Aimer des paysages, c'est souvent aimer des couleurs, des contrastes. A côté des messages passés à l'oeil, il y a ceux passés à l'oreille. L'hiver 2017-2018 n'est pas avare en la matière. Début janvier puis le week-end dernier, il y eut la force de l'eau. Des torrents charriant des pierres, c'est un bruit sourd, lourd. La nuit, ce bruit est presque angoissant comme si rien ne pouvait arrêter la violence profonde de cette force de l'eau. Puis ce matin, c'est au tour des avalanches. La sonorité est toute différente quand il n'est question que de neige. Les couloirs semblent cotonneux. Dans quelques semaines, il y aura heureusement le plus beau bruit : le vent dans les champs. Il y a alors une légèreté dans ce bruissement qui est magnifique. C'est comme le bruit de l'arrivée de la pluie par temps de sécheresse. On l'entend progresser et il y a alors le sentiment d'une libération face à la chaleur étouffante. Les paysages sont aussi superbes à écouter. C'est une dimension qui mériterait à être mieux partagée notamment dans le processus d'enseignement.
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