Denis Bonzy

Catégorie : Environnement

  • Le terrain du nouveau matin

    IStock_000009712604Large

    Ce qui est en train de se passer actuellement dans de nombreuses Communes de l'agglomération grenobloise est particulièrement intéressant. Des élus sortants veulent brider le choix des citoyens en leur laissant entendre que tout serait lancé, incontournable. Que demain serait nécessairement comme hier … Ce qui est totalement faux. Face à cette tactique politicienne réductrice des champs des possibles par la force du suffrage universel direct, nous constatons actuellement des énergies qui se libèrent. Chaque Commune compte de nombreux talents. Des citoyens à part entière qui refusent la chape de plomb des résignations. Comment une existence peut-elle laisser des espaces à l'enthousiasme si tout n'était que fatalités, résignations, choix à simplement exécuter ? Cette présentation de l'impossible est pernicieuse car elle vise à vider de son sens l'élection même qui doit être le terrain du nouveau matin. Le matin, pour que la journée soit belle, il faut qu'il ouvre le champ des possibles. C'est l'un des enjeux majeurs de la présente période. 

    Impossible 2

  • L’abstention : sa définition même c’est : ne rien faire !

    PLUi vote 21 12 19

    Actuellement, la lecture des pages locales du quotidien régional met en évidence la très forte contestation qui monte sur l'urbanisme dans des Communes de l'agglomération grenobloise contre la logique de l'étalement urbain. L'actuel projet de PLUi (Plan Local d'Urbanisme intercommunal) c'est le retour en arrière pour le règne de l'immobilier dans les années 1960. Partout ailleurs, l'avenir s'écrit dans une autre logique. Cette logique c'est celle attendue notamment par les jeunes couples qui souhaitent deux priorités : 1) Le respect du patrimoine végétal comme "contrainte créative". C'est la fin du “tout raser” pour reconstruire ensuite à partir de rien. Il y a des acquis du patrimoine végétal devenus “intouchables” et qui font donc partie de la “contrainte créative”. C'est avec cette contrainte que l'on voit le vrai talent d'architectes et de constructeurs et non pas le même urbanisme partout sorti des plans des tiroirs. 2) Le refus de l’approche comptable des arbres : une jeune pousse n’égale pas un arbre centenaire. Il faut respecter les arbres qui sont nos premiers défenseurs face au réchauffement climatique. Des villes engagent même désormais des plans pour sauver les arbres urbains. Avec ces réalités acceptées presque partout ailleurs, on constate qu'une opération immobilière comme Le Villarey c'est le retour en arrière dans les années 60. Dramatique. Pour tout le monde. Collectivement comme pour les occupants potentiels. Face à ces enjeux, il n'est pas possible de s'abstenir. La définition même de l'abstention c'est : ne rien faire. A l'opposé de l'abstention, une Commune comme St Paul doit être engagée pour défendre la nature, l'environnement, les arbres, la biodiversité. Elle doit faire référence locale. C'est un enjeu majeur le 15 mars : ne devenons pas le triste exemple d'une Commune qui prend un urbanisme de retard. 

  • Environnement : Le Villarey 1 + Le Villarey 2 = un mur de bitume et de béton dramatique pour des espèces animales déjà gravement menacées

    Geai des chênes bébé 03 10 17

    Début janvier, la LPO a publié des chiffres relatifs à la disparition d'oiseaux de la nature dans la région Auvergne Rhône Alpes, donc pas à l'autre bout de la planète. Ces chiffres sont les suivants. Ils sont particulièrement inquiétants. Il faut notamment citer : “ … le Coucou gris a diminué de 24 % depuis 2002, l’Hirondelle rustique a diminué de 17 % depuis 2002, le Pinson des arbres a diminué de 9 % depuis 2002, la Caille des blés a diminué de 41 % depuis 2002 ...”. L’urbanisation et l’occupation des sols par du bitume et du béton sont des facteurs majeurs de ce déclin d’espèces. La LPO lance une alerte. A ce jour, l'espace du Villarey tant qu'il reste espace naturel, c'est un large couloir d'accès à la zone humide qu'est le Lavanchon. Demain, plus de 100 logements dont des immeubles élevés constitueront un mur de bitume et de béton dramatique pour des espèces animales les coupant de la zone humide et d'ailleurs divisant pour la première fois à ce point la Commune en deux blocs : Ouest et Est. L'actuel projet de PLUi qui assure la promotion de l'étalement urbain est un non sens absolu. C'est dommage que les élus sortants de St Paul n'aient pas voté contre.

