Hier, il était question d'un organisme public ayant pris la décision d'engager la responsabilité de requérants en les soumettant à la menace de 2 millions d'euros pour "recours abusif" et sans même connaître la décision du Juge sur le recours, ce qui montre bien, si besoin était, la volonté de menace puisqu'à ce jour rien ne permet d'indiquer que le recours serait … abusif. 24 heures après, suite aux dégâts liés aux fortes pluies, un autre constat s'impose : ces dégâts sont manifestement le résultat de l'inaction publique et là pourquoi n'y aurait-il aucune conséquence en matière de responsabilité ? Les faits sont terribles pour certains secteurs comme le sud de l'agglomération grenobloise. 1) Il existe une base de données publiques par Commune des dégâts passés liés aux risques naturels : lieu, année, détails. Par conséquent, personne ne peut dire qu'il n'est pas au courant. 2) Dans la quasi-totalité des cas, les dégâts sont intervenus aux mêmes endroits que ceux répertoriés comme sensibles. 3) Pourquoi ce "copier-coller" dans le temps ? Parce que rien n'a été fait ces dernières années. 4) Conséquences pratiques ? Aucune. Il suffirait de pleurer sur la force de "dame nature". Conclusion : des citoyens peuvent s'exposer à des menaces financières énormes quand ils cherchent à défendre leurs droits et des élus sont libres du moindre grief quand leur inaction manifeste a pourtant produit des conséquences graves. Dans une Démocratie, c'est à qui de rendre des comptes ? Aux citoyens convoqués "disciplinairement" par des élus ou aux élus de s'expliquer auprès des citoyens qu'ils ont vocation à représenter ? C'est une inversion démocratique qui devrait susciter des réflexions sérieuses …
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