La cotation de Palantir le 30/09 est un rendez-vous historique. 1) La société du "secret" va rencontrer la publicité de la cotation et les exigences de la transparence suite à la cotation. 2) C'est une société au métier d'avenir : gérer les mégabases de données. Aujourd'hui la question n'est plus de se renseigner sur autrui mais de gérer les très (trop !) grands nombres d'informations données par autrui. 3) C'est la caricature du "big brother" qui annonce la société de demain avec des traçabilités probablement encore plus fortes que celles évoquées par la littérature la plus sombre d'hier.
Catégorie : Entreprises
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Whympr ou le possible numéro 1 de l’outdoor
Il y a actuellement une entreprise qui mérite l'attention : Whympr. Pour 4 raisons : 1) Ses fondateurs sont des spécialistes du numérique en même temps que des passionnés d'une activité. La force naît de cette complémentarité. La première fois où j'ai eu cette perception c'est avec Jonathan : le savoir faire n'était pas tant dans le métier affiché que dans les moyens nouveaux pour faire vivre le métier affiché. Ceux qui passent à côté de ce volet deviennent hors sujet. 2) L'outdoor est un segment de marché prometteur associé à un multiple d'autres volets : détente, santé … 3) En France, personne n'a pris la place de marché n°1 pour de multiples raisons dont la compatibilité impossible entre l'écrit et le numérique. 4) Le numérique est fait pour l'outdoor : réactivité, visuels, partage … Avec Whympr, peut-être pour la première fois à ce point, cette première place de marché va être occupée avec punch et imagination ? Enfin !
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J – 57 : une semaine instructive au sujet de la Bourse américaine
La fin de la semaine dernière a été marquée par un brusque arrêt de la hausse quasi constante de valeurs emblématiques de la "nouvelle économie" qui ont connu des performances considérables depuis mars 2020. S'agissait-il d'une correction passagère liée à la prise de bénéfices ou plus profondément d'une inversion de tendance ? La semaine sera instructive car elle va commencer à montrer comment la Bourse américaine anticipe le 3 novembre et sa perméabilité à une victoire de Biden.
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Que c’est agréable de dire du bien d’autrui !
Triste époque. Morne plaine. Difficile en France de trouver un domaine qui va bien. Pire encore de trouver des appréciations positives sur autrui. C'est le déferlement de haines, d'insultes, d'hostilités … Je ne sais pas si c'est le décès de Chatham qui était tout le temps avec moi et qui me manque si terriblement et / ou le torrent de merde subi lors des municipales sur des faits totalement faux avec cet exhibitionnisme si malsain de l'anonymat et ce fan club qui a ses pires instincts aiguisés par de telles méthodes, je viens de toiletter sérieusement chaque réseau social : Facebook, Instagram, Twitter … J'élimine. Je raye. Je sélectionne sévère : à la poubelle ! Toutes ces personnes que je ne parviens plus à voir avec le même visage. Ces gens là ne m'intéressent plus. J'ai encore quelques soirées pour terminer ce travail salutaire. Cet été, en dehors des comptes de proches connus de longue date que j'aime parcourir pour garder contact ou considérer les réactions, 3 confirmations ou révélations. 1) La confirmation : le talent et l'humilité de Jorge Lemann : écouter ses conférences, c'est un délice. Il vient de fêter ses 81 ans et avec quel recul il accepte de partager ses leçons de la vie. Du Simoncini avec 30 ans de plus d'expériences ! L'été, les chaînes TV pensent qu'il y a personne devant les écrans. C'est donc la course aux nanars et aux rediffusions. Merci YouTube pour la mise en ligne des conférences de JPL. 2) Des découvertes : sur Instagram, le compte de Jean Marie Périer. Avec la même honnêteté intellectuelle, il explique ses photos. C'est simple, détaillé, clair. Comme le compte Instagram d'Alexandra Lamy : pas de chichi : la Lozère, l'Aubrac, c'est dingue comme cette personne sait donner l'envie qu'elle appartienne à la famille. 3) La revue du Front Populaire de Michel Onfray : enfin la liberté d'échapper au politiquement correct de ces politiciens suceurs d'opinion prêts à dire n'importe quoi pour tenter de gagner quelques voix. C'est fou en France comme il faut être passé préalablement par la gauche pour pouvoir dire des réalités traditionnellement de droite … C'est agréable de dire du bien de ces personnes.
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Palantir en Bourse : comment organiser la transparence sur une société qui s’alimente du …. secret ?
En septembre (ou octobre ?) 2020, si l'introduction en Bourse de Palantir se confirme, c'est l'émergence de deux questions de fond passionnantes. D'une part, comment la transparence de l'information financière est-elle compatible avec le fonctionnement même d'une société dont le coeur de métier est le renseignement donc le secret ? Comment avec un coeur de métier aussi stratégique avec des marchés très "sensibles", la volatilité de l'actionnariat peut-elle être assurée ? Et d'autre part, c'est une probable levée de fonds gigantesque (en 2015 pour une levée dans un tour de table non public, Palantir avait été déjà valorisée 20 milliards de dollars !) pour amplifier et accélérer la "surveillance" via des algorithmes qui traitent la foultitude des données désormais disponibles notamment par la "générosité" des émetteurs qui exposent leur vie privée ? Et jusqu'où ce traitement du fichage individuel peut-il aller ? Une introduction en Bourse qui pose des sujets de fond comme rarement à ce point.
