs immédiats : un contrecoup brutal immense d'un autre monde. Pas sûr que cette alerte d'une ampleur aussi violente ne serve pourtant durablement de leçon. Sortir du plaisir-dépendance sera une épreuve collective forte. 

  • Dimanche 15 mars, rendre de la considération aux citoyens

    Pommier brochure 03 13 03 2020

    La considération en faveur des citoyens a été beaucoup abîmée ces dernières années. Il ne s'agit pas de polémique mais de constater des faits. C'est même probablement la victime n°1 des dernières années. 1) Victime de la défausse qui perd le citoyen dans le dédale des intervenants publics avec le désormais célèbre "c'est pas moi c'est l'autre". Aujourd'hui, des citoyens censés en sont même à défendre que des permis de construire ne relèveraient plus de la compétence du maire mais du président de la Métro = la caricature d'une tromperie absolue. 2) Victime de la dépossession. Dans le dossier du Villarey, le référendum de janvier 2012 est parfois même officiellement présenté comme évaporé. Avoir voté pour rien. 3) Victime d'élus qui refusent de respecter des droits élémentaires au profit des citoyens comme l'accès direct à des documents publics. Devoir saisir la CADA pour voir des élus condamnés à communiquer des documents publics devrait discréditer totalement les élus ainsi condamnés. 4) Victime d'une appropriation de la Collectivité par des élus qui se mettent à la gérer comme si c'était leur propriété privée : refuser la transparence des comptes, refuser un débat public contradictoire qui devrait être un droit absolu des citoyens pour se faire une opinion dans l'expression pluraliste de candidats, refuser qu'un affichage puisse exister sur un panneau dit … d'affichage libre.  A St Paul de Varces, le 15 mars, ce sont ces valeurs là, avec le symbole du Villarey, qui vont constater sur combien de défenseurs elles peuvent compter. C'est un marqueur très important et qui sera très instructif. 

  • Dimanche 15 mars pour le référendum sur la bétonisation du centre-village, chaque voix compte !

    Ombeline brochure 3 12 03 2020

    " C’est cette douceur de vivre que nous défendons. Celle qui doit permettre à un enfant à la sortie de son Ecole de compter les chevaux dans la prairie d’en face, les oiseaux ou les papillons et non pas les grues pendant les chantiers puis les automobiles. Celle qui fait que des grands-parents aiment se promener dans le calme à l’écart des violences urbaines si graves au point de devenir trop souvent la voisine obligée du coin de la rue. Celle de la jeune femme qui se réjouit pendant sa journée de travail à l’idée de chausser ses baskets le soir venu pour se détendre sur les chemins qu’elle connait si bien en courant en écoutant ses musiques préférées …". Cette douceur de vivre, la loi Engagement et Proximité publiée le 28 décembre 2019 ajoute des facilités municipales nouvelles décisives de modification du PLUi. Ne vous laissez pas enfumer par ceux qui prétendent le contraire. Si le maire sortant avait été si sûr de ses arguments, il aurait accepté le débat public contradictoire. Devant la faiblesse de ses arguments, il a refusé. Voilà la réalité. Dimanche pour le référendum sur la bétonisation du centre-village, chaque voix compte !