Denis Bonzy

Les alertes et les jours d’après …

Trump 2 06 03 16

En démocratie, l'opinion a toujours raison. Et contrairement à bon nombre d'expressions erronées, l'opinion est d'une redoutable constance. Elle passe des messages et moins elle est entendue, plus elle augmente la force de ses messages. Aux Etats-Unis, en 2016, l'opinion a passé trois messages très forts. 1) La défaite de Jeb Bush condamné au retrait rapide face aux scores dramatiques pour le fils et le frère d'un ex-Président. 2) La bataille très difficile d'Hillary Clinton face à Bernie Sanders avec des conditions de victoire d'ailleurs assez opaques au point de vouer la chairman du parti démocrate à la démission. 3) La victoire de Trump. Plus Trump faisait exploser les règles classiques, plus il progressait dans les intentions de votes. Un monde politique prenait fin. En 2018, ce monde d'hier est encore davantage renvoyé à l'histoire. Les primaires actuelles montrent un dégagisme considérable. La féminisation des personnels politiques va battre des records. Les tenants du système ne voulant pas intégrer les alertes amplifient la vague. Quand l'opinion publique moderne n'est pas entendue, elle n'écoute plus ses supposés ex-directeurs des pensées, elle amplifie la vague du temps des alertes. La France aurait probablement intérêt à tirer les conséquences de ce constat car les scrutins de 2017 sont aussi des alertes à bien des égards.

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