Denis Bonzy

Catégorie : International

  • La photo de la vraie fête du patrimoine

    Boston 17 09 16

    Ce week-end la France fête son patrimoine. 2 jours qui sont le cache misère d'une politique particulièrement défaillante de protection et de promotion du patrimoine dans ce pays qui se veut un "musée" avec pas moins de 40 000 monuments historiques qui sont protégés par l’Etat (châteaux, cathédrales, églises, monastères…). Si chaque monument était visité à hauteur de 1 monument par jour, il faudrait 109 ans pour les voir tous…

    Le passé occupe une place permanente à part entière dans la culture française. Mais ce passé est de moins en moins respecté, pire encore valorisé.

    Pour moi, la vraie fête du patrimoine, c'est la photo ci-dessus. Dans le quartier de Copley Square à Boston, la Trinity Church se reflète dans la John Hancock Tower. Un bâtiment de 1733 vit dans la lumière d'une tour édifiée à la fin des années 70. A côté de la Trinity Church, il y a un point d'eau agréable. S'asseoir et prendre en pleine face le choc des âges, c'est la vraie fête du patrimoine. Les âges cohabitent, se dynamisent, sont complices. C'est une conception très rare en France où l'histoire est mise de coté, enrubannée, marginalisée, écartée de la vie quotidienne. Toujours la culture du musée …

    Respecter le patrimoine, c'est le faire vivre tous les jours, lui garder ce souffle de la vie qui lui donne un côté intemporel naturel. Bref, tout sauf un … musée.

  • J – 53 : et si Donald Trump gagnait …

    Trump 2 22 07 16

    Aujourd'hui, dans les chiffres les plus récents de sondages fiables avec des questions allant bien au-delà des seules intentions de votes brutes, la victoire de Donald Trump n'est plus à exclure. Elle est sérieusement possible. C'est le résultat de nombreux facteurs. Il en est un qui est peu traité : l'arrivée de Kellyanne Conway à la direction de campagne. C'est une disciple de Richard Wirthlin qui a été probablement l'un des meilleurs spécialistes de l'opinion américaine à l'origine de la trajectoire exceptionnelle de Ronald Reagan.

    L'ordinateur permet une logique électorale nouvelle. C'est la plus belle invention pour le marketing électoral après l'écriture et la photo. Il offre des facultés pour segmenter l'opinion dans des conditions inédites. Aux Etats-Unis, cette faculté est exploitée à fond. C'est la meilleure façon de respecter le corps électoral que de lui parler de ses priorités et de le faire en mettant à contribution les meilleurs professionnels bien loin de l'amateurisme diffus qui prévaut en France.

    Tant que la France maintiendra le corset légal, totalement hypocrite et contourné par les vieilles formations politiques en totale impunité, dans lequel elle a enfermé la vie politique française pour assurer une rente de situation à ses vieilles formations politiques dépassées, elle entretiendra la paupérisation actuelle des candidats avec un niveau de décrochage qui est historique actuellement entre l'ampleur des défis collectif et le niveau de compétences des "décideurs" ministériels. 

    Pour ceux qui veulent découvrir la "méthode Wirthlin", je recommande ce livre disponible notamment auprès de la Fondation Nationale des Sciences Politiques.  Ordinateur livre

    Aujourd'hui Trump peut gagner.

    C'est triste de voir un profil de ce type arriver au pouvoir. Mais que c'est rafraîchissant de voir tout un système médiatico-politique bousculé ainsi par un schéma imprévu 15 mois plus tôt …

     

  • Problème actuel n° 1 : les démocraties grippées

    Hillary Clinton 13 09 16

    Le vrai sujet actuel d'inquiétude : les démocraties grippées. Les principaux rouages démocratiques semblent désormais grippés, bloqués, hors d'usages. Aux Etats-Unis, à 54 jours du vote, les véritables sujets de fond ont été traités avec une superficialité inédite : la santé des candidats, les réseaux de la Fondation Clinton, les impôts de Trump … La campagne va se terminer sans que sur ces sujets de fond, une matérialité des faits puisse être établie sérieusement. Du côté des Etats-Unis en 2016, c'est pas terrible. Mais en France, c'est pire !