    PLUi vote 21 12 19

    Lundi prochain (27/01), une réunion de travail est prévue. Elle devrait notamment aboutir à une décision de recours contre le PLUi, hypothèse envisagée dans de nombreuses Communes. Car le PLUi est un non sens absolu dont se détachent déjà des votants du 20 décembre.  Sur St Paul, le projet d'affaire immobilière du Villarey voté par anticipation du PLUi (notion juridique particulièrement atypique qui consiste à connaitre le contenu d'un texte avant même qu'il n'ait été voté …), tous les beaux efforts individuels menés par des habitants sur la Commune de St Paul pour préserver des oiseaux de la nature notamment seront vains si demain sur plus de 3 hectares dans une zone aussi sensible c'est le béton et le bitume qui remplacent la nature. C'est la vraie décision à rendre le 15 mars. 

    Oiseaux 03 07 17 (Copier)

  • Le combat entre les pins dinosaures et les poissons rouges

    Les Rioux 2 23 12 19

    Lorsque l'inventaire des récents incendies en Australie sera dressé de façon détaillée, c'est un désastre immense historique comme si une alerte avait été donnée sur les effets possibles de la planète qui chauffe toujours davantage. Sur le fond c'est le combat entre les pins dinosaures et les poissons rouges. Les pins dinosaures, parce qu'ils ont été pour partie détruits dans des vallées de la région de la Nouvelle Galle du Sud en Australie. Pour les amoureux des arbres, leur découverte avait donné lieu à une littérature passionnante. Mais cette information essentielle se heurte à la "civilisation des poissons rouges". Le flux des informations est tel que l'attention durable disparaît. La mémoire ne tient plus que quelques secondes avant de passer à un autre sujet. Livre remarquable sur la crise de l'attention et pire encore sur la crise de la mémoire. L'une des urgences : RALENTIR ! Retrouver le sens du temps. C'est un enjeu pour chacun. Aujourd'hui sur notre page Facebook, nous présentons de façon plus visuelle certaines de nos propositions publiées depuis octobre 2019. Dans tous les domaines, il faut retrouver ce sens du temps. Respecter un ordre logique des choses. Comment concevoir un projet densifié d'immeubles sans traiter les équipements, les voiries, l'eau … La vie n'est pas faite de jour sans fin avec une logique du "on fait et on verra le reste après". Cet emballement là conduit toujours aux catastrophes. Il faut prendre le temps pour identifier et respecter des priorités durables : ce doit être le cas tout particulièrement pour la biodiversité de proximité. Pour prendre connaissance de notre page Facebook, cliquer sur le lien suivant : Ensemble !

