La leçon principale des démocraties occidentales : pour bien gouverner, un socle indispensable : être aimé. Et le reste est alors possible. La démocratie d'opinion est une démocratie d'adhésion. Pour un responsable politique, être aimé c'est quand le regard sur lui fait disparaître tous les reproches qui seraient objectivement faits aux autres. Etre aimé emprisonne les critiques. Les modère. Les gomme même parfois totalement comme si le trajet entre la critique et son expression devenait terriblement long. C'est d'être aimé que Barack Obama a tiré son leadership. Une qualité jamais réunie par Hillary Clinton. Le vrai tournant de la campagne 2017 de Fillon quand il dit "je ne vous demande pas de m'aimer mais de me soutenir". La formule la plus dramatique et suicidaire d'une campagne électorale moderne. Comment aimer un candidat qui ne le veut pas ? A l'opposé d'Emmanuel Macron. C'est la force d'être aimé qui est désormais l'atout parce que cette force est le point de passage préalable à la capacité à susciter l'adhésion. Et le temps de l'adhésion forcée est passé. Un changement majeur. Et l'une des clefs des prochaines législatives avec des surprises locales sur ce critère…
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