Denis Bonzy

Catégorie : Environnement

  • Rendre toute sa place Ă  la technique

    Irma floride 3 12 09 17

    L'actuelle interprĂ©tation nĂ©cessaire sur les conditions d'existence d'ouragans trĂšs violents montre si besoin Ă©tait une exigence urgente : rendre toute sa place Ă  la technique. Au moment oĂč les moyens d'expertise ont considĂ©rablement gagnĂ© en outils donc en fiabilitĂ©, le dĂ©bat technique passe trop souvent au second rang. Les faits sont immĂ©diatement pris en otages pour servir telle ou telle cause politique de soutien ou de dĂ©fiance. Cette scĂ©narisation est gravissime sur le fond. Elle occulte excessivement des constats techniques qui devraient ĂȘtre Ă©tablis en toute impartialitĂ©. Sur ces faits techniques, qu'il y ait ensuite matiĂšre Ă  dĂ©bats, c'est naturel mais les dĂ©bats ont alors un socle solide. Comment apporter des rĂ©ponses sĂ©rieuses durables quand le problĂšme Ă  rĂ©soudre est mal posĂ© ? Si dans plusieurs domaines dont le climat, la technique ne retrouve pas la place qu'elle aurait jamais dĂ» quitter, il y a matiĂšre Ă  alimenter des inquiĂ©tudes sĂ©rieuses. A se nourrir de la seule course aux images et au spectaculaire pour faire vivre l'audience, les jours d'aprĂšs sont tristement un champ inefficace dans la durĂ©e.

  • Enfin. Bravo Orvis !

    Orvis 08 09 17

    Quand nous avons lancĂ© la collection Balades en Famille avec BĂ©atrice MĂ©tenier, Lydia Menut et Eric Merlen (collection qui constituait Ă  l'Ă©poque une novation importante), nous avons Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă  des rĂ©actions surprenantes : nous allions "livrer" la nature au grand nombre. Et les critiques dĂ©coulaient de ce constat. Face aux critiques, nous avons continuĂ© et mĂȘme, grĂące Ă  l'imagination de BĂ©atrice, Lydia et Eric, nous avons multipliĂ© les collections thĂ©matiques permettant de faire partager la nature au plus grand nombre : bivouacs, sommets sans corde …  Pour que la nature soit bien dĂ©fendue, il faut qu'elle soit complice et aimĂ©e par le plus grand nombre. Et non pas inaccessible pour le plus grand nombre. Or cette approche, c'est un choc culturel face Ă  certaines traditions.  Une mentalitĂ© trĂšs rĂ©pandue est celle d'une conception Ă©litiste de la nature. La nature aurait son aristocratie. dans ce cadre, il faut avoir une sorte de "sang bleu" fait de passion, de tradition et surtout de grande forme physique. Cet Ă©litisme repose sur une approche ancienne selon laquelle "la nature se mĂ©rite". Il faut de l'effort, de la sĂ©lection. Et pour les tenants de cette approche, partager la nature au plus grand nombre, ce serait affaiblir la nature puisque sa fragilitĂ© deviendrait encore plus manifeste lorsque la nature est beaucoup frĂ©quentĂ©e.

    Les catalogues de produits portent cette mentalité : des corps d'athlÚtes. Tous plus musclés, énergiques les uns que les autres.

    Avec sa derniĂšre vidĂ©o, Orvis, marque rĂ©fĂ©rente de l'outdoor, vient de casser ce code (cf vidĂ©o ci-dessous). C'est un tournant important. Une personne ĂągĂ©e, handicapĂ©e peut aussi pĂȘcher, s'amuser, ĂȘtre complice avec la nature parce que la nature se mĂ©rite d'abord par ceux qui l'aiment, qui la respectent et, face aux handicaps, cet amour doit ĂȘtre encore plus fort parce que le lien avec la nature est alors plus difficile, elle demande encore davantage d'efforts. Cette "mobilitĂ©" rĂ©duite peut ĂȘtre passagĂšre (femmes enceintes ou jeunes mamans). Elle peut ĂȘtre permanente. Elle mĂ©rite d'ĂȘtre mieux considĂ©rĂ©e. Orvis vient de contribuer Ă  effectuer ce grand pas. Bravo. 

