Le dossier de la suppression ou la diminution significative des emplois aidés montre actuellement que, même une nouvelle direction politique composée pour partie de jeunes ayant la volonté exprimée de "changer les choses", la France n'arrive pas à sortir du "tous pareils". Qu'il faille évoluer sur les emplois aidés, c'est un choix qui peut se défendre. Mais pourquoi mettre tous les emplois aidés sur une logique d'uniformité ? Il y a tant de critères qui changent : l'objet de l'activité, la taille d'une collectivité bénéficiaire, la richesse fiscale d'une collectivité bénéficiaire … Des critères adaptés aux réalités diversifiées du terrain. Non, en France, quand une mesure est prise, elle doit être dans la culture du "tous pareils". Pourquoi, ? Parce que le pays accepte peu les différences de traitements. Il y aurait alors les "privilégiés" et … les autres. Cette logique bureaucratique de l'administration centralisée est désormais particulièrement fausse puisque la société a explosé en une multitude de couches différentes. La mesure parée de toutes les qualités apparentes de l'égalité de tous devient en réalité terriblement injuste puisque les inégalités règnent sur la base d'une multitude de critères du terrain. Paris applique toujours le "tous pareils" quand le terrain est au "tous différents". C'est vraiment une preuve de plus du crépuscule de tout un système politico-administratif national.
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