    En France, pas un sujet de fond n'est traité à … fond :

    • le Brexit devait être un … tsunami : plusieurs mois plus tard, même pas une vaguelette; Et pas une explication (pas une excuse) sur ce décalage entre la pensée unique parisienne et la réalité des faits 3 mois plus tard,
    • Alstom : on ne saura jamais qui savait et qui savait pas tout en ayant quand même un doute considérable qu'un actionnaire à 20 % appelé Etat puisse être marginalisé à ce point,
    • les premières pluies provoquent les dégâts de l'an dernier qui était la reproduction des dégâts de trois ans plus tôt. Quelles leçons tirées entre temps pour quels travaux sur le terrain ? Rien manifestement ou si peu,
    • quand la France va-t-elle regarder en face l'endettement public global réel qui dépasse désormais les 100 % du PIB. La SNCF traîne 50 milliards d'euros de dette, la RATP dépasse les 5 milliards d'euros de dette … et la dette toxique des Collectivités locales n'est pas purgée …

    Sur les vrais sujets de fond (identité et réchauffement climatique), rien n'est appliqué de durable en dehors de mesures exceptionnelles d'urgence absolue. 

    La particularité actuelle : les démocraties sont grippées face aux crises. Et leurs responsables, très probablement pas dupes de ce grippage généralisé, n'ont pas le courage pour évoquer la remise à niveau de fond incontournable.

    Une telle ambiance augure rien de bon. C'est une vraie crise de régime qui est connue. Et pour le moment aucune sortie rapide, apaisée n'est esquissée en France tout particulièrement. 

  • Sauver Twitter : mission impossible ?

    Twitter 3

    Trois chiffres donnent l'ampleur du défi. 1) Au soir de sa première journée d'introduction en Bourse, Twitter est à 44, 90 $ l'action. 2) Puis ces dernières semaines, Twitter flirte avec le seuil des 20 $. 3) Hier, Twitter descend dans la zone des 17 dollars.

    Une descente au moment où intervient pourtant l'annonce de nouveaux critères techniques pour élargir le champ des 140 caractères par extraction désormais de données (photos …) du champ du calcul des caractères. Même avec cette annonce pour un changement prévu dans les prochains jours, Twitter sombre. Les marchés considèrent que les fondamentaux vont revenir en force. Or Twitter c'est en moyenne 100 millions de dollars de pertes par trimestre ! Des pertes certes qui se réduisent mais qui dominent toujours largement le développement de Twitter.

    Avec le retour des fondamentaux, les marchés misent aussi sur le remontée des taux d'intérêt parvenus à un niveau irréel qui ne peut être "éternel".

    Le jour de la purge approche. Pour les entreprises qui sont sur un schéma de déficits permanents, le temps de la vie par les investisseurs et non pas par les clients arrive à la fin d'un cycle.

  • Trumpisation ou trompisation de la vie politique française ?

    Donald Tump 2 30 07 15

    La vie publique française aime les mots qui raccourcissent, schématisent, étiquettent facilement. Le mot à la mode "trumpisation". Il est question de "trumpisation" de la vie publique c'est à dire d'une vague populiste qui agiterait les haines contre toutes les élites.

    Mais Donald Trump au-delà des clichés simplistes c'est quoi ? C'est un professionnel de l'immobilier qui a été capable de gagner sa vie en dehors de la politique. Il a été candidat comme indépendant d'abord puis a accepté la logique des primaires. Et ensuite dans le cadre des primaires, il a fait vivre une totale disruption par rapport au politiquement correct d'alors.

    Quel candidat français a un parcours de ce type ? Aucun. Ne serait-ce que le premier critère jamais respecté : avoir gagné sa vie en dehors de la politique. En France, la professionnalisation des politiciens est absolue, de plus en plus absolue d'ailleurs.

    Par conséquent quand il est question de "trumpisation" c'est inadapté. 