    Une philosophie qui devrait inspirer davantage notamment les gestionnaires de parcs naturels pour aménager des parcours pour des personnes à mobilité réduite tout particuliÚrement. Un vaste chantier sur lequel la France a beaucoup de retard.

  • Et si un seul petit degrĂ© Celsius de plus suffisait dĂ©jĂ  …

    Baleine 06 02 17

    A partir de demain, le GIEC ouvre ses travaux sur MontrĂ©al pour sa publication sur le rĂ©chauffement climatique. Mais la semaine derniĂšre, un article paru dans la revue scientifique amĂ©ricaine Current Biology est passĂ© quasi inaperçu de façon surprenante : et si un seul petit degrĂ© Celsius de plus suffisait Ă  modifier profondĂ©ment certains Ă©quilibres naturels ? Cet article s’appuie sur des expĂ©riences ayant reproduit les conditions rĂ©elles de la hausse des tempĂ©ratures sur l’environnement ocĂ©anique, menĂ©es pendant neuf mois autour de la base de recherche britannique Rothera, sur l’üle AdĂ©laĂŻde de la pĂ©ninsule antarctique. Selon les conclusions, un degrĂ© supplĂ©mentaire change considĂ©rablement certains Ă©quilibres naturels. Et les scientifiques concernĂ©s donnent tous les dĂ©tails nĂ©cessaires. Toutes les prĂ©cisions y sont. On est donc loin des hausses considĂ©rables Ă  long terme. Car le degrĂ© c'est possible voire mĂȘme inĂ©luctable trĂšs rapidement. Et pourtant, quels efforts concrets ? Quels changements rĂ©els ? L'urbanisme n'est pas corrigĂ© pour Ă©viter des Ăźlots de chaleur. La bataille contre les plastiques n'est pas menĂ©e. Les alternatives de dĂ©placements sont peu explorĂ©es en dehors de mesures mĂ©diatiquement trĂšs exposĂ©es mais si rares et aux effets pratiques si incertains. Les circuits courts de production ne sont pas mis en oeuvre alors qu'ils changent la donne des transports … Rarement Ă  ce point il a Ă©tĂ© possible de constater une civilisation incapable d'inverser le temps long pour faire vivre une logique nouvelle. Plus les moyens semblent nombreux et les fortunes d'une immensitĂ© sans prĂ©cĂ©dent, moins les corrections de tendances collectives semblent possibles. InquiĂ©tant divorce. 

  • La gĂ©nĂ©ration qui ne connait pas assez la beautĂ© du sens du « non » !

