Denis Bonzy

Quand la parcelle de lumière chez un autre fait perdre la raison

Tulsi Gabbart Hawaï

La jalousie est un lien tenace. Ses conséquences sont nombreuses. L'une d'entre elles mérite une attention particulière : la place excessive laissée aux humeurs. Les humeurs sont en train de tout gagner dans la vie politique française. Elles gagnent d'autant plus qu'il y a désormais un vide quasi-dramatique de talents. Aux Etats-Unis, la primaire Démocrate débute. C'est un arc en ciel de talents. Depuis l'ex professeur de droit à Harvard (Elizabeth Warren) à la jeune Gouverneure d'Hawaï (Tulsi Gabbard / photo ci-dessus) en passant par un ex- VP (Joe Biden) ou des entrepreneurs comme Bloomberg ou Schultz. Ils seront nombreux sur la ligne de départ. Donc la compétition sera belle. Comment une compétition peut-elle être belle si elle manque de … compétiteurs ? Les caractères sont très différents. Les parcours professionnels ont existé en dehors de la politique. Donc les intéressés connaissent la vraie vie. Les âges diffèrent. Les femmes sont dans la course sérieusement. Nombreuses. Motivées. Chaque déclaration de candidature est d'abord l'exposé de priorités claires. Bref, la démocratie vit. Parce que la démocratie c'est d'abord la diversité. Donc la liberté du choix. Et en France, dans le même temps, c'est le règne du pouvoir de nuisances. Surtout avec les réseaux sociaux devenus si souvent d'abord un déversoir de haines. L'un des pays historiques de la démocratie s'enfonce ainsi quasi-naturellement dans ce qui peut exister de pire : la violence, l'anonymat, les casses, la haine … Une ambiance irréelle où la parcelle de lumière chez un autre fait perdre immédiatement la raison. Son argent. Sa voiture. Ses idées. Son commerce. Son statut … Un jeune Président talentueux (même si on n'adhère pas à ses idées) suscite une détestation qui épargnait son prédécesseur à la nullité référente. Sa femme, pour son âge, fait l'objet de moqueries scandaleuses. D'une indignité absolue. Et les parlementaires deviennent d'abord les porteurs de voix des écuries présidentielles potentielles à venir. Il ne leur viendrait pas à l'esprit d'exister par eux-mêmes. Ils sont l'ombre. En quelques décennies, la France ne serait-elle pas devenue le visage de ce qu'une Démocratie peut réserver de moins attractif ? Pourquoi à ce point ? 

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