    En revanche, le mot de "trompisation" est une autre approche. La question est alors : est-ce que Trump trompe les citoyens ? Et au moins pour partie, la réponse est oui. D'abord, parce que les ruptures exposées comme immédiates dépendent presque toujours du Congrès. Et sans majorité au Congrès, ces mesures sont des bulles sans lendemain. Ensuite, parce que Trump mène un combat contre l'élite alors même qu'il est un pur produit de l'élite financière notamment bancaire. Dans les années Clinton, Trump était une caricature de la vie des "paillettes dépravées" des ces années vulgaires posant comme ci-dessous avec Bill Clinton au bras d'un "mannequin" spécialisé dans des photos pornos très explicites.

    Trump 10 09 16

    Par conséquent, sous ces derniers angles, l'offre Trump ne correspond pas à la réalité. Il y a donc une entreprise de trompisation de l'opinion. Mais compte tenu de l'avance prise par la classe politique française en la matière, n'est ce pas plutôt Trump qui importe les "méthodes françaises" en la matière plutôt que Trump qui exporte ses méthodes ?

  • Quel prix individuel pour le refus collectif de voir des réalités ?

    Boston 20 04 13

    15 ans déjà depuis le 11 septembre 2001. Par principe, rien ne vaut la diversité des analyses. Puis à un moment donné, la liberté indispensable consiste à ce chacun forge son opinion. Face au terrorisme, comment combattre avec efficacité quand des décideurs refusent d'abord de voir en face des réalités à la matérialité établie ?

    Des exemples :

    • le clientélisme électoral qui a conduit à l'abandon de quartiers entiers dans la quasi-totalité des grandes villes de France ne vivant plus dans les règles de la République,
    • la faiblesse des punitions contre les terroristes et leurs proches,
    • le déclassement irréel des fonctions régaliennes de l'Etat qui n'a plus les moyens d'assurer avec professionnalisme ses fonctions de protection,
    • une classe politique qui se déchire sur tout et n'importe quoi en permanence même dans les circonstances les plus graves,

    La liste des actuelles fautes est considérable en France.

    Alors même qu'il faudrait s'inspirer des pays qui savent vivre l'efficacité face à un tel défi sans tomber dans les pleurnicheries à la française. Ces pays ont pour noms Israël, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie …

    En temps de guerre, il faut des guerriers et pas des pleureuses.

    Il y a aujourd'hui deux hypothèses :

    • soit les français changent de registre et un rebond est possible,
    • soit ils continuent dans leur actuelle nullité et la défaite est assurée. Seul le calendrier est incertain mais le résultat est connu.

    Dans ce contexte, pour les citoyens qui aiment leur liberté, il y a en effet aussi deux hypothèses :

    • soit s'engager pour le dernier combat électoral avec l'ultime espoir du dernier éclair collectif de lucidité,
    • soit le départ parce qu'il n'y a jamais eu une seule raison sérieuse de lier son sort individuel à un collectif nul et aveugle.

    C'est l'état d'esprit qui se développe actuellement le plus. Et il est marqué par le sceau du bon sens. C'est ce bon sens qui fait tant défaut à ce parisianisme décadent qui vit en petits cercles incestueux marqués par une pensée unique qui a déjà perdu sur tant de fronts moins importants mais sans jamais douter …

  • Quand demain ne sera plus jamais hier

    Marie NYC

    Le rythme du temps d'une vie est surprenant. Il y a des tournants imprévus et surtout imprévisibles qui font que demain ne sera plus jamais hier. Une rupture est intervenue. Parfois même une réelle cassure comme si demain ne pouvait plus jamais ressembler à hier. Le siècle des religions est peut-être né le 11 septembre 2001 avec son cortège de massacres ? 

    New York est une ville à part. Il y a beaucoup de villes que j'aime aux Etats-Unis. Des villes attachées à des moments forts notamment de la jeunesse de nos enfants. Washington et nos parties de volley au bord du Potomac. Le Colorado et la découverte d'immensités de nature jamais connues jusqu'alors. Et la liste est longue avec un classement hors catégorie pour Boston bien entendu.

