Denis Bonzy

Catégorie : Environnement

  • La belle campagne

    Denis Bonzy

    5 868 visiteurs sur 2 jours pour partager la découverte d'animaux et de produits du terroir. C'est un chiffre considérable. C'est le nombre de participants ce week-end à la Ferme est à l'Oriel à Varces. Une Commune qui bouge (+ 33 % d'habitants ces seules dernières années). Mais beaucoup de participants jeunes désireux de faire découvrir les animaux à leurs enfants. Dans de tels territoires en forte progression démographique, qu'est ce qui fait la différence entre les nouveaux arrivants et les nouveaux habitants ? Les seconds se sont appropriés les racines de leurs territoires. Ils y sont bien. Les premiers peinent à trouver leurs marques. C'est une différence considérable. Même dans des agglomérations urbaines, doivent résister des espaces de la belle campagne. Là où il est encore possible de voir la terre qui "fume" d'humidité au petit matin. Rencontrer des vaches dans le virage d'après. S'arrêter pour discuter avec un paysan qui aime parler de son tracteur et de ses produits. Le politiquement correct à la française a trop installé la ville comme LA grande gagnante de la modernité. La ville ne doit pas gagner tous les espaces. Pire encore, la ville a été doublée par la notion de Métropole, la méga ville. La ville devrait d'abord transformer ses quartiers en villages et non pas les villages en quartiers. Là encore, c'est bien davantage qu'une nuance de mots. Dans les villages, la solidarité existe. Souvent, on y réagit au prénom. Dans les villes, l'anonymat a pris toute la place. Et les solidarités ne passent pas par des gestes quotidiens de proximité mais par des aides financières comme si des billets pouvaient tout changer. C'est une fausse route absolue. Nous devons défendre la belle campagne. Celle de nos racines. Celle de l'histoire de notre pays. Comme beaucoup d'autres pays savent si bien le faire avec succès et avec une belle harmonie collective. 

    Blé 08 07 18

     

  • Premières audaces …

    Chevaux 03 10 17

    30 ans. 30 progrès. Notre histoire (5/30) : Il n'y a probablement rien de pire que de constater combien des atouts donnés par la nature peuvent être maltraités. C'est le cas des cours d'eau, des rivières dans l'agglomération grenobloise. Les berges de l'Isère sont une poubelle à ciel ouvert. Les rives Ouest du Drac sont impraticables. Des tronçons des berges de la Gresse sont envahis par des chenilles processionnaires. Et des bancs anciens détruits. La liste des faits pourrait durer longtemps. Il y a des territoires qui respectent les cours d'eau. Ce qu'a fait Michel Dantin à Chambery est remarquable. De même Marlène Mourier à Bourg les Valence en lien avec la Compagnie Nationale du Rhône. Comme dans tant de territoires de Gironde, d'Aveyron, de Dordogne, du Jura … Ici, dans l'agglomération grenobloise, les cours d'eau sont des mal aimés. Mal entretenus. Surtout marginalisés alors même que leurs berges devraient être des lieux privilégiés de détente, de découverte de l'environnement. Car l'eau c'est le premier mystère de l'environnement pour un enfant. Il tourne un robinet et il voit l'eau jaillir. C'est magique. Comme les berges d'un cours d'eau marquent les premières audaces. Au début, les vaguelettes d'un cours d'eau donnent le sentiment de tempêtes.  Puis la fraîcheur de l’eau éveille les passions. La douceur de sa musique rassure.  Les premières audaces sont là ! Un rêve d’enfant prend corps. Toute sa vie, cet enfant verra désormais les rivières sous un autre jour. Mais encore faut-il assurer cette découverte. Nous avons beaucoup travaillé pour qu'il en soit ainsi sur le Lavanchon. Jean Luc Bénis, Georges Behague alors élus municipaux ont effectué un travail considérable.

    Lavanchon juillet 1990

    Le papa de Jean Luc avait dressé un inventaire précis des points sensibles. Des animations d'été organisées par Gérard Guillot ont effectué des travaux considérables sur les berges avec les jeunes. L'entreprise Martin Grand a déployé son professionnalisme. Quand on constate désormais l'état d'abandon, c'est non seulement l'irrespect de tous ces efforts d'hier mais c'est aussi une terrible gifle donnée à la nature.

