Denis Bonzy

La France est-elle devenue le pays qui finit par aimer le confort de ses scandales ?

Silence

Il y a quelques mois une formule suscitait des réactions : "la France, c'est Cuba sans le soleil". La bonne formule ne serait-elle pas plutôt "la France c'est la Suisse sans la richesse" ? En Suisse, il y a une lenteur de réaction qui peut même passer pour de l'indifférence. La neutralité aurait son socle sur un tempérament "réservé" ("on verra bien …"). Avec cette présidentielle, la France est devenue le pays qui finit par aimer le confort de ses scandales. Les SMS révélés par Dupont Aignan susciteraient le boycott du support de presse en question dans toutes les autres démocraties. En France, rien. Deux candidats seraient dans l'impossibilité absolue de se présenter dans toute autre démocratie. En France, rien. Des programmes auraient été étrillés par des experts économiques. En France, rien. Et la liste pourrait continuer longtemps … Du pays des valeurs universelles, la France est devenue celui des scandales universels avec en plus tous ceux qu'elle parvient à cacher non sans efficacité comme le sujet pour le moins "embarrassant" de certains militaires dans des pays étrangers où ils étaient supposés défendre la paix. Entre les scandales acceptés, les scandales cachés … : ce rapport si tolérant aux scandales mériterait d'être analysé. Il y a une renonciation à l'exemplarité qui doit permettre à chacun de se dire "quand je me compare, je ne suis pas si mal quand même ...". C'est le côté positif de la situation.

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