La désignation d'un Procureur spécial aux Etats-Unis (Robert Mueller photo ci-dessus) pour juger de la réalité des accusations sur les liens entre l'administration Trump et la Russie montre la différence avec la France où le Président est protégé par une immunité absolue le temps de son mandat ou de ses mandats ce qui peut représenter un "bouclier" total pendant 10 ans ! La question en France de la moralisation c'est surtout un double enjeu. D'une part, l'absolue exemplarité de celles et de ceux qui exercent les principales responsabilités. C'est donc l'inversion totale d'une culture française où la responsabilité serait implacable pour les faibles et très diluée pour les puissants. C'est aussi d'autre part, l'application des règles qui existent déjà avant d'en ajouter d'autres. Cette semaine, un film sur FR3 montre un responsable politique appelé à des fonctions éminentes gérer la composition de sa liste municipale à partir du bureau de sa mairie (ordinateur, téléphone …). C'est l'équivalent d'un don d'une personne morale de droit public ce qui est interdit dans le texte. Mais cette règle n'est jamais respectée dans l'impunité la plus totale. Quel intérêt d'édicter des règles toujours plus complexes jamais appliquées ? Peu de règles suffiraient mais avec une application réelle. Autant de réalités qui font que la France parait bien fâchée avec la morale et la responsabilité. D'où l'actuelle ambiance délétère.
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