    Lavanchon 2 28 01 18

    Et le pire c'est que dans le narcissisme ambiant, cette réalité est ignorée. Elle n'existe pas. Elle ne doit pas être vue. L'arrogance de ceux qui veulent gagner sur la nature en la méprisant est d'un autre univers. Une situation locale totalement décalée.

  • Intégrer que l’environnement est la nouvelle frontière des inégalités

    Les Charmats 15 02 19

    30 ans. 30 progrès. Notre histoire (3/30). Depuis la conférence remarquable organisée à Toulouse en juillet 2015 avec plus de 600 chercheurs ou scientifiques présents, chacun doit avoir à l'esprit que le dérèglement climatique va amplifier les inégalités sociales. Des destructions environnementales majeures rendront invisibles des exploits de la nature qui actuellement peuvent paraître ordinaires : des espèces animales de proximité, des fleurs sauvages … Des générations futures ne les verront probablement que dans des vitrines de musées. Mais même si l'inégalité sociale existe déjà par la localisation de quartiers, demain, cette inégalité sera terriblement amplifiée par les quartiers fours, des îlots de béton et de bitume qui vont stocker la chaleur le jour et la "restituer" la nuit rendant ces quartiers invivables. C'est pourquoi à ce jour, deux actions sont d'intérêt général : re-végétaliser les villes et ne pas bétonner les campagnes. Il y a 30 ans, cette actualité là ne s'était pas imposée à ce point. Quand il était question de respecter la nature, c'était surtout un enjeu de respect de l'histoire, respect des racines et respect d'une beauté naturelle. C'est ce qui a conduit à de nombreux choix dont la localisation du Groupe Scolaire Les Epis d'Or : au milieu des champs ! Aujoud'hui d'autres critères ajoutent à l'opportunité des raisons du choix d'alors. Ces critères mériteraient d'être mieux considérés sur un projet comme le Villarey qui est en total contre-sens sur de très nombreux volets essentiels. Ceux qui ont la chance de pouvoir compter sur de l'espace et des prairies ne devraient pas gâcher cette chance de façon irréversible. 

    Le Meinget 1 1018

    SPV Le Villarey 10 11 18

    Groupe scolaire 15 02 19

  • Bordeaux : le Vancouver à la française

    Bordeaux 09 03 19

    A l'occasion du départ d'Alain Juppé de la Mairie de Bordeaux, c'est dommage que les médias n'aient pas consacré davantage de temps sur la trajectoire de Bordeaux. C'est une ville qui depuis 2007 a mis le cap sur la qualité de l'environnement. Ne pas oublier qu'à l'été 2007, Alain Juppé a été un bref ministre de l'Ecologie. Poste qu'il avait accepté et occupé pendant 1 mois avec à cette époque des idées très novatrices. Cette ville, comme Vancouver qui est une référence internationale indiscutée, montre que la vraie écologie, celle qui sert l'environnement, c'est tendre vers l'harmonie. L'harmonie c'est le respect du patrimoine ancien. C'est la conciliation économie et écologie et non pas l'écologie contre l'économie. C'est une ville propre, esthétique, qui de la place à la nature (eau et verdure). Le véritable tournant a été 2007 – 2012. Parce qu'il y a eu à cette époque une convergence totale des efforts. L'Etat dont le Préfet de Gironde, Patrick Stefanini, travaillant en symbiose avec Alain Juppé. C'est une période où il y avait des panneaux de chantiers à chaque coin de rue avec des aides de l'Etat considérables. C'est aussi un patriotisme local : le bordelais est fier d'être … bordelais. Une agglomération qui ne divorce pas avec sa ville chef lieu mais qui respecte la diversité de ses territoires. Ce sont les socles d'une métropole européenne qui ne cherche pas les classements mais qui les gagne avec humilité comme si c'était … naturel. Le visage d'une France qui gagne. Dans la discrétion. Mais dans l'efficacité. Beaucoup d'enseignements à tirer de la remarquable réussite de Bordeaux. 

