C'est incroyable. Dans une semaine, les habitants de St Paul de Varces franchiront le seuil des 970 jours de secret sur la composition du jury qui a décidé du groupement bénéficiaire du Villarey 1. Avec ce volet comme d'autres, le 15 mars, ce n'est pas seulement un référendum sur une identité de Commune (village ou pas), c'est aussi un référendum sur la morale publique que les citoyens veulent défendre. Reprenons des faits. 1) Dès l’origine, la désignation du groupement par un jury extérieur au Conseil Municipal sans représentation de l’opposition municipale a posé question. Pourquoi externaliser une telle décision ? Et qui allait composer ce jury ? Depuis le 13 juin 2017, la composition du jury est toujours tenue secrète. Même une décision de la CADA rendue le 20 janvier 2020 condamnant la municipalité sortante à communiquer des pièces n’est pas exécutée à ce jour. 2) L’affaire de la délégation de pouvoir : les premiers permis de construire sont signés en vertu d’une délégation de pouvoir reconnue illégale. Ils ont donc dû être re-signés. Mais toujours au sujet de la 1ère délégation de pouvoir, la municipalité dit avoir transmis ce document à la Préfecture de l’Isère, étape formelle obligatoire. Mais la Préfecture de l’Isère déclare ne pas “retrouver trace de ce document” … 3) Le prix du m² carré constructible : 65 €. Dans un document public sur ce dossier, la municipalité sortante, alors dans l’opposition, valorisait le m² constructible à 268 € le m² au même emplacement. Pourquoi ce prix a-t-il fondu de 268 € le m² à … 65 € le m² surtout quand le groupement bénéficiaire transfère immédiatement toutes les charges de l’opération au domaine public communal une fois l’affaire terminée ? 4) Pourquoi le plan d’ensemble déposé sur 80 permis de construire pour la première tranche n’en comporte-t-il que … 76 ? 5) Le Maire pouvait-il présider le jury désignant le groupement constructeur alors même que sa compagne préside l’une des sociétés de ce groupement ? 6) Pourquoi la municipalité sortante, contrairement à ses engagements publics de l’été 2017, ne publie-t-elle aucune information sur les conséquences financières de ce projet avec les corrections nécessaires à venir pour des sous-capacités manifestes d’ailleurs reconnues par les membres de la municipalité sortante dès 2013 (école, voiries, eau …) ? Quand un projet d’affaire immobilière se déroule sur de telles bases, il ne faut pas s’étonner que l’immobilier et la politique puissent encore subir des images de marques particulièrement négatives… Le vote du 15 mars, c'est aussi un vote sur la morale publique face à de telles circonstances d'une décision publique.
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