Denis Bonzy

Catégorie : Environnement

  • Le dédoublement impossible

    Paysan SPV

    Très instructive enquête dans la Province de Québec sur les "gens des villes" et les "gens des campagnes" : deux styles de vies qui correspondent à des tempéraments totalement différents. Quand le choix existe et pour celles et ceux qui peuvent ainsi effectuer un choix entre villes et campagnes, que montre cette étude : pour que ce choix soit durable et agréable, il faut bien faire référence à son tempérament. Ce sont deux logiques différentes de vies. Et ces enseignements sont transposables bien au-delà du seul territoire d'expertise. C'est un grand malentendu dans l'aménagement français du territoire. Trois erreurs ont été commises ces dernières années. 1) La ville pourrait être transposée à la campagne : cette mixité trouble les deux identités au point que plus personne n'y retrouve un sens. 2) Les logiques des villes et des campagnes ne doivent pas être poussées à l'absolu. La campagne n'est pas le désert comme la ville n'est pas que le béton régnant partout. 3) La vraie bonne offre, c'est la clarification de deux styles de vies différents que les habitants doivent intégrer parce que chaque style de vie comporte des choix qui sont des marqueurs de tempéraments et que des dédoublements sont impossibles dont celui-là.

    P1000413

  • Que faut-il de plus … ?

    Planète 07 05 17

    Souvent une photo contient toutes les informations disponibles. Parler à l'oeil bat alors tous les mots. Parfois un tableau avec des chiffres précis remplit la même fonction. Depuis hier à Bonn, les Etats examinent comment concrétiser l'Accord de Paris. Et ce sujet a été totalement absent de la présidentielle 2017. Une réalité qui montre, si besoin était, combien il faut réviser l'engagement individuel pour une mobilisation plus forte face à un enjeu collectif déterminant. Parce que le tableau ci-dessus dressé par l'AFP montre l'urgence absolue de la mobilisation. Que faut-il de plus comme alertes … ?

  • A partir de demain, à guichets fermés !

    Oiseaux 1 30 04 17

    Le mois de mai, c'est le mois en or des oiseaux. A guichets fermés. Les migrateurs sont revenus. Les oisillons quittent le nid. Les fleurs sont épanouies et les fruits débutent. Ce matin, le plaisir d'observer les oiseaux (cf photos ci-dessus). Ils ont adopté les équipements de l'hiver dont la nouveauté ci-dessous de graisse à insectes dans une moitié de noix de coco en vente chez Gamm Vert. On ne se lasse jamais d'observer leurs acrobaties. La littérature animalière indique que le verdier met en moyenne 10 secondes pour décortiquer une graine. Un vrai savoir-faire ! Le plus remarquable c'est l'organisation collective avec l'oiseau qui vide la mangeoire pour que ses compagnons puissent en profiter au sol et, au passage, lui laisser le calme dans la … mangeoire. 

    Oiseaux 2 30 04 17

  • Le dangereux enlisement dans l’arrogance

    Bears ears 2 27 04 17

    L'arrogance est un pays. Un univers à part. Quand on rencontre des personnes qui vivent dans l'arrogance, on n'est plus ni dans la vérité ni dans le doute. L'arrogance, c'est le pays de la fierté du mépris face à tous les obstacles possibles. C'est ce que vivent les Etats-Unis actuellement avec Trump. Ils sont tombés dans la caricature du pays de l'arrogance d'un président en exercice. Hier mercredi, il a signé un décret ordonnant un examen des décisions de classement comme «monument national» prises au cours des deux décennies écoulées. Donald Trump vise des décisions prises par Barack Obama pour sanctuariser certains territoires. Ces désignations ont parfois été sources de polémiques dans la mesure où elles sont synonymes d’interdiction de nouveaux forages ou exploitations d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), ou encore de limitations à l’agriculture ou la pêche. Depuis janvier 2020, les Etats-Unis vivent au pays de l'arrogance. Sur le fond comme sur la forme. Sur le fond, quand des décisions sont prises contre tous les avis techniques des meilleurs spécialistes. Et sur la forme quand l'intéressé expose le document en question qui doit compter une page entière pour accueillir … sa signature. Car le pays de l'arrogance a aussi ses illustrations comme la photo ci-dessous.

