Historiquement, les démocraties occidentales avaient pour vocation de montrer au monde comment l'esprit de tolérance permet d'avancer de façon la plus efficace possible : vivre en acceptant les différences d'autrui, c'est plus fort que vivre en cherchant à tuer les différences d'autrui. Pour de tels idéaux, c'est une triste période. Avec la Catalogne, l'Espagne montre que des changements issus des urnes sans violence sur autrui peuvent conduire à la prison des personnes qui n'expriment aucune menace sur la sécurité physique d'autrui. Et là aux Etats-Unis un doigt d'honneur lors du passage du convoi présidentiel conduit au … licenciement. Ce qui est une confusion irréelle entre la qualité de citoyen et le statut professionnel. Une femme de 50 ans a été licenciée par son employeur après avoir revendiqué sur les réseaux sociaux une photo d'elle de dos, brandissant son doigt en direction du convoi de Donald Trump qui la doublait. Employée du service marketing et communications de la société Akima LLC, cette femme s'est vu reprocher de ne pas avoir respecté le règlement de la société liée au gouvernement par des contrats. La législation du travail, particulièrement souple dans l'Etat de Virginie, a permis son licenciement sans autre forme de procédure. Avec la décentralisation, il y a combien de doigts d'honneur en France qui ne sont pas faits par des personnes qui ont peur pour des contrats, pour leur emploi … Au moment où les démocraties occidentales s'avèrent bien faibles à lutter contre un radicalisme religieux qui veut leur destruction, elles s'affirment de façon surprenante bien raides face à des expressions qui devraient incarner la belle liberté de l'opinion et de l'expression dans un cadre démocratique.
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