5 868 visiteurs sur 2 jours pour partager la découverte d'animaux et de produits du terroir. C'est un chiffre considérable. C'est le nombre de participants ce week-end à la Ferme est à l'Oriel à Varces. Une Commune qui bouge (+ 33 % d'habitants ces seules dernières années). Mais beaucoup de participants jeunes désireux de faire découvrir les animaux à leurs enfants. Dans de tels territoires en forte progression démographique, qu'est ce qui fait la différence entre les nouveaux arrivants et les nouveaux habitants ? Les seconds se sont appropriés les racines de leurs territoires. Ils y sont bien. Les premiers peinent à trouver leurs marques. C'est une différence considérable. Même dans des agglomérations urbaines, doivent résister des espaces de la belle campagne. Là où il est encore possible de voir la terre qui "fume" d'humidité au petit matin. Rencontrer des vaches dans le virage d'après. S'arrêter pour discuter avec un paysan qui aime parler de son tracteur et de ses produits. Le politiquement correct à la française a trop installé la ville comme LA grande gagnante de la modernité. La ville ne doit pas gagner tous les espaces. Pire encore, la ville a été doublée par la notion de Métropole, la méga ville. La ville devrait d'abord transformer ses quartiers en villages et non pas les villages en quartiers. Là encore, c'est bien davantage qu'une nuance de mots. Dans les villages, la solidarité existe. Souvent, on y réagit au prénom. Dans les villes, l'anonymat a pris toute la place. Et les solidarités ne passent pas par des gestes quotidiens de proximité mais par des aides financières comme si des billets pouvaient tout changer. C'est une fausse route absolue. Nous devons défendre la belle campagne. Celle de nos racines. Celle de l'histoire de notre pays. Comme beaucoup d'autres pays savent si bien le faire avec succès et avec une belle harmonie collective.