Il y a toujours un côté positif dans une épreuve, dans un échec : chercher à comprendre pourquoi. Donc identifier ce qui doit être changé pour transformer, pour s'améliorer. Sur le plan personnel, cette étape a été celle des maladies et des décès de mes parents. C'est une césure absolue : avant / après. Comment connaître cette étape qui ouvre une sortie positive : c'est la méthode de l'arrêt. Avoir beaucoup d'activités, c'est une facilité redoutable. Le "nez sur le guidon" déculpabilise du manque éventuel de recul, de réflexion. C'est cette facilité qui nuit beaucoup actuellement à la mise en relief de véritables priorités dont celle de l'environnement. Toutes les contributions sont utiles dans ce cadre. Celle des scientifiques ne doivent pas passer au second rang car moins émotionnelles. Chaque jour apporte désormais une contribution scientifique sérieuse d'alerte. Des données vérifiées. Des chiffres comparés. Cette semaine, des chercheurs de l'Université de Zurich ont publié une étude terrible sur la fonte des glaciers canadiens. Ils fondent en ce moment 5 fois plus vite que dans les années 60 ! A ce rythme, avant la fin du siècle, les glaciers de ces régions auront disparu ! C'est impensable d'imaginer qu'il puisse en être ainsi. L'un de mes plus beaux souvenirs a été un vol du matin pour effectuer la liaison Canada – Boston. La météo était dégagée. Avec Marie et nos enfants, nous avons voyagé dans un petit avion d'une trentaine de places. Je n'avais jamais vu une nature aussi belle, gigantesque, féerique. Elle est en train d'être menacée. Et le pire dans l'indifférence. Comment changer quand ce premier pas de la connaissance des faits ne suscite même plus l'effort nécessaire ? Un constat angoissant.
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