La présidentielle américaine de novembre 2016 avait été la consécration des "fake news". Terme qui recouvre des réalités très différentes. En France, le vainqueur manifeste incontestable du 1er tour, ce sont les fausses informations. Une présentation qui a tout d'une information mais qui est une manipulation. La manipulation la plus imaginative a été celle des "électeurs cachés" devenus depuis hier soir les électeurs disparus. Celui ou celle qui a conçu cette expression au moment où la fiabilité des sondages était fragile a témoigné une ingéniosité intellectuelle de haut niveau. C'est digne du "plus blanc que blanc", formule publicitaire qui a eu ses "heures de gloire". Une formule qui ne résiste à aucun examen sérieux mais qui marque les esprits pour faire naître un doute sur des bases nouvelles. A la réflexion, la notion "d'électeurs cachés" ne résiste à aucun examen sérieux : pourquoi se cacher ? A partir de quoi on peut décider qu'un électeur se "cache" ? Se cacher de qui ou de quoi ? Pourquoi les électeurs cachés n'existeraient-ils que dans un camp ? Qui les recherche et comment ? … Dommage que la même ingéniosité intellectuelle ne soit pas mobilisée sur le fond. La sortie de crise s'accélérerait peut-être ?
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