Ce qui vient de se passer ces derniers jours met en relief une fois de plus un côté du tempérament français qui est peu agréable. Dans la Drôme, l'un des plus beaux départements de France, des agriculteurs, dont des jeunes agriculteurs, ont vu leurs exploitations anéanties. Y a-t-il eu une seule initiative forte médiatique ou autre de solidarité ? Non. Et en l'espèce pour permettre le rebond, donc l'emploi de jeunes travailleurs méritants, ce ne sont pas les sommes indispensables pour refaire la Cathédrale Notre Dame de Paris. Mais les Français ne se mobilisent que pour les grandes causes historiques. Ils trient peu ou mal mais ils veulent sauver la … planète. La gestion des déchets en Inde les inquiète mais la situation de déchetteries sauvages souvent dans leur voisinage les préoccupe moins. Ils vocifèrent contre Trump mais ils placent en bonne position un Gouvernement qui gère 3 à 4 fois plus de chômeurs qu'aux Etats-Unis. Ils ont des écolos qui pestent contre la déforestation en Amazonie mais qui n'indiquent jamais combien ils ont planté d'arbres à titre personnel ou dans les collectivités qu'ils cogèrent. Et la liste des contradictions pourrait durer longtemps. S'il n'y a pas une grande cause historique et de préférence très lointaine, les Français se mobilisent peu, voire pas du tout. C'est une mentalité très surprenante à constater parce que la proximité et les causes de dimension moyenne rendent l'action individuelle tellement plus efficace. Les Français ne se battent que pour les "cathédrales" au sens symbolique du terme. Le reste les mobilise moins … Et pourtant, l'Etat annonce l'immédiateté de la reconnaissance de l'état "catastrophes naturelles" mais conditionne au bilan financier global. Les assureurs se révèlent tels qu'ils sont si souvent : assurant si peu ce qui est pourtant indispensable. Bref, rien ne change. Les victimes risquent de rester très seules.
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