Lors des réunions avant l'introduction en Bourse d'Artprice, grâce à Martine Collonge, j'ai pu participer à de nombreuses réunions d'informations. Thierry Erhmann, brillant orateur très atypique, avait deux formules qui "secouaient' l'auditoire. 1) Il évoquait ses dernières rencontres avec Bernard Arnault et suscitait ainsi la confiance "si Arnault investit c'est un gage d'avenir ...". Et 2) quand il était question des pertes, Erhmann répondait " c'est le début. Les dépenses prennent l'ascenseur tandis que les recettes ont pris l'escalier. Mais demain, ce sera le contraire, les recettes prendront l'ascenseur et les dépenses prendront l'escalier car tous les gros investissements auront eu lieu ...". Cette semaine, Airbnb a été introduit en Bourse. Une progression record : + de 100 %. Lors du 2 ème trimestre 2020 pour un CA de 335 M de dollars, les pertes ont été de 400 M de dollars. Les pertes étaient de 340 M de dollars au 1er trimestre 2020. Et Airbnb est maintenant mieux valorisé que le groupe Marriott ! Une période où l'argent semble déconnecté des réalités. Comme la dette dans la vie publique française. La bulle grossit partout. Les pertes, les dettes et les déficits ne pourront pas toujours prendre l'ascenseur tandis que les bénéfices, les économies, les impôts resteraient dans l'escalier … du jamais vu !
Catégorie : Bourse
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Palantir : vers le 3 ème palier cette semaine ?
Fin septembre introduction à 9 dollars. 26 novembre : palier franchi du 25 dollars. La semaine prochaine sera-t-elle celle du palier à plus de 30 dollars ? Si c'est le cas, c'est un multiple de 3 du placement de base pour ceux qui ont cru à Palantir et qui ont résisté aux effets yoyo. Compte tenu du montant considérable de valorisation lors de l'introduction puis des volumes échangés, des capitalisations considérables sont intervenues. En pleine crise économique, combien d'entreprises ont permis un multiple de 3 en 2 mois pour le placement opéré ? C'est toute la relation aux introductions en Bourse qui doit être revue en France comme l'indique à juste titre le patron de Moderna. 60 dollars en juin. 120 dollars en novembre. Avec ses archaïsmes, c'est toute l'économie française qui est en train de se déclasser faute de moyens financiers levés pour faire des avancées majeures. Un des échecs de Macron que de ne pas avoir libéralisé l'accès à la Bourse.
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Palantir comme symbole d’une économie nouvelle qui est en train de s’affirmer
Après la période yoyo qui a correspondu à la probable capitalisation de leurs placements initiaux d'actionnaires historiques de Palantir, le cours de Bourse a connu des progressions considérables. Depuis plusieurs semaines, nous l'annoncions. L'élection de Biden avec une équipe ouverte à la mondialisation + la crise Covid-19 qui porte des mutations fortes de commerces = une nouvelle époque pour les technologiques. Palantir en est l'une des illustrations.
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Palantir : vers un score de + 12 % dans la journée : un tournant ?
Palantir va peut-être progressivement se rapprocher d'une cotation à la visibilité sécurisée ? Si c'est le cas, les effets yoyo des dernières semaines deviendront manifestement l'effet d'actionnaires historiques désireux de capitaliser leurs placements antérieurs à l'introduction en bourse, ce que traduisaient les volumes échangés. Les prochains jours seront très instructifs en la matière.
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Palantir : un cours en yoyo rendant difficile la visibilité
L'action Palantir devient un cas d'école d'un cours en yoyo. Un parcours boursier qui, très probablement, traduit la volonté d'actionnaires historiques de capitaliser leur placement initial donc de se désengager mais pas au prix d'une action massive de nature à plomber le cours dans les rapports entre l'offre et la demande. Cette réalité obère actuellement toute analyse sécurisée sur le devenir du cours. Dommage.
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Palantir et les multiples de Peter Thiel
Palantir revient à des cours plus prometteurs. Peter Thiel (l'un des actionnaires historiques de Palantir) est l'un des investisseurs les plus pertinents depuis plusieurs années en se spécialisant sur le créneau des entreprises de disruption : celles qui sont susceptibles de créer un nouveau marché. Avec Facebook en 2004, il a investi 500 000 dollars. Avec l'introduction en Bourse de Facebook (2012), entre ses cessions dès la cotation et celles à la fin du lock-up (délai de blocage), il parait avéré qu'il a vendu 20 millions d'actions sur les 26 millions qu'il détenait. Il aurait vendu à une moyenne de 20 dollars. Il a récupéré 400 millions de dollars ! Et l'intéressé procède toujours de la même manière. Le nominal est fixé très bas. Ce qui assure une très grande volatilité du titre et notamment par l'accès au grand public. La volatilité permet de multiplier les échanges (offres / demandes) sans trop plomber le cours par des cessions des actionnaires historiques. Au début, dès que les actionnaires historiques peuvent commencer à céder, ils cèdent massivement, ce qui ponctuellement tire le titre à la baisse. Les actionnaires historiques capitalisent alors leurs placements et le système s'auto-alimente ainsi pour de prochaines "aventures" d'entreprises. Il y a des échecs bien sûr dans les placements de base. Mais la rentabilité des réussites les compense très largement. Tant que l'accès à la Bourse en France ne visera pas une telle perspective, le devenir des start-ups restera très prisonnier des banques institutionnelles, très "frigides". Les "aventures" se vivront donc ailleurs en conséquence. Dommage pour les jeunes entrepreneurs français qui pourraient décider de rester en France et créer des emplois en France. C'est un frein considérable pour des entreprises émergentes à perspectives internationales.
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Palantir : la surprise !
D'ordinaire, surtout avec un nominal bas d'action permettant des participations grand public, le parti pris, c'est de fixer un cours d'introduction qui assure une progression rapide qui sera la récompense des investisseurs de la première heure. Là ce ne fut pas le cas. Mais il faut noter le nombre élevé d'échanges de titres : plus de 123 millions ! Des actionnaires historiques ont probablement voulu capitaliser leur engagement de départ. Si c'est le cas, ils ont entraîne le cours à la baisse. Il faudra donc attendre quelques jours pour voir le nouvel équilibre. Si le cours ne repart pas à la hausse, c'est un message de doute du marché qui méritera d'être analysé avec attention sur le devenir même de cette entreprise valorisée à … 20 milliards de dollars.
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30/09/2020 : cotation de Palantir : un rendez-vous historique
La cotation de Palantir le 30/09 est un rendez-vous historique. 1) La société du "secret" va rencontrer la publicité de la cotation et les exigences de la transparence suite à la cotation. 2) C'est une société au métier d'avenir : gérer les mégabases de données. Aujourd'hui la question n'est plus de se renseigner sur autrui mais de gérer les très (trop !) grands nombres d'informations données par autrui. 3) C'est la caricature du "big brother" qui annonce la société de demain avec des traçabilités probablement encore plus fortes que celles évoquées par la littérature la plus sombre d'hier.
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J – 57 : une semaine instructive au sujet de la Bourse américaine
La fin de la semaine dernière a été marquée par un brusque arrêt de la hausse quasi constante de valeurs emblématiques de la "nouvelle économie" qui ont connu des performances considérables depuis mars 2020. S'agissait-il d'une correction passagère liée à la prise de bénéfices ou plus profondément d'une inversion de tendance ? La semaine sera instructive car elle va commencer à montrer comment la Bourse américaine anticipe le 3 novembre et sa perméabilité à une victoire de Biden.