    Clint Eastwood 2 02 09 17

    Dans son entretien Ă  l'hebdomadaire Le Point Emmanuel Macron a au moins le mĂ©rite de montrer qu'il a une vision globale. Il est possible d'ĂȘtre d'accord ou pas avec cette vision. Mais elle existe. Elle est argumentĂ©e, ancrĂ©e dans une construction intellectuelle. 20 pages qui changent de la formulette destinĂ©e Ă  faire la carte postale du jour. Dans cette vision, il y a un volet qui mĂ©rite l'intĂ©rĂȘt : l'inquiĂ©tude exprimĂ©e sur l'esprit de cour, l'organisation des petits arrangements, la structuration des statuts qui gĂšlent les situations … Macron met en Ă©vidence l'intĂ©rĂȘt de la capacitĂ© Ă  dire "non". Sous cet angle, c'est probablement l'apport n°1. Car, ce qui est inquiĂ©tant actuellement, c'est l'Ă©mergence d'une gĂ©nĂ©ration qui ne connait pas assez la beautĂ© du sens du non. Le "non" a Ă©tĂ© victime d'une dĂ©structuration organisĂ©e de son sens pour faire vivre une gĂ©nĂ©ration docile amoureuse du "oui" et du mimĂ©tisme collectif. Il faut rĂ©habiliter le "non". D'abord le "non", c'est l'autre visage d'un autre "oui". Dire "non" c'est vouloir autre chose que le "oui" refusĂ©. Ensuite, c'est accepter qu'une conception personnelle peut compter autant qu'une conception collective qui n'est ainsi pas vouĂ©e Ă  s'imposer par mode, par matraquage commercial, par soumission Ă  des dogmes divers … Enfin, c'est l'expression de l'indĂ©pendance donc de la libertĂ© Ă  exprimer une position. Le XXI Ăšme siĂšcle sera la victoire de ceux qui disent "non". Le "non" a dĂ©jĂ  donnĂ© naissance Ă  la "nouvelle Ă©conomie" parce que des entrepreneurs ont dit "non" aux circuits classiques qui s'imposaient jusqu'alors. Le "non" va devenir la grande bataille pour refuser un rĂ©chauffement climatique qui est le suicide de la planĂšte. Et les exemples pourraient durer longtemps. La grande diffĂ©rence ne va pas rĂ©sulter des nationalitĂ©s mais des capacitĂ©s Ă  faire vivre des tempĂ©raments "qui ne soient pas que des lĂšches bottes ou des mauviettes" pour reprendre l'expression de Clint Eastwood qui produit actuellement le film "15 heures 17 pour Paris" cĂ©lĂ©brant l'hĂ©roĂŻsme au quotidien. Peut-ĂȘtre qu'avec des films, des articles … le "non" va retrouver la place qu'il mĂ©rite en France … ?

  • Le vrai dĂ©crochage français : l’engagement et l’exemple de la bataille de l’arrondi

    Micro dons

    Le Sud Est du Texas (soit l'Ă©quivalent d'une partie considĂ©rable des territoires français)  subit actuellement un dĂ©sastre. Il se reconstruira trĂšs vite. Des sportifs emblĂ©matiques, des entrepreneurs, des particuliers … vont abonder des sommes considĂ©rables pour effacer le plus rapidement possible les traces de cette Ă©preuve historique. La facultĂ© de rĂ©silience sera spectaculaire. Les fonds fĂ©dĂ©raux et ceux de l'Etat fĂ©dĂ©rĂ© ne manqueront pas. Mais les particuliers vont changer la donne. DĂšs hier soir, sur Instagram, un joueur de basket lançait l'opĂ©ration au moins 25 000 dollars pour le Texas. Et la liste des donateurs d'au moins 25 000 dollars s'allongeait de minute en minute. Il y a 3 jours pour dĂ©fendre les sanctuaires naturels, Yvon Chouinard (Patagonia) achetait pour 700 000 dollars une pub TV pour appeler Ă  la mobilisation face aux menaces de l'administration Trump. Et la liste d'exemples des engagements privĂ©s pourrait durer longtemps. En France, historiquement, la donation a Ă©tĂ© d'abord le fait de l'Eglise dans sa vocation sociale. Puis cette source s'est appauvrie. L'Etat lui a succĂ©dĂ©. Mais l'Etat s'est appauvri Ă  son tour perdu dans une foultitude d'aides le dĂ©tournant de ses fonctions essentielles comme le montrent actuellement dramatiquement par exemple les photos des moyens de forces de l'ordre ou de DĂ©fense. Il n'y a pas d'Ă©tape suivante en France. C'est toujours Ă  l'Etat de faire. Si l'Etat ne fait pas tout de suite, c'est le scandale, l'impopularitĂ©. On le vit actuellement avec l'installation de Macron. On peut ĂȘtre pour ou contre sa politique. Ce n'est pas la question. Mais qui le dĂ©senclave ? Le patronat français demande des mesures mais explique-t-il pourquoi elles seraient utiles au grand nombre ? Non. Il y a un choc seulement entre ceux qui doivent faire et ceux qui s'opposent. Et les autres sont oĂč ? Ils observent. Ils attendent. C'est le vĂ©ritable dĂ©crochage français : l'engagement est en berne. Des engagĂ©s peuvent perdre. Ils peuvent aussi gagner. Ce qui est sĂ»r, c'est que faute d'engagement les personnes concernĂ©es ont beaucoup moins de chance de gagner. Tant que la bataille de l'engagement de chacun ne sera pas livrĂ©e, l'immobilisme et les blocages seront les seuls vainqueurs. Or cet engagement peut revĂȘtir des aspects parfois simples aux consĂ©quences pourtant considĂ©rables comme la bataille de l'arrondi. Des sites se multiplient dans ce cadre. Des sommes parfois significatives sont collectĂ©es. S'engager ce n'est pas que voter. S'engager c'est faire respecter sa qualitĂ© de citoyen chaque jour et non pas un seul jour tous les 5 ou 6 ans. Le jour oĂč l'engagement aura changĂ© en France, la vie publique changera alors bien au-delĂ  du seul Ă©tat civil de son PrĂ©sident.