    Mais dans cette liste New York a une place à part. Tant de merveilleux souvenirs avec nos enfants. Y être, c'est être libre 24 heures /24. La vie à chaque minute. Le bruit. La diversité des choix. L'anonymat le plus absolu dans le très grand nombre. La tolérance ultime dans tous les domaines du vestimentaire à l'alimentaire. C'est la première et probablement la principale ville – planétaire à ce point. J'y suis souvent allé. Le 11 septembre a tellement changé l'ambiance d'avant, cet air de liberté, de puissance insouciante sans limite.

    NYC bis 23 11 15

    Et cette ville, symbole de la Liberté, allait connaître une agression de populations civiles, en nombre, sans déclaration officielle … : bref en ne respectant aucun des codes habituels des vraies guerres. Et pourtant, une vraie guerre était déclarée. Et depuis cette guerre prend de l'ampleur. Toujours davantage de territoires. Toujours davantage de victimes.

    Le 10 septembre 2001, nous n'imaginions jamais l'horreur du lendemain. Mais le 12 septembre 2001 nous n'imaginions pas davantage l'ampleur et la durée de cette nouvelle époque. N'est-ce pas toujours le cas à ce jour … ?

  • Les chèques du mimétisme accéléré

    Californie 3 09 09 16

    Des pays avancent au gré des innovations. D'autres "bougent" au gré des mimétismes. La différence est considérable. Un exemple d'innovation : hier jeudi en Californie, Jerry Brown a signé un acte qui est une avancée considérable sur le chemin de la lutte contre l'air pollué et contre le réchauffement climatique. La Californie est confrontée au défi climatique de façon violente : sécheresse, incendies, rareté de l'eau, air très pollué dans des territoires industrialisés … Que fait la Californie ? Elle innove en présentant un plan de mesures mis en oeuvre nulle part ailleurs.

    Jerry Brown bis 04 04 16

    Autre exemple : la promotion touristique du Rhode Island. Le Rhode Island c'est la pointe extrême de la côte Est. Un peu ce que sont les Pyrénées à la France. Que fait Gina Raimondo, la Gouverneure ? Elle met en oeuvre une promotion touristique avec des mesures très novatrices à tous égards. Bref, tenter ce qui ne se fait pas ailleurs pour se démarquer.

    Gina Raimondo

    La France est à l'opposé et c'est l'un des échecs surprenant de la décentralisation. Elle vit au rythme du mimétisme accéléré. Il ne s'agit pas de faire neuf mais de faire comme. Comme cette logique est appliquée de façon très rapide, le mimétisme accéléré c'est la reproduction rapide des … échecs comme la mort prématurée des expériences. Des exemples concrets récents :

    • la labellisation French Web : il y en a partout. Qu'apporte désormais ce label ? Plus rien car trop partagé,
    • les giratoires pour fluidifier les croisements de routes : partout,
    • les dos d'ânes pour limiter la vitesse : partout,
    • les hausses fiscales présentées comme inéluctables,
    • le discours sur les conséquences des baisses des dotations d'Etat,

    La liste est énorme à un point tel que la collectivité qui se démarque n'est pas celle qui faire vivre sa novation mais celle qui ne fait pas comme le … voisin. 

    A Grenoble, il y a depuis 2014 une équipe municipale qui se revendique verte : qui peut citer une mesure environnementale qui fasse vivre une réelle spécificité locale ?

    Dans tant d'autres villes il y a depuis 2014 des municipalités libérales, qui peut citer des exemples de novations fiscales, entrepreneuriales, d'accession à la propriété ?

    Ce mimétisme accéléré généralisé rend terne la vie publique française et surtout gâche l'un des atouts de la décentralisation qui était la faculté de faire vivre des temps de développements différents. Dommage. Et le coût de ce mimétisme accéléré est considérable. Les chèques du mimétisme accéléré sont d'un montant énorme. Une étape importante dans l'échec désormais notoire de la décentralisation à la française.

  • Et si Uber faisait faillite … ?

    Uber

    Pour les étudiants des Ecoles de Commerce, c'est le sujet de fond du moment : et si Uber faisait faillite … ? La question a été ouverte par Bloomberg. Et depuis, avec les chiffres et les constats opérés par Bloomberg, la question a même changé de sens. Elle est devenue : "comment Uber pourrait ne pas faire faillite … ?". Ce qui est davantage qu'une simple nuance.

