Avec l'actuelle affaire du financement d'une présidentielle dans des conditions éventuellement très exotiques, c'est stupéfiant de constater combien le microcosme parisien peut être capable d'évitement face à des questions pourtant simples :
1) Pour les campagnes électorales, il peut y avoir matière à des financements extérieurs illégaux. Mais il y a aussi combien de financements intérieurs illégaux demandant moins d'investigations que d'opaques circuits internationaux. Combien par exemple de collaborateurs payés par des collectivités publiques participent activement à des campagnes électorales en totale infraction avec la loi. C'est une réalité qui ne dépend pas de la Libye mais qui est au coin de la rue. Que se passe-t-il ? Rien.
2) Il y a actuellement 2 sommets internationaux très importants. L'un sur la biodiversité. L'autre sur l'eau. Qui entend les écolos français ? Ils sont où au moment où les espèces animales fondent comme neige au soleil y compris en France ? Là où ils sont dans des exécutifs locaux, que font-ils ?
3) Et si le Brexit était une réussite ? Cette question peut se poser très sérieusement. Plus le temps passe, plus il est avéré que rien ne voue le Brexit à un échec terrible. Question jamais posée en France … Tabou absolu !
4) Et si Trump n'avait pas perdu en Pennsylvanie par la victoire de Conor Lamb (D) la semaine dernière ? Aux Etats-Unis, même les médias les plus anti-Trump ne soutiennent pas que la victoire de Lamb soit la défaite de Trump. Pourquoi ? Parce que le candidat lui-même (Conor Lamb) a fait le distinguo. Mais en France, Trump ne peut être qu'une "parenthèse pathétique", une "faute de la démocratie populiste" … donc dès qu'un démocrate gagne c'est une "gifle" pour Trump …
Et la liste des "petits mouchoirs" du microcosme parisien cachant tout ce qu'il se refuse à voir est longue, tout ce qu'il se refuse même à questionner pour sortir de son prêt à penser confortable. C'est lassant à ce point. S'ils sortaient des studios TV ou radios pour rencontrer la vie réelle avec ses questions, le débat français y gagnerait.
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