Grèce : la semaine qui veut et qui peut rendre du sens au vote. La nouvelle majorité grecque va présenter son programme détaillé d'actions pour la relance économique. Les différentes agences de presse évoquent les pistes possibles. L'enjeu de la Grèce n'est pas un enjeu national ni d'ancrage politique. Il s'agit de rendre du sens au fait de voter.
Pourquoi l'abstention progresse comme les votes extrémistes : parce que les citoyens se demandent à quoi ça sert de voter.
C'est un doute sur la notion même de citoyenneté.
Pour que ce doute se dissipe, il faut deux conditions :
1) des programmes contrastés,
2) des résolutions fermes immédiatement mises en oeuvre.
Si ces deux conditions sont remplies, le citoyen a le sentiment de retrouver du pouvoir, donc le vote retrouve un sens.
3 campagnes m'ont conforté dans ce sentiment :
1) 1995 : Chirac passe à l'assaut avec une campagne entièrement clivante face aux pouvoirs. Quand des très proches de l'époque racontent les débuts de campagne, ils avaient "l'esprit pirate" : à l'assaut !
Le discours de Philippe Seguin sur les "tiercés politiques" reste un modèle du genre : "puisque tout est déjà fait, on va se bagarrer encore davantage …".
2) 2011 : le Club Villepin : les réunions dans une cave avec Dominique de Villepin. En quelques mois, le Club Villepin se structure avant de se perdre dans les querelles des vieilles formations.
3) Localement, 1983 et 1985 :