Denis Bonzy

Carnet de campagne (03/08) : où va une démocratie quand s’engager dans le débat public c’est accepter de prendre le risque de s’abîmer … ?

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Pour résumer la valeur de la citoyenneté, des auteurs du siècle des Lumières avaient une formule forte "c'est n'être bon à rien que d'être bon qu'à soi". Une formule qui célébrait la valeur de l'altruisme, la valeur de l'engagement public. Aujourd'hui, c'est presque l'opposé de cette formule qui pourrait résumer la nouvelle situation. Ceux qui s'engagent dans le débat public acceptent de prendre le risque de s'abîmer alors même que leurs qualités seraient unanimement reconnues en l'absence d'un tel engagement. Pourquoi ? 1) Parce que l'engagement public a perdu son sens : le débat d'idées. Faute de débat d'idées, il tourne à vide alimenté par des rumeurs, par des malveillances qui visent à éliminer d'abord et non pas à progresser. 2) Parce que faute d'une limitation des mandats publics dans la durée, des professionnels de la politique ont fait de la politique leur métier et défendent leurs places à n'importe quel prix avec pour programme réel "garder ma place". 3) Parce que la société française traverse des crises profondes et ne croit plus à son "modèle". C'est une société qui suscite les haines, les contestations permanentes et pire encore beaucoup de départs de ceux qui devraient rester si le pays veut rester fort. La culture du "tout se vaut" fait perdre la valeur à tout. Dans ces circonstances, j'ai beaucoup de respect pour des candidats que rien n'obligeait à candidater parce que leur vie professionnelle et personnelle sont déjà bien remplies et qui le font avec le sourire laissant sur le bord de la route les critiquent malveillantes du cortège des jaloux. Ce sens de l'engagement mérite la considération. C'est le cas pour l'équipe de Claude Soullier dans le canton de Le Pont de Claix. 

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