  • OĂč est la France qui fait ?

    Charlie Baker dog

    A continuer Ă  ne mettre en relief que la France qui parle ou celle qui dĂ©rape, des mĂ©dias vont dissuader les derniĂšres personnes qui ont encore envie de faire. La France qui parle, c'est la "France politique" qui parle encore et toujours sans mĂȘme avoir souvent quelque chose d'innovant ou de sĂ©rieux Ă  dire. C'est un "gavage" de la pensĂ©e avec la mĂ©thode des Ă©lĂ©ments de langage qui accompagnent la tournĂ©e des plateaux TV ou radios. Entendre les mĂȘmes mots. Les mĂȘmes formules. Comme si Ă  force de rĂ©pĂ©ter, une vĂ©ritĂ© fut-elle fausse pouvait s'imposer. La France qui dĂ©rape, c'est celle des faits divers. Plus la France dĂ©rape dans le glauque, plus des mĂ©dias couvrent. C'est une ambiance insupportable. OĂč est la France qui agit ? Celle qui crĂ©e, qui innove ? C'est la grande diffĂ©rence entre l'information outre-atlantique (Canada, Etats-Unis / je ne peux pas parler d'autres pays car je ne les connais pas assez) et l'information française. En France, celui qui agit n'existe pas. Il faut parler ou dĂ©raper pour compter aux yeux de mĂ©dias. Et d'ailleurs la France qui parle est tellement proche des mĂ©dias que ceux qui ont Ă©tĂ© virĂ©s par les urnes reviennent par les ondes en constatant le nombre dĂ©sormais irrĂ©el de politiques usĂ©s, dĂ©valorisĂ©s, dĂ©crĂ©dibilisĂ©s qui deviennent … journalistes. Pourquoi cette situation ? Parce qu'agir en France, c'est ce qui se compte le moins : les faits, les comparaisons, les chiffres justes, les innovations prometteuses …. Prenons des exemples concrets :

    Cette situation est insupportable. Elle use une majoritĂ© politique en un seul Ă©tĂ©. Et elle lasse les citoyens qui s'Ă©cartent de ce climat irresponsable mĂȘme pour les plus engagĂ©s d'entre eux dĂ©sormais.