    Trump 27 04 17

  • Qui aime assez les animaux pour les aimer à perte de vue …

    Ours 30 10 16

    Le loto existe. Pour des femmes ou des hommes, le loto a un volet aléatoire et financier : les tirages hebdomadaires. Pour des animaux, le loto existe aussi : la chance ou pas de gagner des compagnons qui vont donner amour, complicité, partage, respect. Pour ces animaux là, l'existence sera belle, douce, agréable. Mais pour ce pourcentage, il y a combien d'animaux mal-traités, ignorés, pire torturés ? Quand on aime les animaux, on doit les aimer à perte de vue. Chérir les siens et voir au-delà, le plus loin possible. Il faut actuellement se battre contre Trump et ses autorisations de chasser l'ours par exemple mettant un terme aux belles avancées de Barack Obama dans certaines interdictions. Il faut financer des sanctuaires naturels où des animaux seront protégés au moment où le réchauffement climatique menace tant d'espèces déjà en plus de l'irresponsabilité haineuse de certains dirigeants comme Trump. Il faut lutter contre les conditions de mal-traitement dans des abattoirs. Lutter comme citoyen mais surtout comme consommateur. Demain à Grenoble, samedi 15 avril, à partir de 14 heures, Place Grenette, on se mobilise pour défendre la cause des animaux. Tentez de nous retrouver dans les rues de Grenoble et venez chercher votre chocolat (vegan !) de Pâques. Ce sera aussi l’occasion d’être informé sur les conditions d’élevages des poules pondeuses et l’industrie laitière. En partenariat avec la boutique Un Monde Vegan. Pour contacter l'antenne grenobloise de L214 : L214Grenoble@gmail.com. Soyons nombreux à montrer que nous aimons les animaux à perte de vue et que cette cause dépasse nos compagnons du quotidien. 

  • La France et la face cachée de ses mots

    Tara Houska 12 04 17

    En France, il y a une série de mots qui sont la face cachée de réalités. Actuellement, dernier exemple en date, Mélenchon dit mener "une campagne à la Bernie Sanders". Il ne viendrait pas à l'idée d'indiquer que "Mélenchon mène une campagne à l'américaine comme celle de Bernie Sanders", ce qui serait plus juste. Cette réalité est inavouable puisque pour Mélenchon, l'Amérique ne peut pas être une référence. Donc la référence, c'est Sanders comme si Sanders était sans patrie, sans nationalité. Dernier exemple en date d'un pays qui n'ose pas nommer. Ainsi, en France, on ne décède jamais d'un cancer mais d'une … "longue maladie". On ne "s'adonne pas" à l'alcool mais à la "convivialité entre copains". On n'est pas fainéant mais on "profite des charmes de la vie" … Et la liste des mots à déchiffrer est très longue. Il y a un moment où la pudeur cède même le pas à la tromperie intolérable. Quand il était candidat, Trump était un "clown grossier" pour les journalistes français. Depuis qu'il est élu, les journalistes parlent de Trump comme un … "président atypique". La nuance est grande dans l'expression. Mais quand l'atypisme c'est autoriser la chasse aux ours en Alaska, traverser des réserves naturelles protégées comme la lutte actuellement conduite par Tara Houska (cf photo ci-dessus), Trump est un nul arrogant lamentable qui doit prendre une sévère défaite dès 2018 parce que les mots ne doivent jamais cacher la réalité surtout quand elle est triste, dangereuse et aussi irresponsable pour le collectif.

  • Les bienfaits de réussir ses échecs pour de bon

    Caroline Kennedy

    A ce rythme, lors des élections intermédiaires de novembre 2018, les Etats-Unis vont probablement donner une belle leçon de vie : tirer les bienfaits de réussir ses échecs pour de bon. Trump massacre les actes forts pris par Obama pour protéger la planète. Résultats : 17 Etats engagent des contentieux. Trump envoie les missiles à partir d'un discours officiel qui est la consécration d'une impulsion d'émotion (l'impact de photos) ou pire encore des missiles à portée très limitée pour organiser une "guerre d'opérette" avec les Russes de façon à mettre un terme aux soupçons avancés de collusions …  Dans les deux cas, c'est très inquiétant de voir le "gendarme du monde" se comporter ainsi. Conséquence : des référents solides font le pas de l'engagement parce qu'il devient de s'engager face à un tel niveau de "non sérieux". Les noms qui circulent actuellement ont valeur d'électrochoc à l'exemple de Caroline Kennedy. L'échec de l'élection de 2016 est reconnu : la responsabilité des Clinton, les débordements d'une information devenue folle par la seule course à l'audience … Une fois pour un échec de ce type mais pas davantage. Que fait la France face à ses échecs ? L'opposé. D'abord, elle ne les reconnait pas. C'est le déni généralisé. Ensuite, elle ne les purge pas à l'exemple des affaires qui polluent encore et toujours. Enfin, elle s'éloigne des réalités avec des candidats dont les contenus sont totalement non applicables. Avec de tels réflexes, les solutions ne sont pas pour demain. C'est bien la seule chose dont on peut être sûr à ce jour dans cet univers particulièrement insaisissable. 

