Cette semaine a été marquée par une annonce qui m'a beaucoup attristé : le décès de Mme Mireille Dobler à Vif. Cette femme a eu un parcours remarquable grâce à un tempérament hors du commun. Commerçante sur la place des 11 Otages de Vif, son magasin au métier alors d'avant garde incarnait la joie de vivre. Elle aimait la culture. Elle avait transmis à sa fille Françoise sa passion pour l'engagement. Elle pouvait compter sur un gendre qui partageait sa passion pour la politique. Et elle avait du courage. Enormément de courage. Lors de ma
première campagne cantonale, elle a appartenu au tout petit cercle de celles et de ceux qui ont eu la témérité, la quasi inconscience d'alors, de s'engager à mes côtés en 1988. Je n'ai jamais perdu le nom de chacun d'eux. Je n'ai jamais oublié le dévouement désintéressé qui fut le leur. Ils n'étaient pas des clients. Ils étaient des citoyens défendant des idées, des valeurs et ne se posant pas la question du résultat. Le résultat serait ce qu'il serait mais ils auraient défendu leurs idées. Le 8 mai dernier, j'ai eu le plaisir d'évoquer ces instants avec Jean Claude Bonthoux qui a appartenu à ce groupe avec Marcelle Genin, les Valfort, Corréard, Biston, Jacques Menut … Il y a toujours un goût particulier des périodes où l'on est donné perdant à coup sûr mais que, contre vents et marées, on s'engage dans la compétition et on … gagne. C'est la culture des grognards qui n'ont pas peur de la boue dans la tranchée, du froid des temps difficiles. Pas de plan de carrière. Pas de calculs compliqués. Ils mènent l'assaut tout naturellement ! Mireille Dobler appartenait à ces tempéraments là. Je lui exprime toute ma reconnaissance et toutes mes condoléances à sa famille. Avec tristesse.
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