  • La bataille des sanctuaires naturels

    Orvis nature 2

    Il y a des paysages qui ont Ă©tĂ© rĂ©ussis par le gĂ©nie de la nature dans des conditions de perfection que l'ĂȘtre humain ne parviendrait probablement pas Ă  inventer. Lorsque c'est le cas, il devrait s'agir de sanctuaires naturels, c'est Ă  dire des parcelles de territoires que nous jugeons comme "intouchables", appartenant au noyau dur de l'actif Ă  transmettre aux prochaines gĂ©nĂ©rations. C'est une prĂ©occupation peu prĂ©sente en France. Aux Etats-Unis, Obama a beaucoup fait en la matiĂšre notamment pour les sanctuaires marins. Mais la chance des Etats-Unis rĂ©side dans la mobilisation de privĂ©s. Il y a des marques qui sont associĂ©es Ă  ces espaces : Orvis, Patagonia, The North Face … GrĂące aux rĂ©seaux sociaux, ces marques effectuent un travail pĂ©dagogique de trĂšs grande qualitĂ©. Les films d'Orvis par exemple cĂ©lĂšbrent la nature dans des conditions d'un professionnalisme hors du commun (cf vidĂ©o ci-dessous). Des sĂ©quences de vie d'harmonie avec la nature et les animaux. C'est trĂšs prĂ©occupant de constater l'immobilisme en France en la matiĂšre. Il y a pourtant de nombreux sanctuaires naturels qui mĂ©riteraient d'ĂȘtre reconnus, protĂ©gĂ©s, promus. Peut-ĂȘtre un signal de plus d'une gĂ©nĂ©ration qui a beaucoup reçu et qui se pose de moins en moins la question de savoir ce qu'elle peut laisser Ă  son tour … ? 

  • La fin de « l’Ă©cole française de l’eau »

    Colorado 26 08 17

    Demain Ă  Stockholm, comme chaque annĂ©e Ă  fin aoĂ»t, dĂ©butera la semaine mondiale de l'eau. Une manifestation internationale de plus en plus importante face au dĂ©fi du rĂ©chauffement climatique. Dans ces circonstances particuliĂšres du dĂ©fi climatique, la France met fin Ă  ses avancĂ©es historiques dans ce domaine. Les avancĂ©es historiques datent de la loi sur l'eau en 1964 avec la mise en place d'un dispositif trĂšs original respectant la logique des bassins versants avec la crĂ©ation de 6 Agences de l'Eau. Mais depuis les annĂ©es 90, cette avancĂ©e s'Ă©rode. Pire, depuis quelques annĂ©es, c'est l'Ă©chec assurĂ©. Il est connu. DiagnostiquĂ©. En mai 2016, un organisme public d'expertise dresse un constat sans appel de la crise. L'Etat coupe les moyens des Agences de l'Eau en aspirant leurs budgets pour d'autres interventions. L'Ademe, autre intervenant, en avril ne savait plus boucler ses fins de mois et devait dĂ©caler ses interventions. La liste des crises pourrait durer longtemps. Le prochain programme pluri-annuel Ă  partir de 2020 pourrait connaĂźtre une baisse de 20 Ă  25 % des moyens financiers des Agences. "L'Ă©cole française de l'eau" a vĂ©cu. Au moment oĂč l'eau va devenir une ressource naturelle plus fragile que jamais face au rĂ©chauffement climatique, l'Etat français n'a plus ni les moyens ni la volontĂ© d'en faire une prioritĂ©. Une situation d'une extrĂȘme gravitĂ© dans les prochaines annĂ©es. La crise concrĂštement, c'est quoi :

    • les canalisations pas remplacĂ©es donc des fuites d'eau records c'est Ă  dire le gaspillage de la ressource,
    • l'acceptation de la chloration durable de l'eau avec les effets sanitaires graves,
    • le non renouvellement de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration des stations d'Ă©puration donc une perte de performance dans la gestion de la pollution,
    • le non entretien des riviĂšres donc une exposition aux risques d'inondations lors de violents orages en raison de retenues sauvages,
    • la rupture d'alimentation en eau par la non mise en oeuvre d'alternatives d'alimentations pour des secteurs exposĂ©s Ă  une ressource fragile,

    NB : pour rappel, chaque ligne ci-dessus en gras et de couleur, c'est un lien pour atteindre l'article de fond en cliquant sur cette partie du texte. 