  • Chronique de la crise annoncée …

    BC 19 08 18

    L'actuelle période marque un enfoncement dans la crise en France qui est d'une extrême gravité. Depuis la seconde guerre mondiale, nous sommes à la quatrième génération. La première au lendemain de la seconde guerre, c'est la génération des héros. Ils ont connu l'enfer. Ils ont été capables de résister. De reconstruire. De poser les jalons pour éviter la répétition. La seconde génération (années 70), c'est la "génération artiste". Elle se déconnecte des réalités. Elle "veut vivre peace and love". 68 et son cortège d'illusions. La troisième (début des années 2000), c'est la génération nomade. Elle découvre la planète. Elle peut vivre à l'international dès les études … Les frontières ont moins de sens pour elle. Et la quatrième génération depuis 2015, c'est la disparition de la génération des héros pour cause d'état civil à quelques exceptions près et c'est le dramatique cumul des deux suivantes : les artistes et les nomades. C'est d'ailleurs un lien très instructif, des artistes célébrés par les Français sont souvent des nomades vivant à Londres, à Miami, à San Francisco mais vivant grâce aux produits vendus en France. Le produit de ces deux cultures, c'est la "génération crise". Pas de sacrifice. Pas de racines. Une capacité à s'extraire des réalités qui est revendiquée. Celui ou celle qui vit dans le réel est un réac ou un "con". Elle ne veut pas de "règle du jeu collectif". Dès que ça ne va pas, c'est la "faute du système" ; ce qui est la dé-responsabilisation individuelle la plus totale. Chacun s'apitoie vite sur son sort mais pas en réalité sur le sort de l'autre. Elle privilégie le ludique (dont les loisirs) face au travail. Le matériel immédiat ostentatoire face à l'effort austère. Avec une telle mentalité assumée, la crise est incontournable. Elle est là. Avec de tels repères, il n'y aura pas de sortie de crise. La "génération des héros" ne suçait pas les caprices de l'opinion. Aujourd'hui, à force de renoncer même de tenter de convaincre pour défendre une idée hors du culturellement correct, quelle chute. Pas un dossier qui désormais en France ne se présente plus positivement qu'il y a quelques années. C'est une drôle façon d'entrer dans le futur. Et le pire dossier c'est l'incapacité à changer le système pour se préparer à un dérèglement climatique qui est le défi collectif ultime. Il est engagé. Mais tout est fait pour l'ignorer. Nous sommes bien entrés dans la chronique de la crise annoncée. 

  • Quand l’apparence devient plus contagieuse que la grippe …

    Dechetterie 25 02 18

    J'ai signé la pétition pour le maintien d'une déchetterie de proximité sur St Paul de Varces. Comme maire et comme Conseiller général, j'ai toujours travaillé en faveur de telles déchetteries de proximité. Les faits sont là pour en attester. Aujourd'hui, je prends connaissance d'un communiqué qui sent terriblement la manoeuvre électorale. Je n'ai pas signé la pétition pour être instrumentalisé. Le samedi 15 décembre 2018, j'ai d'ailleurs indiqué de vive voix aux organisateurs de la pétition l'esprit et la raison de ma signature. Avec cette précision sur l'honnêteté de la démarche. Les signataires de bonne foi comme moi ne doivent pas être instrumentalisés. Dans un Etat de droit, si une décision d'une collectivité publique est modifiée, la délibération de base doit être corrigée en conséquence. C'est le contenu des délibérations qui précise la réalité matérielle et juridique de faits. Le 5 avril 2019, il y a une séance du conseil de la Métro, ce sera le lieu et le moment de vérifier si la modification nécessaire est apportée. Pour les personnes comme moi qui ne dépendent pas de la politique ni matériellement ni psychologiquement, nous avons un enjeu fort : défendre les actes. A ce jour comme contribuables, nous finançons une nouvelle déchetterie sur Varces pour un montant de  2 464 786 € TTC dont 325 786 € pour le foncier.  Ce chiffre a été voté. Le permis de construire est en cours d'instruction sur ces bases. Si des fonctions de cette déchetterie sont retirées, cet investissement doit être révisé à la baisse. Et si des déchetteries de proximité doivent être maintenues alors qu'elles étaient hier fermées parce que plus aux normes, un autre chiffre d'adaptation aux normes doit être publié, délibéré par l'instance compétente. Si l'apparence d'une évolution s'éloigne trop de la réalité légale des faits, notre vie publique ne retrouvera jamais le sérieux qu'elle n'aurait jamais dû perdre et qui contribue à créer l'actuelle crise générale. Quand les apparences deviennent plus contagieuses que la grippe, en s'éloignant du sérieux nécessaire, les réveils sont toujours douloureux. Aujourd'hui si les informations qui circulent doivent être prises avec considération, la Métro doit : 1) modifier sa délibération du 9 février 2018. 2) Suspendre la procédure du permis de construire sur Varces. Faute de ces deux actes, tous ceux qui contribuent à alimenter des apparences instrumentalisent les signataires de bonne foi et ne servent pas l'issue finale positive de ce dossier. Chacun doit avoir conscience de ces réalités. 

