Hier soir, avec l'émission du "village préféré des Français", nous avions la caricature du visage que Paris veut imposer des villages : le musée historique. Paris veut que le village soit le grenier de tout ce qui est vieux : églises, propriétés … Bern c'est la parisien qui s'émerveille devant la province qu'il n'a jamais croisée en dehors des caméras TV. Bref, pour lui, la France d'avant avant avant hier. Cette culture est par définition la condamnation des villages. La Loi NOTRe du pathétique mandat de François Hollande a d'ailleurs constitué une avancée notoire sur le chemin de la condamnation des villages. Avec la loi NOTRe, la bataille a été perdue puisqu'elle n'a pas été livrée par une classe politique dominée par des parisiens qui voient dans la province des lieux de villégiatures électorales. C'est une erreur historique. Le village est la gouvernance de proximité. L'endroit où une dimension humaine est conservée. C'est aussi une logique de connaissance du terrain, son histoire … Quand on constate au Canada et aux Etats-Unis les efforts effectués pour conserver des villages dans des pays qui passent pour des "monstres du culte de la dimension", il y a vraiment de quoi être surpris de voir la France se faire à cette idée dramatique qu'en dehors des villages dans la naphtaline des musées, il n'y aurait plus de place pour eux dans la modernité. Un contre-sens de plus comme ceux qui hier défendaient que les villes nouvelles trouveraient la chaleur de villes avec de vraies racines. Chacun peut constater les dégâts 40 ans plus tard ! Ce qui est fabuleux dans ce pays, c'est la capacité à ce que les auteurs de vraies fautes avérées par le passé dans des analyses restent aux commandes sans se remettre en question.
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