  • A total contresens

    Brie et Angonnes 22 06 19

    Selon un sondage récent, 8 français sur 10 rêvent de vivre à la campagne. Et c'est le moment que choisissent des élus sortants de la Métro dans l'agglomération grenobloise pour faire disparaitre la … campagne aux portes de Grenoble avec des programmes d'urbanisation densifiée irréels. Un total contresens. Un contresens tel que nous préparons déjà, nombreux, les recours à venir si le PLUi est voté ce vendredi. Nous sommes encore dans un Etat de droit. Le Villarey 1 le montre. Il y a 12 mois, tout devait démarrer à l'été 2019. A entendre ceux qui veulent absolument que cette très grave affaire immobilière se fasse, ceux qui engageraient des recours "le feraient pour rien". Nous sommes le 16 décembre, chacun peut constater si les "travaux ont débuté" … Dans un Etat de droit, le PLUi doit être annulé. Pour de nombreuses raisons techniques dont une essentielle : il ne peut intervenir en bout de course. La chaîne des actes juridiques impose une chronologie cohérente : un acte de base et des actes dits actes conséquences qui sont l'application de l'acte de base. L'inversion ne peut être acceptée. C'est comme un ado de 15 ans qui irait acheter une voiture pour son propre compte sans même avoir l'âge de passer le permis de conduire. Une OAP (comme l'affaire immobilière Le Villarey 1) doit découler du PLUi. Elle ne peut pas être mise en oeuvre en avril 2019 au nom du PLUi qui va être soumis au vote le … 20 décembre 2019 donc alors même que le PLUi n'est pas adopté. Si les citoyens veulent un VRAI changement à la Métro en mars 2020 en votant pour des équipes candidates LIBRES, soucieuses des seuls intérêts des Communes, le PLUi doit être immédiatement mis en révision. Et il sera alors temps d'arbitrer sur des actions récursoires en responsabilité pour préjudices écologiques vis à vis de ceux qui ont cautionné cette monstruosité juridique. Ce que vit l'agglo grenobloise avec ce PLUi est un scandale juridique et urbanistique historique. Jamais vu avant ni ailleurs ! 

  • Respecter la diversité des territoires

    Proposition 14 teaser 21 11 19

    La diversité, c'est la liberté. C'est le respect de l'autre. De son droit à la différence. La diversité ne doit pas subir la hiérarchie. Sans diversité, la vie serait tellement monotone. Imagine-t-on une seule couleur ? Un seul paysage ? Un seul mode de vie ? A l'exemple des âges de la vie qui changent en permanence, la diversité est une chance. Pourquoi ne pas respecter la diversité aussi pour les territoires ? Villes ET villages ?

    Proposition 14 :

    14) Pour une coopération respectueuse des identités des bassins de vie : c’est  l’organisation de la Métropole sur la base de comités territoriaux, points de passages obligés pour avis conformes avant soumission d’un projet en assemblée pleinière. Selon les résultats des élections municipales sur plusieurs Communes du Sud Agglo, un cahier des charges très précis sera présenté à la Métro et en cas de refus de mise en œuvre, en application des dispositifs de la loi « Engagement et Proximité » un examen très attentif sera accordé à la création d’une autre structure intercommunale plus respectueuse de la réalité des territoires.

  • La belle étape

    SPV La Vie au Vert 18 10 19

    A partir de cette fin de semaine, pour les membres de notre équipe et au-delà pour des personnes qui ont manifesté leur intérêt pour les valeurs collectives que nous défendons, c'est la belle étape de la communication du projet des actions prioritaires. Quand une offre de contrat de confiance se construit sur du solide, il faut du temps, de la proximité et de l'écoute. Du temps, car le temps assure la réflexion. La précipitation est souvent mauvaise conseillère. De la proximité car il y a toujours beaucoup à apprendre des dialogues. L'étape du questionnaire au printemps a été très riche d'enseignements. Et enfin de l'écoute. C'est comme dans la vie professionnelle, l'époque est à l'ajout des compétences. Un collectif doit partager une vision principale. Mais ensuite il faut ajouter des compétences, de la diversité, de la capacité à travailler en équipe. Avec Internet, la gouvernance peut beaucoup gagner en proximité et en transparence. Par exemple, avec notre proposition 10 : " des services techniques sur le terrain : rarement à ce point, les services municipaux ont quitté le terrain. Le site Internet de la Mairie comportera une rubrique dédiée avec toutes les programmations d’interventions sur le terrain et le rendu par vidéos et photos des actions effectuées". Ces propositions précises marquent surtout l'esprit d'être POUR. On ne construit rarement bien en étant CONTRE. Avec ces propositions, c'est une réelle alternative précise, structurée. Après c'est le choix de la démocratie avec la précieuse liberté de la diversité. 

    Le Grand Sorbier 27 10 19

     

  • Urgence climatique : tous ensemble ou les uns contre d’autres ?

