Denis Bonzy

Pour la reconnaissance du pouvoir de révocation

Villarey 22 02 19

Il n'y a pas de vie publique dynamique dans la résignation ou pire encore dans la soumission. La vie publique doit être un espace de liberté, d'émulation. Et surtout de confiance car la confiance c'est le moteur de la participation, de l'engagement.  Comme socle de cette confiance, je suis pour la reconnaissance du pouvoir de révocation. 3 facteurs importants militent en ce sens. 1) Cela existe déjà dans d'autres démocraties et fonctionne dans de bonnes conditions. C’est la procédure dite de « recall » (le rappel populaire) aux Etats-Unis. Un responsable public peut être démis de son mandat par un vote populaire avant l’expiration de son mandat. C’est une procédure ancienne initiée dès 1903 pour la première fois dans la ville de Los Angeles. Actuellement, elle est appliquée dans de nombreux Etats américains selon des modalités diverses (Wisconsin, Californie, Colorado, Nevada, Oregon, Wyoming, Ohio …). De façon générale, le pourcentage de signatures que doit comporter la pétition ouvrant doit à référendum sur le maintien ou pas du détenteur de la charge publique varie selon les Etats de 10 à 30 %. Cette procédure en Californie avait été conduite (2003) au moment de l’accession d’Arnold Schwarzenegger à la fonction de Gouverneur de Californie suite à la destitution de Gray Davis. Une époque où face à des engagements non tenus par Gray Davis, Schwarzenegger faisait campagne avec un … balais. 

Schwarzenegger balais

Cette procédure entraîne-t-elle une instabilité politique ? Non. En juin 2012, dans l’Etat du Wisconsin, Scott Walker, le Gouverneur, a été soumis à référendum sur sa destitution face à la politique d’austérité budgétaire qu’il menait. 53, 2 % des électeurs de l’Etat ont décidé de la maintenir dans ses fonctions. 2) La séquence temps de 6 ans est désormais très longue. Dans aucune autre activité la visibilité sur 6 ans est garantie. Dans les autres métiers, cette insécurité est la garantie de la performance. Pourquoi en irait-il autrement en politique ? 3) Il ne s'agit pas d'installer une facteur de révocation pour n'importe quel sujet. Il s'agit d'identifier des priorités essentielles qui ont donné lieu à des engagements précis et si les engagements prioritaires ne sont pas tenus, le pouvoir de révocation peut être activé.  Il s’agit de reconstruire la confiance dans la valeur même d’engagement en donnant un cadre de réelle responsabilité aux propositions effectuées. 

Aujourd'hui, auprès de personnes ayant manifesté auprès de moi leur intérêt fort pour le sujet du Villarey, je vais leur adresser un point technique actualisé détaillé. Dans ce point, il y aura l'affirmation de mon engagement sur ce pouvoir de révocation selon des modalités que je préciserai prochainement. C'est un dispositif sain qui valorise la responsabilité à toutes les étapes, avant l'élection comme après si nécessaire. On ne s'engage pas "à la légère" avant l'élection simplement pour faire des voix et après l'élection on applique ce pour quoi on s'est engagé. 

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