  • Quand la politique est défaillante, c’est le printemps des contentieux !

    Tribunal

    Il y a 15 jours, Trump annule une partie des dispositions du Clean Power Plan. 17 Etats engagent un contentieux pour obtenir l'annulation de cette décision.  La bataille de fond ne se fera pas au Congrès mais devant les tribunaux. Concernant l'immigration, c'est aussi le cas. Aux Etats-Unis, le transfert du "bouclier" pour les citoyens est déjà intervenu. C'est le juge. La France s'engage sur ce chemin. Prenons des exemples récents. Agglomération grenobloise mars 2016 : une crise sanitaire historique. Les investigations sérieuses ne sont pas menées au sein d'assemblées politiques. Elles l'ont été par une association indépendante et les responsabilités seront jugées suite à un … contentieux. La campagne présidentielle 2017 n'a pas basculé sur des débats sur des propositions. Mais le jour où l'honnêteté de deux candidats a été mise en cause en … justice. Des habitants contestent une opération immobilière. Que font-ils ? Ils engagent un …contentieux. Et la liste des exemples pourrait durer longtemps. En France, face à cette évolution, les problèmes sont au nombre de trois pour l'essentiel : 1) la justice est longue. Très longue pour des raisons fondées dont le respect du contradictoire mais aussi par manque de moyens humains. Et cette lenteur est très préjudiciable dans ce contexte. Le contentieux actif intervient dans un calendrier trop déconnecté des faits. 2) La Justice est chère et la gauche a volontairement ou pas (?) totalement manqué la réforme des actions de groupes. Seule une réforme large de ce type pouvait changer la donne, pouvait rendre de la force aux faibles. 3) La Justice appartient trop à la mentalité d'Etat et non pas à la mentalité de la formule qui est au sommet de chaque jugement :"au nom du peuple". Le pire est dans la composition du Conseil Constitutionnel avec son cortège de politiques en retraite et non pas de juristes confirmés reconnus. Et la présidentielle 2017 va bientôt prendre fin sans que ce sujet essentiel n'ait été sérieusement abordé. Très inquiétant pour identifier le contenu concret du contrat sur lequel le prochain président pourra ancrer son action.

  • Le beau potentiel illimité de la passion

    Tableau 1

    Moment très agréable ce jour : la visite du salon des artistes peintres du canton de Vif. J'en connais plusieurs d'entre eux depuis plus de 20 ans. Leurs oeuvres sont tous les jours sous mes yeux pour certains des artistes parce qu'elles sont dans mon bureau. Une sculpture d'un artiste de Varces y est depuis 15 ans : un superbe éléphant en bois. Après l'exposition, j'étais allé le chercher chez l'artiste qui habitait alors Le Nivolon à Varces et il m'avait montré chaque étape de sa fabrication. J'aime le potentiel illimité de la passion. Ecouter un artiste parler de son oeuvre, c'est un plaisir immense. La passion c'est la consécration du détail. Et le détail c'est ce qui fait la dimension d'une production. La bonne couleur en peinture comme le mot juste dans l'écriture. Il y a des artistes qui ont progressé de façon considérable. D'autres viennent sur des terrains qu'ils n'imaginaient probablement pas il y a seulement deux ou trois ans. C'est l'effet du potentiel illimité de la passion.

    Tableau 2

     

    Tableau 3

  • Le véritable enjeu de la bataille engagée par la Californie : le choc entre l’exemple local et le pouvoir central

    Jerry Brown 30 03 17

    Depuis mardi dernier, date de l'abolition par Trump de mesures engagées par Obama en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, plusieurs Etats ont changé de ton dont la Californie. L'enjeu de fond dépasse et de loin le seul défi du climat : c'est la gouvernance publique moderne et le choc entre l'exemple local et le pouvoir central. Jusqu'où des territoires doivent-ils accepter les cadres imposés par une capitale, fédérale ou pas ? A partir d'où des territoires peuvent-ils faire vivre des alternatives concrètes ? Et comment ces alternatives peuvent sortir du mimétisme ambiant ou le "faire comme les autres" ? Le jour où en France s'exprimera cette capacité concrète à faire et non pas seulement à dire et à faire avec une véritable valeur ajoutée différenciée, la vie publique tournera la page de son actuelle morosité. C'est d'ailleurs tout l'enjeu dans la vie des autres métiers : comment apporter une valeur ajoutée différenciée à un service ou à un savoir faire. Seule la politique a échappé à cette culture d'où son décrochage.