Denis Bonzy

Pourquoi faire si on est bon à ne rien faire ?

John mccain 2 21 07 17

Aux Etats-Unis actuellement, avec la révélation du cancer de John McCain, une partie de l'opinion, très critique face à la classe politique de Washington, découvre le détail de certaines fonctions, l'ampleur des choix donc celle des responsabilités. Une partie des regards change. Cette réalité montre qu'en France, où également la classe politique est fortement décriée, à quoi peut tenir le changement ? A une diminution du nombre d'élus ? A une diminution du montant des dépenses liées au fonctionnement des élus ? … Non. Au retour aux fondamentaux du pouvoir : être exemplaire, agir et être responsable des résultats. Etre exemplaire, bien au-delà de la base de l'honnêteté, c'est être compétent par les connaissances sérieuses de dossiers de pans entiers d'activités. Agir, c'est refuser le bouclier de l'impuissance généralisée : du "c'est pas moi c'est l'autre" au "c'est impossible" en passant par la date d'une action promise mais toujours … reportée. Et surtout être responsable de résultats. La responsabilité a été croissante partout, parfois même dans le secteur privé sur des bases expéditives, pourquoi la société civile, dans ces conditions particulières, accepterait-elle de payer pour des personnes qui ne seraient responsables de rien ? Bref, le retour au crédit de la classe politique passe par le refus d'une mentalité très développée :"pourquoi faire si on est bon à ne rien faire ?". C'est peut-être la principale leçon donnée involontairement par McCain, véritable légende de la politique américaine depuis les conditions de sa détention au Vietnam. Il a fait. Il n'a jamais accepté d'être bon à ne rien faire. Et il assumé toutes les responsabilités de ses actions y compris quand elles ont été malheureuses comme le choix de Palin en 2008. Si les politiques français ne s'inspirent pas que des mauvais travers de la politique américaine, c'est peut-être une leçon à méditer ?

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