    Derrière cette question, c'est le retour en force des fondamentaux. A ce sujet, il est souvent question actuellement du "politiquement correct brisé" c'est à dire de la fin d'une pensée unique imposant ses totems. C'est peu dire par rapport à la remise en question de "l'économiquement correct" c'est à dire cette pensée unique qui fait les modes du moment en matière d'économie ou de gestion des finances publiques. L'entretien hier de Denis Kessler sur BFM Business a été révélateur en la matière au point que la journaliste ne trouvait même plus les mots pour relancer après des remarques de Denis Kessler tant son schéma classique de pensée était secoué.

    C'est le début d'une période très mouvementée qui s'annonce. La fin d'un cycle de soumission à des thèmes manifestement erronés.

    C'est comme un autre sujet politique non traité : encore combien de temps la démocratie française pourra-t-elle fonctionner sur la base du … second qui gagne. Aucune autre démocratie ne connaît une telle situation. Or c'est aujourd'hui la règle de vie de la démocratie française : le 1er qui perd et du second qui gagne. Irréel. Le score du FN est actuellement ignoré pour se focaliser sur le pourcentage de Hollande. Le jour où "cette bulle médiatique" va éclater, le pays risque d'avoir des difficultés à retrouver son équilibre à force de refuser de regarder avec lucidité les vraies questions.

  • J – 62 : Etats-Unis / France : pourquoi tant de haines ?

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    Les relations entre les Etats-Unis et la France sont passionnelles. Au-delà des masques ponctuels de belle ambiance, il y a toujours un terreau pour cultiver des haines fortes. Le discours actuel de Donald Trump au sujet de la France prospère sur ce terrain.

    C'est un vieux sujet. Tout paraît historiquement vouer à une belle alliance entre ces deux nations. Et pourtant, il y a des deux côtés comme une obsession permanente d'hostilités fortes. 

    En France, à l'exception de périodes rares comme l'actuelle dûe à la "grâce d'Obama", il y un antiaméricanisme chronique. Les Etats-Unis sont présentés comme "l'anti-modèle" : le règne de l'argent-roi, la super puissance impérialiste, le gaspillage de la consommation, la culture éphémère, la solidarité sociale absente …

    Il y a en France un courant anti-américain permanent qui tourne même à l'obsession aveuglante. 

    Mais les Etats-Unis le rendent bien. Comme il n'existe plus une France selon les régions (quoi de commun entre la vie dans les Landes et celle dans l'Ile de France ?), il existe encore davantage d'Amériques. Le vrai clivage est entre l'Amérique des rivages (côtes Est et Ouest) et l'Amérique du centre. L'Amérique du centre est tout sauf … centriste. Et dans cette Amérique profonde, la France et Les Etats-Unis, ce n'est pas la lune de miel. Plus un Etat est rural, plus la détestation de la France est grande. Probablement d'ailleurs encore bien plus grande que l'obsession anti-américaine très répandue en France. En 2004, l'un des arguments majeurs de Bush contre Kerry avait été les confidences d'une ex (vraie ou pas ?) qui disait que Kerry avait aimé lui parler en … français : insulte suprême d'artificialité, le prix dans les sondages avait été immédiat.

    Kerry 12 07 15

    Donald Trump a tiré un trait sur sa capacité à gagner les "rivages". C'est perdu. Mais il peut encore gagner l'Amérique du centre et selon certains scores gagner l'élection.

    Electoral Map

    Il revient à des fondamentaux simples, efficaces : l'anti-France. Celle qui représente le contre-modèle. Ce qu'il ne faut surtout pas faire. Et le sentiment anti-France est actuellement très répandu (immigration, violences, terrorisme, socialisme économique défaillant …). La nullité de Hollande comme la liste interminable des échecs récents de la France donnent de nombreux arguments. Et une fois de plus le divorce des "alliés" est consommé. Classique dans l'attente de la prochaine énième réconciliation.  Les querelles des vieilles passions qui s'estiment trahies … L'indifférence a peu de place alors.