    Dechetterie Varces

  • A quand la fin du pourquoi le faire si la collectivité peut le faire … ?

    Ecureuil 10 08 17 (Copier)

    Pour maintenir en France des filets historiques élevés de protections sociales en diminuant la pression fiscale, il y a un changement radical indispensable des mentalités plaçant l'action publique dans une logique de subsidiarité : n'intervenir que lorsque l'action des citoyens est impossible. Prenons l'exemple du mois de février supposé être le mois pour célébrer la biodiversité par la protection et la promotion des zones humides. La biodiversité c'est notamment la défense des animaux sauvages de proximité. Les chiffres officiels sont dramatiques concernant la situation des espèces animales sauvages de proximité en France : – 60 % de moineaux depuis 10 ans, un tiers d’alouettes des champs disparues en 15 ans …, en moyenne les populations d’oiseaux ont perdu un tiers de leurs effectifs sur les 15 dernières années. Et les chiffres pourraient défiler longtemps sur le même registre. Où se pose une mésange quand il n'y a plus d'arbre ? Où va se désaltérer un écureuil quand des immeubles font une barrière de béton et de bitume au lieu de l'ancien corridor naturel pour accéder à un point d'eau ? En février 2019, près de 2 000 actions de sensibilisation sont intervenues sur le plan français. Dans d'autres pays, ce mois international a connu des chiffres considérablement plus amples. Pourquoi ? Parce que l'action citoyenne individuelle était là et démultipliait tout. L'attente est forte. Par exemple dans l'agglomération grenobloise, la semaine dernière la très belle initiative de "la nuit de la chouette" sur St Paul de Varces conduite par la LPO 38 et une association locale. A cet exemple, le vrai tournant c'est quand les citoyens se diront : "je peux le faire et peu importe si la collectivité ne le fait pas. Mon action + celle de mon voisin + …. : nous serons déjà très efficaces". Le samedi en début d'après-midi, je suis l'un des clients assidus du Gamm Vert de Varces. Au rayon des produits ou équipements pour espèces animales de proximité, les discussions sont de plus en plus fréquentes. L'action de chacun monte manifestement en gamme. Un point très positif. 

    Oiseaux 1 01 10 17

  • Biodiversité : la mal aimée dans l’agglomération grenobloise

    Champ de bosses 1 24 09 17 (Copier) (Copier)