     

  • Le fipronil et l’allergie Ă  la « rĂ©forme » …

    Vélo santé

    Hier, Macron Ă©voquait une supposĂ©e allergie des Français Ă  la rĂ©forme. Mais les Français ne sont pas allergiques Ă  la rĂ©forme. Ils sont allergiques Ă  l'action, Ă  l'initiative, Ă  la mobilisation,. Prenons des exemples concrets et rĂ©cents : le scandale du fipronil. Dans certains produits, nous mangeons de la "merde" parce que des producteurs prĂ©fĂšrent augmenter leurs profits plutĂŽt que de respecter la qualitĂ© de leurs produits donc respecter leurs clients. Que se passe-t-il ? Rien. Une action collective en justice ? MĂȘme pas puisque la gauche a tellement verrouillĂ© ce dispositif que c'est un parcours du combattant trĂšs protecteur des grandes industries et non pas des consommateurs. Des associations donnent-elles la liste des marques Ă  boycotter ? MĂȘme pas. Et pourtant, ce serait la meilleure façon de les responsabiliser que de les pĂ©naliser lĂ  oĂč ces marques pensaient gagner : le porte monnaie. Rien ne se passe. Comme il ne se passe rien sur le dossier de la chloration permanente durable de l'eau reconnue comme porteuse de cancers ou les canalisations avec de l'amiante car l'amiante ingĂ©rĂ©e est aussi dangereuse que l'amiante respirĂ©e. Quand les Français ne bougent mĂȘme plus quand ils mangent ou boivent de la "merde" qui met en cause leur santĂ©, il ne peut plus ĂȘtre question d'allergie aux rĂ©formes mais d'allergie Ă  toute action possible. Ce qui est plus qu'une nuance. La vĂ©ritable prioritĂ© serait actuellement de s'interroger sur les facteurs de cette apathie gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Parce que si ces facteurs lĂ  ne changent pas, il n'y a pas de doute Ă  avoir, aucune victoire collective sĂ©rieuse ne sera possible dans l'actuelle compĂ©tition en dehors de "sucettes d'ivresses passagĂšres" comme organiser les JO que plus personne ne veut ou s'offrir un jeune prĂ©sident pour une vieille nation sans ressort.

  • EspĂšces animales : refuser le snobisme des causes Ă  la mode

    Renards 24 08 17

    Un snob c'est quelqu'un qui aime une cause ou un individu qu'Ă  la condition que d'autres aiment aussi cette cause ou cet individu. Et comme la France est gouvernĂ©e par Paris et que Paris c'est 300 snobs qui vivent au rythme des mĂȘmes causes dans des relations incestueuses montrant, si besoin Ă©tait, qu'aucune RĂ©volution en France n'a Ă©tĂ© efficace, c'est un pays qui tourne le dos Ă  de nombreux vrais enjeux. L'un des vrais enjeux de fond actuellement c'est le respect de la chaĂźne naturelle des Ă©quilibres. Il faut donc respecter les fonctions de prĂ©dateurs qui ne sont jamais que des nuisibles vouĂ©s Ă  ĂȘtre tuĂ©s. Il faut accepter le rĂ©tablissement des renards, des loups, des ours … Jamais l'un d'entre eux n'est que nuisible. Ils contribuent Ă  une chaĂźne naturelle d'un remarquable Ă©quilibre. Prenons l'exemple du renard, depuis plusieurs semaines dĂ©jĂ , des associations se battent pour que le renard soit sorti de la liste des nuisibles. Nicolas Hulot a Ă©tĂ© interpellĂ©. Que fait-il ? Rien. L'ex acteur TV sponsorisĂ© par le chimique Rhodia ne fait rien. Une caricature du snob parisien. Pour identifier les vrais dĂ©fis, il faut notamment se rĂ©fĂ©rer aux vidĂ©os du cinĂ©ma amĂ©ricain indĂ©pendant hors le circuit commercial classique (cf extrait ci-dessous d'un festival du cinĂ©ma en Caroline du Nord). Des productions remarquables avec un contenu pĂ©dagogique de grande qualitĂ©. Le jour oĂč en France le terrain Ă  la base acceptera de vivre sans chercher en permanence sa soumission aux totems parisiens, la France retrouvera la vitalitĂ© qu'elle a perdue depuis si longtemps bien tristement.