Cette phrase de Cioran résume particulièrement bien la période actuelle. Nous traversons une période de décomposition. Des hauts fonctionnaires à la totale sécurité de l'emploi (donc à la totale sécurité des revenus) garantie cassent des vies entières d'entreprises c'est à dire d'acticités par définition précaires donc fragiles. Et le tout dans une incohérence absolue. Une maladie qui serait venue de nulle part (un pangolin urinant sur une chauve-souris mangée par le benêt du voisinage !) : un scénario qui ne résisterait même pas à la superficialité d'une légende urbaine… Mais là, ce scénario doit être accepté sans le discuter. Puis cette discipline implacable parce qu'il faut s'adapter aux moyens hospitaliers. Il ne s'agit pas d'adapter les moyens hospitaliers aux nouvelles circonstances. Et tous ces chiffres lancés en échappant à la raison de base dont le rapport avec le nombre d'habitants, dont la relation avec le nombre de tests … Et tous ces comportements étrangers jamais évoqués dès qu'ils s'éloignent de la pensée unique officielle. Officielle car la "pensée scientifique" dégage une cacophonie bien inquiétante. Ces jeunes hauts fonctionnaires qui composent les cabinets ministériels ne se rendent pas compte des vies qu'ils maltraitent parce qu'ils n'ont pas connu la vie des risques, des doutes sur un chiffre d'affaire, sur le risque d'un investissement … C'est l'une des circonstances où le découplage entre le profil des décideurs et le sujet des décisions produit ses effets les plus négatifs. Comme hier, pas un mot sur la souffrance des familles des victimes. Un tunnel lugubre.
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