Denis Bonzy

La France et la culture du gaspillage de l’argent public

Larcher 04 06 19

En France, dès que l'argent devient public, c'est à dire après l'étape de la collecte de l'impôt, il devient l'argent de … personne. A ce titre, il peut être gaspillé sans souci. Il n'est pas l'argent de tous pour lequel une moindre dépense deviendrait une économie pour chacun, il devient l'argent de personne, donc de "l'autre" que l'on ne connait pas et qui peut être dépensé sans souci. C'est une culture irréelle. C'est comme le fait de détenir une fonction publique pour s'en servir comme logistique pour une autre cause. La caricature est donnée actuellement par le président du Sénat. Comme président du Sénat, cette fonction ne lui donne pas assez de travail. Il se mobilise donc pour une autre priorité : la ré-organisation d'un parti politique. Il se déplace probablement aux frais des contribuables en faisant état de sa présidence du Sénat. Il a probablement deux ou trois collaborateurs qui suivent le dossier de ce parti politique financés par les contribuables. Sa fonction institutionnelle devient une base logistique et financière pour faire autre chose. Autre forme de gaspillage de l'argent public. Aux Etats-Unis ou au Canada, ce serait inconcevable. Mais en France, avec l'argent public, tout est possible. Avec de telles mentalités, la France ne s'attaquera jamais à une priorité absolue : baisser la dépense publique. Elle ne s'y attaquera que quand la classe moyenne aura quitté en masse ce pays. Les grandes fortunes sont déjà organisées. Les revenus faibles échappent à l'impôt. Il reste les classes moyennes toujours taxées, imposées, surtaxées, surimposées … Mais le mouvement de ces départslà  est engagé. C'est la prochaine étape dans l'affaissement de ce pays : avoir toujours moins de moyens publics parce que les contribuables ont quitté le pays. A cycle de 20 ans, c'est une crise majeure qui est annoncée. 

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