Sur le terrain, ce début de campagne électorale me plait. D'abord parce qu'il me permet de revoir tous ces endroits qui ont fait ma vie depuis mon enfance. Ensuite, parce que j'apprends. L'étape du bulletin de participation (181 réponses) a été très instructive. Des propositions ont été faites alors même que je n'avais parfois jamais pensé à tels ou tels projets. Cette étape m'a surtout montré, une fois de plus, qu'il faut vivre chaque jour comme le premier. Ne pas être accroché au passé. Ce qui pouvait être bon hier ne l'est pas nécessairement aujourd'hui. Chaque personne qui a envoyé une réponse nominative a reçu, reçoit ou recevra un mot de remerciement. Enfin, cette période apporte aussi un lot de tristesses. Vivre une géographie c'est aussi revoir les visages d'absents. Des absents qui ont souvent beaucoup compté. Qui lors de campagnes passées ont mis leurs gestes, leurs âmes, leurs coeurs à aider. Tout le chemin parcouru n'a été possible que grâce à eux. Avec désormais le recul de l'âge, le recul de l'expérience, souvent le regret de ne pas avoir pris le temps nécessaire d'imaginer que le premier jour n'est pas nécessairement suivi d'une infinité d'autres jours. Avec la jeunesse, nous pensions alors que la route serait très très longue. Elle fut si souvent interrompue brutalement. Sous cet angle, cette campagne me peine davantage que d'ordinaire.
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