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Covid-19 ou le vrai tournant du nouveau siècle
Hier, le Nasdaq a battu des records. Il a atteint un nouveau record en grimpant de 2,51 % à 10 767,09 points. Sur les différents segments boursiers, les valeurs de la "nouvelle économie" ont connu des progressions considérables. Amazon + 8 %, Apple (+2,11 %), Microsoft (+4,30 %), Facebook (+1,40 %) ou encore Alphabet (+3,10 %), la maison mère de Google. Les entreprises technologiques sont en forme par l’accélération de la croissance du commerce électronique, la consommation de streaming, l’utilisation de moyens de paiement et de plateformes numériques. Le Covid-19 avec ses obligations de distanciations accélère des étapes : commandes en ligne, infos en ligne … Actuellement, une douzaine d'investisseurs libres de leurs choix car gérant leurs propres fonds méritent l'attention à l'exemple de Jorge Lemann. Ils font le choix des investissements lourds sur l'économie numérique. Un marqueur à méditer.
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Sacré Philippe !
Quel plaisir de lire dans LeMap la tribune de Philippe Langenieux-Villard. C'est toujours passionnant quand on connait la pensée et le style de quelqu'un d'observer l'évolution dans le temps. C'est d'autant plus passionnant que, dans l'actuelle vie publique locale, les pensées se font rares et les styles deviennent si communs pour ne pas dire tristement mornes. Et dans cette tribune, outre la qualité de son écriture, Philippe montre la continuité de ses repères. On y retrouve le symbole du "renard bleu" qui avait été sa grille d'analyse sur l'utilité dans le temps du tramway lors du référendum courageux engagé par Alain Carignon sur ce mode de transports. J'ai sa note d'alors et la continuité de son analyse a particulièrement bien résisté au temps, preuve de sa qualité. Dernièrement, avec le décès de Laurent Boix-Vives, l'agglomération a perdu l'un des meilleurs avocats de "l'entreprise citoyenne". Lors d'un bureau de l'UPI en plein débat sur le référendum tramway (UPI : Union Patronale de l'Isère / dénomination d'alors de l'actuel Medef), Laurent Boix-Vives avait effectué la plus belle plaidoirie pour l'engagement civique des entrepreneurs qu'il m'ait été donné d'entendre. M. Ducroux, alors DG de l'UPI, m'avait alerté : "la TVT aurait peu de chance d'être votée". Elle fut votée … largement après l'argumentation de LBV. Beau numéro que ce LeMap et plaisir de cette impression papier qui donne toujours une valeur ajoutée tactile particulière irremplaçable à l'écrit.
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Air France et l’abandon des régions
Ce qui se passe actuellement en France dans plusieurs domaines échappe totalement à la rationalité. Comment imaginer une relance économique rapide sans trafic aérien fiable et économique ? Il y a une "ambiance de décroissance" qui flotte actuellement qui est totalement déconnectée des réalités. Sans les régions, les lignes ferroviaires seraient-elles aujourd'hui ce qu'elles sont ? Non. Des régions peuvent-elles rester à l'écart de l'abandon de liaisons aériennes ? Tout peut-il se régler à distance ? Non. La France semble entrer avec "innocence" dans de nombreuses crises sans anticiper la portée concrète de certaines décisions. Ambiance assez irréelle.
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Le krach de trop ?
L'accélération des graves accidents économiques mérite l'attention. Avec le confinement du Covid-19, une question majeure se pose : et si c'était le krach de trop ? Pendant longtemps, le cycle des crises était celui de plusieurs décennies de pause entre deux crises. Depuis les années 1990, ce cycle s'est considérablement accéléré. Il y a désormais plusieurs krachs dans une décennie. Regardons les faits : 1991 : crise lors de la première guerre d'Irak. 2000 : éclatement de la "bulle Internet". 11 septembre 2001 : début d'un terrorisme religieux guerrier. 2008 : krach dans l'immobilier et le secteur bancaire. 2011 : crise grecque avec doute pour la 1ère fois à ce point de la solvabilité d'un Etat moderne. 2010 – 2012 : les printemps arabes qui changent la donne notamment pour des activités liées au tourisme. 2015 en France : le terrorisme religieux frappe dans des conditions inédites et ouvre une période de profondes incertitudes. 2020 : krach lié au Covid-19. Il faut avoir la conscience des chiffres. Sur la Bourse, en mars, l'indice boursier américain est descendu à son plus bas niveau depuis … 1987. En France, des séances sur mars clôturaient avec des scores de – 8 % à – 12 % par séance ! Et entre temps en France, il fallait intégrer les secousses des Gilets Jaunes et les grèves dont celles liées à la réforme des retraites : autant de séquences longues qui paralysaient des jours entiers d'activités de commerces. Et aujourd'hui, on entend souvent l'interprétation selon laquelle "les entreprises qui ferment étaient celles qui étaient déjà en difficulté". La bonne interprétation devrait être : "bravo déjà à toutes les entreprises qui ont tenu la tête hors de l'eau face à la succession de telles épreuves continues". Mais il faut toujours dans l'activité économique redouter la crise de trop. Les actuelles réponses en France sont insuffisantes. Tant de l'Etat que des Collectivités locales. Des "réponses" qui traduisent souvent une inquiétante méconnaissance de réalités économiques de la part de professionnels de la politique coupés des réalités du terrain dont le fondamental du seuil de rentabilité. L'actuel débat sur l'ouverture de commerces est irréel. L'enjeu n'est pas d'ouvrir c'est d'ouvrir dans des conditions rentables. Aujourd'hui, les étapes des crises d'après (crises sociales et économiques) méritent une inquiétude considérablement plus grave que les actuels commentaires dominants. C'est peut-être la crise de trop amorçant un séisme de chômage d'une ampleur telle que les équilibres traditionnels dont politiques peuvent être secoués avec force ?