Denis Bonzy

La vraie question, c’est quoi ?

Collège Jules Vernes 09 02 19

Mémoire Commune. 30 ans. 30 progrès. Notre histoire (10/30) : aujourd'hui, l'opinion majoritaire ne se construit plus à partir d'un parti politique. Aucun d'eux n'est majoritaire et loin s'en faut. Les mots clefs d'avant (socialisme, gaullisme …) ne sont mobilisateurs que pour des noyaux durs très faibles. C'est donc l'enjeu du concret local et non pas de l'abstrait national. Sur le concret local, quand nous avons avancé, l'expérience montre que ce fut à partir de l'identification de la vraie question. La vraie question, c'est le décalage qui va devenir insupportable si des actions immédiates ne sont pas apportées. Identifier pour agir. C'est un fossé terrible avec la situation actuelle. L'étape de l'identification fait défaut et celle de l'action parait hors de portée. Il y a des domaines où des progrès considérables ont localement été effectués et sont aujourd'hui remis en cause. Prenons l'exemple des collèges. En 10 ans, 1 collège avait été restructuré (La Masségu – Vif). 1 collège a été reconstruit (Le Moucherotte – le Pont de Claix) et un collège a été construit ( Jules Verne – Varces). Pour avoir été conseiller général du canton pendant cette époque de totale remise à niveau des Collèges qu'-a-t-il fallu ? 1) Du travail pour identifier les enjeux et les solutions ? 2) De la mobilisation pour présenter des actions solides, convaincantes. 3) Un effort financier départemental considérable. Le coût moyen d'un collège c'est 13 millions d'euros (en dehors des aménagements collatéraux et en dehors des surprises locales comme les pieux pour le collège Jules Verne de Varces). Une opération comme celle connue dans les années 90, c'est un engagement financier départemental local de plus de 30 millions d'euros (en coûts actualisés). Si les frais de fonctionnement du département + les coûts sociaux + les investissements internes (par exemple nouveaux locaux) mobilisent la quasi-totalité des budgets, des redistributions locales de ce type deviennent impossibles. C'est aujourd'hui la vraie question localement : dans un exercice budgétaire que reste-t-il comme réelle marge de manoeuvre ? Une question terriblement évitée par les décideurs publics parce que l'étroitesse de cette marge réelle de manoeuvre est devenue le symbole de l'impuissance publique à faire. Tant que cette réalité ne sera pas sérieusement traitée, le désarroi des contribuables grandira. C'est la vraie question. 

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