Au nom de la Terre : c'est le film fort du moment. En réalité, un double constat. D'une part, celui d'un pays qui trahit ses racines. Car ce film c'est d'abord l'histoire d'un terrible échec collectif de plus. L'Etat français a finalement été assez coutumier dans son Histoire des mornes retraites contraires aux déclarations officielles comme du non respect de la parole donnée à l'exemple de la situation scandaleuse des rapatriés dans les années 60 et suivantes. Les agriculteurs aujourd'hui, c'est pareil. Mais d'autre part, c'est aussi le constat d'une période où une cause ne vit que par la communication. La plus belle cause possible n'a pas droit de cité si le cinéma ou des médias l'ignorent. Une situation terrible que celle de ces filtres pour atteindre l'opinion. Si seulement après ce film la situation des agriculteurs pouvait être mieux considérée : ce progrès indispensable mériterait enfin d'être salué. Car au rythme actuel, pouvoir observer la douceur de champs de blé ondulant sous la brise du matin deviendra bientôt dans de nombreuses localités française une richesse rare.
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