Denis Bonzy

2017 : une communication électorale en fin de cycle

Georgina Dufoix

Avec les législatives 2017, la communication électorale est manifestement entrée en fin de cycle. Une bonne communication, c'est vivre un temps d'avance qui permet de se différencier positivement. Au cours des dernières décennies, trois tournants sont intervenus. 1) Les années 80 ou la communication "je m'affiche en grand" : c'est le règne du 4 m x 3 m. Les réussites sont considérables. Des élections basculent sous l'impact de belles images. C'est le coup d'épée du samouraï : une image et un slogan doivent couper le souffle. Dans le Gard, à cette époque, la campagne de Georgina Dufoix me semble l'une des plus belles, esthétiques et efficaces (cf photo ci-dessus). Puis progressivement cette méthode va passer. Trop partagée. Puis faute de supports avec la disparition des 4 m x 3 m et d'une règlementation plus restrictive.

2) Avec les années 2000, c'est l'affirmation des réseaux sociaux. La référence c'est Obama 2008. Un tournant absolu : la campagne partagée. Les citoyens impliqués. Acteurs via leurs réseaux et non plus spectateurs.  Obama 1 22 06 13

3) 2017 : la campagne post 2008 n'est pas encore née. Elle se cherche. C'est la communication "où est Charlie ?" : le candidat déambule, prend une photo, la poste et commente "j'étais là !". Sur le fond, la période est manifestement à la fin d'un cycle. Sur la forme, c'est encore davantage manifeste à quelques exceptions près.

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