    054_1

    L'urgence climatique met en relief les exigences des qualités à remplir pour gagner des batailles utiles : faire appel à tous dans un esprit positif de très large mobilisation. C'est à dire presque l'exact contraire de la mentalité qui règne en France actuellement. Cette semaine, les agriculteurs ont manifesté contre l'agri-bashing. Un mot horrible qui anglicise l'un des plus vieux métiers de notre pays … La première fois où j'ai pris conscience de cette réalité, c'est une discussion avec M. Valfort à Varces. C'est un ami de très longue date et il évoque les remarques inédites qu'il subit sur son métier. La famille Valfort c'est toute l'histoire de l'agriculture dans le sud de Grenoble : leur papa Maurice, son épouse Alice, les frères et soeurs … Si celui qui évoquait des faits n'avait pas été une source aussi honnête, j'aurais eu du mal à croire. Dans la situation actuelle, tout est réuni pour ne pas réussir. Parce que c'est la guerre généralisée sur le thème de la faute à l'autre. Des jeunes (comme Greta Thunberg) agressent les adultes qui auraient sacrifié leur futur. Les écolos s'en prennent aux automobilistes péri-urbains. Les sédentaires s'en prennent aux voyageurs par avions. Tout le monde s'en prend à l'autre. Car la liste est presque généralisée. L'autre a toujours tort. Il est à l'origine de tous les maux. Cette ambiance est très pénalisante puisqu'elle divise. Ce n'est pas tant la faute éventuelle de l'autre qui devrait être recherchée mais comment gagner ensemble. Cette fièvre généralisée contre l'autre est irréelle. Il ya une violence ambiante toute particulière actuellement. Comment est-il possible de bien progresser ensemble quand l'autre est méthodiquement détesté à ce point ? Au rythme actuel, chaque profession pourra bientôt organiser sa journée de protestation en France contre son bashing … 

  • Une photo sinon … rien !

    Mousses 1 21 08 19

    Les photos sont en train de tout gagner. Les mots ont perdu la bataille. Hier le texte était légendé par une photo d'appui. Aujourd'hui la photo est légendée par un … texte sommaire. Je l'ai constaté encore ces derniers jours. Sur le terrain, ce dont il a été le plus question : l'état du réservoir des Mousses. Il est excentré donc à l'écart des balades ordinaires. Et le voir ainsi tagué, mal entretenu a suscité des réactions en nombre. Personne ne pouvait imaginer que la carcasse de l'équipement de l'eau (symbole de pureté et de propreté) puisse être aussi … sale. Actuellement, aux Etats-Unis, Elizabeth Warren gagne chaque jour du terrain dans la primaire démocrate. Elle innove : un discours = 15 minutes. Les selfies à la fin du discours = 2 heures et plus. Elle serait à 60 000 selfies ! La photo de proximité remplace le plus beau discours possible. La photo est bien en train de tout gagner. Il est vrai que les mots ont beaucoup fait pour être battus au point pour certains d'entre eux de perdre tout sens. Une nouvelle époque. 

    Mousses 2 21 08 19

  • La fin des champs de blé ?

    Champ de blé 2 2019

    Au nom de la Terre : c'est le film fort du moment. En réalité, un double constat. D'une part, celui d'un pays qui trahit ses racines. Car ce film c'est d'abord l'histoire d'un terrible échec collectif de plus. L'Etat français a finalement été assez coutumier dans son Histoire des mornes retraites contraires aux déclarations officielles comme du non respect de la parole donnée à l'exemple de la situation scandaleuse des rapatriés dans les années 60 et suivantes. Les agriculteurs aujourd'hui, c'est pareil. Mais d'autre part, c'est aussi le constat d'une période où une cause ne vit que par la communication. La plus belle cause possible n'a pas droit de cité si le cinéma ou des médias l'ignorent. Une situation terrible que celle de ces filtres pour atteindre l'opinion. Si seulement après ce film la situation des agriculteurs pouvait être mieux considérée : ce progrès indispensable mériterait enfin d'être salué. Car au rythme actuel, pouvoir observer la douceur de champs de blé ondulant sous la brise du matin deviendra bientôt dans de nombreuses localités française une richesse rare.