C'est un volet peu exploré en France. A tort. Le sujet est celui de la reconnaissance de la personnalité territoriale. Les territoires, notamment par leur Histoire, forgent une identité, une personnalité, un tempérament. Il y a actuellement trois faits qui en donnent une illustration particulière dans des domaines très différents. Grenoble et le 50 ème anniversaire des JO de 1968 : les habitants de cette ville plongent dans une nostalgie du "temps des légendes" qui ne parvient pas à se canaliser. Audiences, commentaires, discussions … : les habitants reviennent aux heures comme ils aiment voir leur ville regardée, estimée, considérée. Autre territoire, hier soir, c'est un élu de Boston au nom emblématique qui a donné la réplique traditionnelle à Donald Trump. Là aussi, l'appel à une Histoire : une dynastie, une ville aux exploits les plus divers (Super Bowl dimanche), qui peut se permettre de dire non aux JO sans que sa réputation de performances ne soit écornée … C'est Boston qui n'a pas voulu des JO et non pas le contraire ! Et dans un domaine totalement différent, ces commentaires hier soir sur l'affaire du meurtre de cette jeune femme avec des habitants qui disent "pas chez nous …". C'est un volet de personnalité territoriale qui est trop sous-estimée. Une réalité tellement forte qu'elle ne permet pas l'uniformité. Mais elle n'autorise pas davantage les modifications brutales parce que la force des racines est considérable. Une réalité qui mériterait d'être davantage reconnue pour éviter des contre-sens graves au moment où en France le pouvoir est tenté par une nouvelle centralisation comme des intercommunalités menacent la diversité territoriale de proximité.
Laisser un commentaire