Denis Bonzy

Et si un seul petit degré Celsius de plus suffisait déjà …

Baleine 06 02 17

A partir de demain, le GIEC ouvre ses travaux sur Montréal pour sa publication sur le réchauffement climatique. Mais la semaine dernière, un article paru dans la revue scientifique américaine Current Biology est passé quasi inaperçu de façon surprenante : et si un seul petit degré Celsius de plus suffisait à modifier profondément certains équilibres naturels ? Cet article s’appuie sur des expériences ayant reproduit les conditions réelles de la hausse des températures sur l’environnement océanique, menées pendant neuf mois autour de la base de recherche britannique Rothera, sur l’île Adélaïde de la péninsule antarctique. Selon les conclusions, un degré supplémentaire change considérablement certains équilibres naturels. Et les scientifiques concernés donnent tous les détails nécessaires. Toutes les précisions y sont. On est donc loin des hausses considérables à long terme. Car le degré c'est possible voire même inéluctable très rapidement. Et pourtant, quels efforts concrets ? Quels changements réels ? L'urbanisme n'est pas corrigé pour éviter des îlots de chaleur. La bataille contre les plastiques n'est pas menée. Les alternatives de déplacements sont peu explorées en dehors de mesures médiatiquement très exposées mais si rares et aux effets pratiques si incertains. Les circuits courts de production ne sont pas mis en oeuvre alors qu'ils changent la donne des transports … Rarement à ce point il a été possible de constater une civilisation incapable d'inverser le temps long pour faire vivre une logique nouvelle. Plus les moyens semblent nombreux et les fortunes d'une immensité sans précédent, moins les corrections de tendances collectives semblent possibles. Inquiétant divorce. 

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