Denis Bonzy

L’autre choc des climats …

Canada 12 09 19

Le 21 octobre, le Canada vote. Elles se prénomment Manon, Sandra, Lyne … Ils se prénomment Marcus, Will, Steven … Ils ont un point commun : ils sont candidats à des fonctions électives. Et surtout ils ont une ambition publique commune : changer le monde et faire de leur pays une vraie référence internationale. Pas un jour sans un temps fort de changements possibles. Ils ont vu chez leur voisin des candidats ou des candidates parfois âgés de moins de 30 ans battre des "vieux crocodiles" supposés indétrônables. Ils parlent d'avenir. Ici, l'élection a lieu dans 185 jours. A écouter les élus sortants, ils ne sont responsables de rien. Et pire encore rien ne pourrait être changé. Tout serait figé. Immobile. Même les horaires d'une ligne de transports collectifs semblent désormais hors de la portée du "pouvoir" des élus. C'est l'impuissance publique. Ce qu'ils souhaitent surtout figer c'est leur ré-élection. Parce qu'ici pour bon nombre de professionnels de la politique, ce n'est pas l'avenir collectif qui est LA préoccupation mais leurs fins de mois individuelles. Ils savent que dans le privé leurs rémunérations ne seraient jamais aussi importantes que les indemnités cumulées et surtout pour aussi peu de … travail en contrepartie. Les citoyens vont accepter combien de temps encore ce qui ne relève pas de la fatalité et ce qui est d'abord l'échec de la voix de la démocratie face à des enjeux individuels ? C'est l'autre facette du choc des climats. Avec un tel fossé d'ambitions, le futur local s'annonce peu prometteur sur de telles bases. 

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