L'alerte sur les quartiers fours a été officiellement lancée en France par Météo France en 2015 (Juillet 2015 Conférence de Toulouse : les villes face au changement climatique). Le défi est simple : comment structurer des quartiers où règnent le béton et le bitume qui stockent la chaleur la journée et la conservent la nuit rendant l'espace invivable ? Lors de cette Conférence, Météo France a donné des solutions : des arbres, des pelouses, des prairies … et pour les quartiers à construire respecter les flux des vents : surtout ne pas édifier des constructions qui fassent barrage aux flux classiques des vents. Et Météo France a même donné des exemples de services d'urbanisme de villes étrangères qui ont intégré pour des constructions d'une certaine hauteur et d'une certaine densité l'obligation de produire l'analyse des vents en pièce préalable à l'obtention du permis de construire. Et dans les nouveaux quartiers, éviter les logiques en cercle qui font obstacle à l'aération. Bref, tout le contraire de ce qui est prévu dans l'agglomération grenobloise. Mais dans l'agglomération grenobloise, l'actuel débat public fonctionne de façon très simple : 1) sur le fond il n'existe pas. Tout ce qui ne correspond pas à la "vérité officielle locale" est nié. 2) Les décideurs publics ne sont sympathiques qu'à la condition de penser comme eux. Sinon c'est l'agressivité en retour. 3) Le patriotisme local fortement chauffé fonctionne sur la base qu'"ici c'est Grenoble" et qu'il pourrait y avoir une "vérité locale". La vérité elle est dans les chiffres. L'agglo bat déjà des records de chaleur et avec son urbanisme en projet, elle candidate au concours 2015 des quartiers fours invivables.
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