    En Allemagne, la ministre de l'environnement vient d'annoncer la présentation prochaine d'une loi pour sauver les insectes et les espèces animales de proximité. Dans la seule Bavière, une pétition avait recueilli plus de 2 millions de signatures. Les espèces animales et les insectes disparaissent actuellement à des vitesses records. L'un des facteurs, c'est l'urbanisation croissante accélérée de territoires de proximité. Il y a des endroits où les oiseaux n'auront plus d'arbres pour se poser. Comme les abeilles n'auront plus de fleurs pour se nourrir. C'est simple. En livrant des prairies au béton et au bitume, des élus amplifient cette catastrophe en cours. Et de façon irréversible. Des organismes perçus comme indépendants ont une très lourde responsabilité morale quand leurs observations fluctuent en fonction des auteurs des opérations et non pas de l'objet de l'opération. Prenons le mauvais exemple de la LPO38. En 2009, elle s'élève à juste titre contre la bétonisation du Villarey (St Paul de Varces). Qu'écrit-elle lors de l'enquête publique d'alors : « … que le projet se situe dans un corridor qui doit être protégé, que l’infrastructure routière est inadaptée, gérer de façon raisonnable l’augmentation de la population (20 habitants par an en moyenne) … ». Sa responsable d'alors Danièle Lieutaud est désormais Conseillère Municipale. Elle est maintenant pour le projet et elle a même beaucoup tenu le registre lors de l’enquête publique 2017 visant à faire approuver le projet… Et après des personnes s'étonnent du discrédit qui peut frapper des élus et des commentaires qui peuvent entourer certaines opérations immobilières. La mobilisation pour la biodiversité doit être une absolue priorité. Elle ne doit plus rester la mal aimée dans l'agglomération grenobloise dans tant de Communes exposées à l'urbanisation densifiée du PLUi comme à St Paul de Varces, à Brie et Angonnes, à Claix, à Varces, à Vif … 

    Abeilles 29 04 18

  • Le pays où l’organisme public chargé en principe de gérer 31 % de son territoire est en … faillite !

    Arbres 20 08 17

    Les forêts en France c'est 17 millions d'hectares soit 31 % du territoire. Et depuis 1964, date de sa création, l'ONF (Office National des Forêts) a reçu des dotations d'Etat considérables. Mais l'ONF est en … faillite. Dans un rapport publié en 2014, la Cour des Comptes avait déjà qualifié de « très préoccupante » la gestion de la période 2009-2012. Elle estimait que l'ONF avait eu trop tendance à recourir à la dette, de surcroît pour couvrir des dépenses de fonctionnement. Elle notait, en outre, que l'ONF s'était dispersée dans des activités annexes impossibles à rentabiliser. A la suite de nouvelles révélations, son Directeur Général vient de démissionner. Et pour combler les trous financiers, l'ONF coupe les arbres avec zèle. Tous azimuts. Au moment où la forêt est considérée comme le socle contre le réchauffement climatique, la France coupe ses forêts à un rythme inégalé. Quelle plus triste caricature de la déconfiture d'un Etat qui bat les records d'impositions, d'endettements et d'échecs de gestion d'une gravité irréelle et le tout à partir d'une technostructure irresponsable.

  • Climat : à ce rythme, la bataille est manifestement perdue …

    Lake Louise Canada

    Il n'y a rien de pire que la capacité à vouloir se tromper. C'est la pire offense que l'on peut se faire à soi même. Dans la priorité collective actuelle qu'est la lutte contre le dérèglement climatique, à la sortie de la COP24, un constat s'impose : à ce rythme la bataille est perdue. 1) Il y a l'obstacle de la souveraineté des Etats. Impossible de forcer à faire sans le consentement de chacun. Or des profils "résistants" émergent : Etats-Unis, Brésil … C'est une contrainte lourde. 2) Mais l'un des enjeux clefs c'est de financer les actions dans les pays pauvres. Si on prend un pays comme la France : record des impôts, record de l'endettement et services publics intérieurs en péril, comment imaginer une contribution dans l'ambiance actuelle pour des destinations lointaines ? Impossible. L'allergie fiscale est déjà trop forte pour financer des "dépenses de proximité". La communauté scientifique prend actuellement une énorme responsabilité morale en ne permettant pas de visualiser concrètement les conséquences de cette bataille perdue. Ce devrait être aujourd'hui la mobilisation quotidienne. Il n'y a pas matière à des oppositions entre les fins de mois et la fin du monde. Pour que ces oppositions éventuelles cessent, il faut des révisions totales, brutales, radicales pour couper des pans entiers de dépenses publiques afin de ré-affecter les moyens ailleurs. Un plan d'urgence est indispensable. C'est irréel de vouloir une telle passivité en ce domaine.