Aujourd'hui, depuis 15 heures, sais que je vais passer une soirée atypique. J'ai acheté Le Postillon. C'est le phénomène le plus intéressant dans l'actualité grenobloise des trois dernières années : le succès du Postillon. Il suffit de parler avec des commerçants qui tiennent des points de presse. C'est la demande sur le "journal" le plus attendu : le journal qui suscite le plus de question du type : "est-il arrivé ?". Et une personne en vélo passe effectuer la distribution sur la base de calendriers assez aléatoires à quelques jours près. En pleine crise du papier, Le Postillon (version papier) s'arrache. Pourquoi ? C'est un mélange de Libération des années 70, des Cahiers de Mai et d'Actuel. Pour moi, Le Postillon, c'est l'info des années de Jean François Bizot et de Michel Polac. Un mélange d'impertinence, de contre-culture, de provocations, de qualité des faits trouvables nulle par ailleurs mais surtout la Libération par la plume. L'idée qu'une émancipation citoyenne passe obligatoirement par la révélation de vérités cachées. Une plume qui vole dans les … plumes des officiels locaux avec un style incisif dont un sens de la formule qui peut susciter des envies ou jalousies légitimes. Son succès est le fait le plus important sur un "état d'esprit grenoblois". Le phénomène qui en dit probablement le plus long sur la sociologie et la "culture" grenobloises actuelles.
Laisser un commentaire