Denis Bonzy

Journée mondiale de la Terre : ces agglomérations en France qui tuent les villages dans la quasi indifférence générale

Village 22 04 19

J'appartiens à une génération pour laquelle villes et villages représentaient deux mondes complémentaires. Différents mais constitutifs d'une même entité territoriale de proximité. La ville avait ses bruits, son rythme accéléré, ses immeubles, ses voiries dangereuses, ses quartiers à éviter, son anonymat … Le village avait son calme, ses maisons individuelles, sa sécurité, ses hameaux, sa personnalisation des relations… Deux univers. Il ne s'agissait pas de les hiérarchiser. Juste constater que deux "mondes" cohabitaient. Depuis 10 ans, cette cohabitation prend fin. La ville veut s'étendre partout. Il y a une culture de "pieuvre urbaine" qui chercherait à gagner toujours davantage d'espace, toujours prendre sur la terre pour la bétonner et la bitumer. L'agglomération grenobloise en est devenue une caricature. Il y a même localement un esprit milicien, ces volontaires auto-désignés qui s'accomplissent dans le respect le plus intégriste de l'ordre urbain dénonçant tout ce qui pourrait y contrevenir. Ce système de la pensée unique, produit confus de multiples facteurs dont principalement la jalousie, est insupportable. Et on constate des noctambules de la pensée environnementale s'effrayer pour la disparition de terres lointaines mais tuer les villages de proximité en toute douceur, en toute irresponsabilité. C'est une cause qui mérite la mobilisation. Villes et villages doivent cohabiter dans des territoires de proximité. La fracture territoriale ne doit pas être acceptée au point de ne penser retrouver des villages qu'en Aveyron, Creuse, Dordogne … La Terre doit aussi vivre à proximité des villes. A cette fin, les villages doivent être mieux respectés. Un défi sérieux. 

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