La première fois où j'ai réellement pris conscience de l'impact positif considérable des cons dans la vie des français c'est en lisant Francoscopie 1999. En 1998, le dîner de con connait un succès considérable. 6 nominations à la cérémonie des César. 10 millions d'entrées dans la sortie immédiate. Un film culte en France. Pignon est un héros national. Et Mermet dans Francoscopie analyse le phénomène : pourquoi le con plait en France comme nulle part ailleurs : le con est innocent. Il ne ment pas. Il ne manoeuvre pas. Il est sincère, gentil, honnête … Le con venait de creuser sa légende. Et la légende est sur-exploitée. Actuellement les succès : les Tuche, Ch'tite famille et hier l'actualité est faite par Franck Dubosc … Jusqu'à quel point les Français doivent-ils vénérer les cons ? Avec quelles conséquences collectives ? 3 précisions s'imposent : 1) on est tous le con d'un autre. Moi le premier. Avec plaisir et indifférence. 2) Mais il y a quand même des phénomènes hors compétition comme les caricatures du cinéma. Pourquoi vénérer alors la connerie quand c'est la garantie du succès à ce point ? Et pire, à l'époque du mimétisme, c'est la garantie de reprises de formules, d'attitudes … 3) Jusqu'où le règne de l'audience peut-il amplifier ce phénomène ? Hier, le GIEC qui fête son 30 ème anniversaire ou la disparition du rhinocéros blanc passent après les pitreries de Dubosc : inquiétant quand meme. A quel moment le public prendra-t-il conscience qu'à vénérer les cons, il enrichit de façon accélérée des "faux cons" qui produisent et jouent les films et que les "vrais cons" sont peut-être dans la salle … ? Entre l'obscurantisme de religions et la vénération des cons, le pays des … Lumières a de quoi s'interroger très sérieusement sur sa situation actuelle.
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